Sunday, October 31, 2010

MEGI ... BILAN

MEGI … PREMIER BILAN


D’un disparu lundi soir 18 octobre, nous sommes passés à 14 morts hier et arrivons à 19 ce soir, mercredi 20 octobre 2010. Malheureusement j’ai peur que cela ne soit pas le bilan définitif en ce qui concerne les pertes humaines.

De nombreuses routes sont coupées ou ont disparues sur des centaines de mètres, sous les coups de boutoir de vagues géantes qui sont venues s’écraser et balayer la côte nord-ouest de la grande île de Luzon, au niveau des provinces d’Isabela et de Cagayan. De nombreux villages, pouvant compter jusqu’à 5.000 habitants, restent totalement isolés, certains n’ont aucune communication avec l’extérieur et personne ne sait ce qui s’y passe.

Je vais essayer de vous donner une idée de la topographie des lieux.
Imaginez une portion du territoire de 200 kilomètres du nord au sud et de 50 à 80 kilomètres de l’est à l’ouest, située au nord-est de la grande île de luzon, la partie extrême nord-est de l’archipel.

Si vous prenez ou imaginez une carte, le nord étant en haut : à droite, l’est et l’océan Pacifique, à gauche, l’ouest et la Cagayan Vallée. Entre les deux, la Sierra Madre, une chaine de montagnes qui s’allonge du nord au sud avec des sommets entre 1.200 et 1.800 mètres. Les moyens de communication sont des plus réduits, une petite route côtière, mais interrompue sur une soixantaine de kilomètres et, ce qu’ils appellent ici le HighWay, une bonne deux voies qui joint le sud au nord de luzon en suivant la Cagayan vallée.

Les liaisons entre le HighWay et la route côtière, les voies transversales, sont au nombre de deux auxquelles nous pouvons ajouter la route côtière du nord. Deux cents kilomètres et trois routes ! Imaginez la difficulté d’accès à certains endroits … et des portions de route ont été emportées ou endommagées. Les hélicoptères, oui … mais le typhon, resté stationnaire plusieurs jours après son passage sur la zone, a apporté une couverture nuageuse importante avec de fortes précipitations. Visibilité réduite et nulle à partir de quelques centaines, voir dizaines de mètres d’altitude par endroits. Région de montagnes avec des sommets de plus de 1.000 mètres, les hélicoptères restent cloués au sol.

Mais comment faire dans ce pays où vous pouvez parcourir plus de 200 kilomètres en ligne droite sans rencontrer une seule route ? Des vallées encaissées, des torrents, des montagnes, plusieurs sommets approchent 3.000 mètres, la jungle, des conditions climatiques extrêmes, des populations en petits groupes isolés …

Accéder par la mer, oui, par beau temps, pas avec un typhon qui a généré des vagues de plus de dix mètres. De plus, de nombreuses infrastructures portuaires ont été détruites ce qui empêche toute possibilité de débarquement. Pas facile, pas facile du tout.

Au 21 octobre, le nombre de personnes tuées par le typhon s’établissait à 19.
Le Gouverneur de la Province d’Isabela, Faustino Dy, indiquait ce même jour que trois villes côtières avaient subi des dommages massifs et se trouvaient isolées avec trois jours de nourriture. Mais joindre ces trois villes est impossible, les routes ayant été emportées par les vagues.

Dy, qui a survolé la région en hélicoptère, ajoute qu’au moins 20.000 personnes sont affectées et n’ont survécues qu’en se réfugiant dans les montagnes avant l’arrivée de Megi.

Le gouvernement prévoit d’envoyer de la nourriture, des tentes et des médicaments, mais les transports aussi bien terrestres que maritimes et aériens sont impossibles.

Les hélicoptères doivent passer au-dessus de la chaine montagneuse qui est souvent dans les nuages.
Une petite explication, sans entrer dans les détails. Dans un pays développé, les hélicoptères ne resteraient pas cloués au sol du fait de mauvaises conditions climatiques.

Les machines modernes sont équipées IFR (vol aux instruments) et les équipages sont qualifiés ; de ce fait, le manque de visibilité ne les empêche pas de voler, même dans les nuages. Seules les phases de décollages et d’atterrissages demandent une référence visuelle extérieure.

L’Ambassadeur américain aux Philippines Harry Thomas, a déclaré que les personnels et équipements américains, présents sur le sol philippin dans le cadre d’un exercice militaire conjoint, seraient affectés aux secours des victimes.
« Mon équipe, au sein de l’ambassade, est en contact permanent avec les autorités philippines ainsi qu’avec les ONG présentes sur le terrain, afin de déterminer la meilleure approche pour notre intervention».

Megi a dévasté principalement des zones de fermes et de pêcheries avec des vents de 260 kilomètres heure, ce qui en fait le plus puissant typhon de l’année au niveau mondial.
Environ 10.000 personnes se trouvent toujours dans des centres d’évacuation.

Faisons un rapide bilan des conséquences du passage de Megi (Juan), aux Philippines).

Nous sommes passés d’une déclaration de 0 fatalité avant le passage du typhon à une le 18 octobre, 14 le 19 octobre et à 19 le 20.
Le bilan au 24 octobre s’établissait à : 26 morts, 37 blessés et 4 disparus.
Bilan auquel il faut ajouter quelques passagers et membres d’équipage qui ont disparu dans deux naufrages au niveau du Babuyan Channel.

Juan a affecté au moins 350.000 familles, soit 1.662.438 personnes, ceci dans 2.955 villages, 225 villes et 16 cités, sur 23 provinces.
Les dommages sont estimés à php 8, 311 milliards dont 8, 223 milliards pour l’agriculture et 87, 67 millions pour les infrastructures.


Critiques et commentaires sont les bienvenus.



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Pour les insectes, principalement les moustiques, utiliser la ‘’citronnelle’’, lemon grass en anglais, voir mon poste sur la Dengue.

Wednesday, October 27, 2010

ELECTIONS ... LOCALES

Le 30 mai dernier les Philippins ont voté pour élire leurs principaux représentants ainsi que leur nouveau Président.
Demain 25 octobre, ils vont retourner aux urnes pour élire leur représentants locaux. Non pas leur Maire et leurs conseillers municipaux, non … chacun va aller voter dans son ‘’Barangay’’, aussi nommé village, pour élire son Kapitano, ses Kagawads et ses Tanods.

Le pays est ainsi divisé en quelques 42.000 villages ou barangays qui vont tous avoir leur chef : le Kapitano. Si l’on fait une moyenne cela nous donne un peu plus de 2.400 habitants par barangays. Mais tous ne sont pas égaux, il y a des petits et des grands villages. Les Kagawads sont les aides directs du Kapitano et ils sont au minimum deux, un Investigador et un Konsehal. Les Tanods pouvant être, un peu, considérés comme des policiers (non armés, du moins en théorie), non pas municipaux, mais du village.

Le barangay, la plus petite entité administrative des Philippines, que l’on pourrait comparer à la commune française.

Vous allez me demander : « à quoi servent tous ces gens ? ».
Ces élus, qui assurent une permanence de 24/24 h dans le barangay hall, sont là pour régler, en général à l’amiable, les petits problèmes de la vie quotidienne.
Un différent entre voisins, une bagarre entre jeunes, des chiens en liberté, un peu de circulation quand il y a un embouteillage, la circulation les jours de marché. On les voit aussi à chaque enterrement, précédent et suivant le convoi, alternant la circulation. De temps en temps ils effectuent une patrouille de nuit pour voir si tout est calme, si personne ne sème le trouble. Ils sont pour la plupart habillés d’un tee shirt noir avec Tanod et le nom du barangay inscrits dans le dos et sont généralement armés d’un simple bâton. A leur charge également de faire respecter le couvre-feu lorsqu’il est en vigueur pour les mineurs. Le barangay à également un rôle de police, surveiller la population, qui fait quoi, les allées et venues et délivre des documents comme le certificat de résidence et le barangay clearence.

Prenons un exemple simple. Votre voisin vient d’installer une nouvelle clôture et, d’après vous, d’après les documents en votre possession, il empiète sur votre propriété.
Vous vous rendez au Barangay hall, vous exposez le motif de votre visite et votre plainte sera éventuellement (s’il y a un Kagawad présent) enregistrée par écrit. L’Investigador va se déplacer, venir constater, regarder les documents, interroger les deux parties séparément et vous donner une convocation afin de passer devant le Kapitano pour régler le litige. Le Kapitano va écouter les arguments des deux parties, consulter ses Kagawads et en fonction des résultats de l’enquête, non pas rendre un jugement, mais une décision, qui en réalité a valeur de jugement
Vous êtes dans votre droit, le voisin empiète effectivement sur votre propriété, le Kapitano va lui demander de démonter la clôture et de remettre le terrain dans l’état dans lequel il se trouvait avant la poses de la clôture. Simple. Pas d’avocat, pas de procès, c’est simple et rapide. Bien évidemment, il y a possibilité de contester la décision et d’aller devant une Cour, mais en général les décisions du Kapitano sont acceptées par la très grande majorité.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il n’y a pas spécialement de favoritisme, je veux dire par là que nous, les étrangers, ne sommes pas systématiquement les mauvais, les coupables, les fautifs. Je ne suis pas le seul à le penser et à le dire, dans la très grande majorité des cas, le système est tout à fait ‘’Fairplay’’.
Quelquefois, au grand dam de certains locaux qui pensaient qu’étant Filipino ils avaient automatiquement raison face à un étranger.

Mon conseil pourrait être le suivant : être et rester en bon terme avec son Kapitano est primordial pour celui (ou celle) qui veut couler des jours heureux au pays des 7.107 îles.
Se heurter au Kapitano … peut vous rendre la vie très difficile, car il a le pouvoir local.
En effet, selon le système légal, les trois branches du gouvernement, exécutif, législatif et judiciaire sont sous la responsabilité du chef de village. Il peut passer des ordonnances et faire arrêter des gens. Il y a une cellule dans le Barangay Hall !
Nous avons 12 barangays à Ternate qui est une ville de plus ou moins 24.000 habitants et nous nous trouvons dans la moyenne d’un barangay pour 2.000 habitants.

Le mauvais côté des élections aux Philippines.

Au moins 25 personnes ont été tuées (abattues) dans des violences en relation avec les élections au niveau des barangays. La police a renforcé la sécurité pour les élections du lundi 25 qui va voir les Philippins voter pour leurs ‘’district chairmen et council members’’, noms officiels dans les documents en langue anglaise.
La police a enregistré, à ce jour, 25 tués et 10 blessés dans des incidents en relation avec les élections, ceci depuis le 25 septembre, date d’ouverture de la campagne électorale. Le chef de la police ajoute que ses forces sont en alerte maximale depuis samedi et que tout est mis en œuvre pour assurer l’ordre et d’honnêtes et paisibles élections.

Les élections aux Philippines sont souvent ternies par des violences, quelques politiciens locaux n’hésitant pas à faire abattre leurs rivaux.

Selon la police, il y a eu au moins 25 personnes tuées et plus de 40 autres blessées durant les dernières élections locales en 2007 et au moins 28 autres personnes tuées dans la campagne présidentielle de 2010. Sans tenir compte des 57 tués par un clan très puissant dans la partie sud du Pays en novembre dernier.

Expériences, critiques et commentaires sont les bienvenus.


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Friday, October 22, 2010

ESPECES ... EN DANGER (part 2)


Les : Mouse deer, Panay deer et Calamian deer,
Le Crocodile philippin,
Le Cacatoès philippin.

Dans la première partie de cette ‘’petite’’ série, je vous ai parlé d’un certain nombre d’espèces d’animaux sauvages en danger, animaux que l’on ne trouve qu’aux Philippines. Nous allons continuer dans cette voie et faire aujourd’hui connaissance avec les Deers (traduction Daims) et le Mouse Deer qui lui n’est pas un Daim, du Dugong aussi surnommé la vache des mers, du Tarsier qui est le plus petit (ou second plus petit pour certains) primate que l’on connait, du Tamaraw le buffle d’eau nain, du Crocodile de Mindoro et du Cacatoès philippin ou cacatoès à queue rouge qui est un volatile proche du perroquet.


Pour anecdote, ce n’est qu’en 2005 qu’a été filmé pour la première fois le Spotted Deer, dans la jungle des montagnes de Panay. L’expédition scientifique qui a ramené ces images, a par la même occasion découvert une nouvelle espèce de plante à fleurs et pas n’importe laquelle. Cette fleur, la Rafflessia lobata, a un diamètre de plus de 20 centimètres.

C’est une plante parasite qui est endémique aux Philippines et que l’on trouve exclusivement sur l’île de Panay, dans la jungle des montagnes des provinces d’Antique et d’Iloilo. Nom scientifique Rafflesia, du nom du Chef d’expédition qui fit la première découverte : Sir Thomas Stamford Raffles. (En fait c’est un Français, qui plusieurs années avant Raffles, a fait la découverte de cette ‘’fleur’’).

Le Mouse Deer des Philippines (Balabac Chevrotain)

Si nous faisons une traduction mot à mot, cela devrait s’appeler en français ‘’une Souris-Daim’’ ou un ‘’Daim-Souris’’. En réalité, ce petit animal que l’on trouve presque exclusivement sur l’île de Balabac, tout au sud de Palawan où il est nommé Pilandok, est un membre de la famille des chevrotains. En français petite chèvre.

Nom scientifique : Tragulus napu nigricans.

C’est un ruminant dont la taille maximale au garrot ne dépasse pas 40 centimètres.
Il est de couleur brun-noir avec des bandes blanches sur la gorge et la poitrine, les pattes sont longues et graciles (d’où je suppose son nom de mouse, souris), le dos est arrondi et couvert d’une fourrure marron sur une base blanche. Deux lignes sombres partent des oreilles, passent par les yeux et se terminent au niveau du museau qui est noir. Les mâles de cette espèce n’ont pas de cornes ou de bois, comme un vrai daim, mais ils ont développé des canines supérieures qui leur servent pour se protéger et défendre leur territoire.


C’est un animal nocturne et solitaire qui se nourrit de feuilles, de fleurs et autres végétation qu’il trouve dans l’épaisseur de la forêt. Dans la journée, il reste caché et évite tout mouvement susceptible de révéler sa présence. De ce fait il reste invisible pour la majorité des visiteurs et vous aurez, comme pour la plupart des animaux que je vous présente, besoin d’un excellent guide pour avoir la chance d’apercevoir quelques-uns de ces animaux rares.

Longtemps considéré comme une sous-espèce du Greater Mouse Deer (grand, plus grand Mouse Deer), sa taille est intermédiaire entre celle du Greater Mouse Deer et celle du Lesser Mouse Deer de la proche grande île de Bornéo.

Dans le folklore Philippin, le Mouse Deer à une place importante, place que l’on pourrait comparer à celle de notre ‘’Goupil’’.

Bien que protégée, l’espèce est sérieusement en danger ; du fait de la disparition de son habitat, du braconnage et des captures illégales. Totale inefficacité de la protection.

En dehors des Philippines, quelques spécimens sont en captivité dans le zoo de Wroclaw en Pologne.


petit groupe est maintenu en semi-captivité sur l’île de Calauit depuis 1992. Suite à des dommages causés à la clôture par un typhon, plusieurs individus se sont échappés de la réserve. Se sont-ils reproduits dans la nature de cette île du nord-est de Palawan ?

Le Panay Deer (Cervus Alfredi)

Un véritable daim, un des plus rares mammifères au monde et qui ne vit que dans les profondeurs de la forêt de Panay Island, dans les Visayas au centre de l’archipel.
Le Philippine Spotted Deer est considéré comme le daim le plus en danger d’extinction sur l’ensemble de la planète.

Egalement appelé Prince Alfred’s Rusa, le daim philippin tacheté, qui ne mesure que 80 centimètres au garrot a un poil modérément long qui recouvre son corps brun foncé tacheté de blanc. Sa principale caractéristique réside dans ces points blanc mélangés de jaune qui parsèment son dos et ses flancs.

Il est depuis très longtemps considéré comme une espèce en danger ce qui veut dire que l’espèce a été réduite à un tout petit nombre et que son habitat a été considérablement altéré et réduit.

Des milliers de daims tachetés vivaient dans la région de Panay au début du siècle. Sur une surface de prairies de plus de 5.000 km2, à proximité de la forêt originelle où il leur était possible de se réfugier. Ils se nourrissent de jeunes pousses d’herbe cogon, de feuilles et bourgeons des basses branches.

La population des daims de Panay à réellement commencé à décliner sous la pression de la chasse, de la méthode d’agriculture pratiquée et de la disparition de la forêt originelle par abattage légale et illégale des arbres de la forêt primaire.

Entre 1960 et 1970, la plupart des forêts du pays ont perdu leurs arbres.
Il y a moins de 70 ans, plus de la moitié du pays était couvert par la forêt primaire, soit approximativement 15 millions d’hectares de forêts.


En 1985, une étude faisait ressortir qu’un tout petit nombre de daims avaient été repérés dans un seul endroit isolé de la région de Panay. L’étude faisait ressortir que le daim avait disparu de 95 % de la surface qui faisait autrefois son territoire.

En 1990, la Negros Forest and Ecological Foundation recensait 13 daims vivant dans cet endroit. Suite à un programme de conservation mené intensivement, la population passait à 73 en décembre 1997 et devrait être de l’ordre de 200 à 300 individus de nos jours.


Mais la survie du Daim tacheté philippin ne doit pas uniquement reposer sur l’élevage en réserve et la relâche dans la nature. La recommandation est de créer un parc national où l’espèce puisse vivre et se reproduire en toute liberté, loin des chasseurs, des braconniers, des fermiers et des bûcherons.

Les personnes impliquées dans ce programme, Allemands, Français et Australiens et NFEF ont établi un projet pour assurer la survie du Daim de Panay et ils ont une seule idée en tête : créer ce parc national dans la partie nord-ouest de Panay, à la frontière d’Aklan et Antique, là où existe encore une portion de forêt originelle.


Le Calamian Deer, Axis Calamianensis (hog deer)

C’est également un véritable daim, mais je dirais un Mini Daim, un Daim ‘’nain’’ !
La taille d‘une chèvre … il me fait penser à certains dessins animés avec le Père Noël et son traîneau.


Son corps fait de 105 à 115 centimètres de long, sa hauteur au garrot est de 60 à 75 centimètres, sa queue à une longueur de 20 centimètres et son poids varie entre 35 et 50 kilogrammes.

Sa peau, couverte de poils courts, est de couleur beige à brun clair, qui va tourner au marron chez le mâle avec l’âge.
Il possède quelques marques distinctives comme une tache claire sous le museau, qui se transformera en barbichette chez le vieux mâle, une partie du museau blanc délimitée par une bande sombre, l’intérieur et le pourtour de la base des oreilles sont également de couleur blanche. La queue, courte et broussailleuse, est de couleur blanche dans sa partie inférieure. Ses pattes, de couleur plus foncée que le corps sont relativement longues pour un Hog Deer.


a particularité du Hog Deer, le daim sanglier, est d’avancer la tête baissée et d’avoir tendance à vouloir passer sous l’obstacle plutôt que de sauter par-dessus. Une autre particularité du Calamian Deer est que les petits ne portent aucune marque à la naissance ; leur couleur est uniforme sur l’ensemble du corps. Le mâle adulte porte des bois à trois ‘’ramifications’’.

C’est un animal endémique que l’on ne trouve que sur quelques îles situées au nord de Palawan. Il est absent de Coron Island et sa population a fortement diminuée sur les îles de Busuanga et Culion.

Durant les heures chaudes de la journée, il va rester caché dans un endroit frais et abrité, à dormir et se reposer. Il ne deviendra actif qu’à la tombée de la nuit pour aller se nourrir d’herbes, de feuillages, de fruits et de baies. Il est essentiellement solitaire, mais il peut, si les conditions d’alimentation le permettent, vivre en petites troupes disséminées dans les endroits les plus sauvages. Seul, au moindre bruit il se met à couvert et ne bouge plus. Alarmé, s’il se trouve en groupe, il émet une sorte de sifflement ou une sorte d’aboiement en signe d’avertissement.

Son habitat varie considérablement en surface, mais la moyenne tourne autour de 70 hectares.

Les mâles sont agressifs et peuvent devenir des ‘’solitaires’’ si la densité de population est faible ; dans ce cas ils marquent leur territoire avec leurs glandes secrétives. Les mâles se combattent durant le rut, mais il n’y a pas de harem, le mâle courtisant et défendant une seule femelle. Spécifité des hog deers, il n’y a pas d’appel du rut (brame).

La densité de population peut varier de 0,1 individu au km2 dans les vallées encaissées et pauvres en nourriture et monter jusqu’à 20 par km2 dans les prairies des plaines, là où la nourriture est abondante.

Comme pour les autres animaux sauvages des Philippines, l’habitat du Calamian Deer se restreint dangereusement et de plus il est chassé pour sa viande. En dehors de l’homme, son plus grand et principal prédateur, il peut également, surtout pour un jeune, être victime d’un prédateur naturel, le python ou l’aigle.

Toujours classifié comme espèce en danger, le risque d’extinction semble néanmoins s’éloigner avec la mise en place du programme de conservation du Calamian Deer. De plus un agrément existe entre le DNER (Department of Energy and Natural Ressources) et la Société zoologique de San Diego. Plusieurs couples de reproducteurs, laissés en semi-liberté dans le Parc National de San Diego assurent la survie de l’espèce.
De plus le système de protection mis en place au niveau des Philippines semble être efficace, le nombre de sujets recensés ayant considérablement augmenté ces dernières années.


Le Cacatoès Philippin, Philippine Cockatoo (Cacatua haematuropygia)

Les Philippines sont la demeure de quelques-uns des plus exotiques oiseaux de part le monde. On a recensé ces dernières années quelques 577 espèces d’oiseux sur l’ensemble de l’archipel philippin et l’on croit savoir que 185 de ces espèces ne se trouvent qu’aux Philippines. Malheureusement et tristement, ces espèces sont parmi les plus en danger au monde du fait de la déforestation et de la pression humaine.

Au moins 116 de ces espèces résidentes sont menacées d’extinction ou sont proche de cette menace d’extinction.
Une de ces espèces est le ‘’Kalangay’’ ou le Cacatoès Philippin, une espèce qui fait partie des Psittacidae, plus communément la famille des perroquets. Le Cacatoès possède une crête qui n’existe pas chez le perroquet.

C’est un oiseau qui vit au sommet des arbres de la jungle, qui niche dans un trou d’arbre (à 30 ou 40 mètres au-dessus du sol) et qui possède un puissant bec destiné à casser les noix, déterrer les racines et extraire les larves du bois.

Le Cacatoès peut vivre très longtemps, de 50 à 80 ans.

Aussi connu sous le nom de Cacatoès à queue rouge, c’est un des oiseaux préférés en cage, capable d’imiter la voix humaine.
Son plumage, à prédominance blanc, contraste dans les couleurs de la forêt et de ce fait le rend extrêmement visible et donc vulnérable.
Unique aux Philippines, c’est également le seul représentant des Cacatoès dans ce pays.

Un spécimen ordinaire mesure 33 centimètres pour un poids de 300 grammes, sa seule distinction étant cette tache rouge sous la queue. Il se nourrit de graines, de fruits sauvages, ou s’il se trouve dans une région de culture, de riz et de maïs.

En dehors de la saison de reproduction ils vivent en petits groupes au sommet de la forêt et visitent éventuellement les plus proches plantations. La femelle Kalangay pond généralement deux œufs qui vont éclore après 24 jours d’incubation.


Les nids se trouvent aux sommets des plus hauts arbres de la forêt ou aux sommets des cocotiers dans certaines petites îles autour de Palawan.

La population de kalangay a dramatiquement chuté de plus de 90 % durant les dernières décennies. La cause : c’est une des trois espèces sauvages les plus commercialisées au monde, avec le ‘’talking Mynah’’ (mainate) et le ‘’Blue Naped Parrot’’ (perroquet à nuque bleue). Les survivants ne se trouvent plus que sur l’île de Palawan.

Un grand nombre de Kalangays volaient au-dessus des Viayas et de Mindanao il y a moins de cinquante ans. Du fait, de la rapide déforestation, des chasseurs et des braconniers, la population de ces oiseaux a considérablement diminuée et l’on estime entre 1.000 et 4.000 individus leur nombre à ce jour. Tous se trouvent sur l’île de Palawan, plus particulièrement dans la région de St. Paul, de Pandanan Island et de El Nido.

Captures non régulées et commerce illégal de cette précieuse espèce demeurent incontrôlés. Un kalangay peut être acheté au marché aux oiseaux de Manille où le prix oscille autour de : US$ 500.

Encore et toujours, un animal qui ne se trouve nulle part ailleurs, risque de disparaitre à tout jamais !


Le Crocodile Philippin

Egalement nommé Mindoro Crocodile ou Philippine freshwater crocodile, cette petite espèce (C. mindorensis), qui ne dépasse pas trois mètres de long pour le mâle, la femelle étant plus petite, ne se trouve qu’aux Philippines.

Largement répandue sur l’ensemble de l’archipel il y a encore moins de cinquante ans, l’espèce a vu sa population dramatiquement chuter durant ces dernières décennies.

Elle est maintenant presque exclusivement cantonnée sur l’île de Mindoro où l’on comptait environ 1.000 sujets à la fin des années 90. Sa population serait à ce jour inférieur à 100 individus !


Si la cause de la réduction de population était initialement due à l’exploitation commerciale, la cause en est maintenant plus à la disparition de son territoire du fait de l’agriculture.

Il est considéré comme en très grand danger de disparition du fait de sa très petite population, de sa répartition limitée sur le territoire, de l’attitude des populations locales et d’un mauvais management des autorités locales.

Autrefois présent sur les îles de Busuanga, Jolo, Luzon, Masbate, Mindanao, Mindoro, Negros, Samar, il aurait totalement disparu de Jolo, Luzon, Masbate et Samar. Mais cela reste totalement invérifié. C’est une espèce exclusive d’eau douce que l’on ne trouve que dans ou près des lacs, étangs, rivières, ruisseaux et mares.

Le Crocodile philippin a une gueule relativement large pour un crocodile, des écailles (plaques) très épaisses sur la partie dorsale et il est d’une couleur brun doré qui va s’assombrir avec l’âge. Il n’est pas agressif, mais comme toutes ces bestioles je vous conseille de ne pas aller le chatouiller et faites très attention si c’est une femelle qui couve ses œufs. Un nid typique est une construction relativement simple de 1,5 mètre de diamètre et d’une hauteur de 50 centimètres dans laquelle la femelle dépose entre 7 et 20 œufs. Les bébés briseront leurs coquilles après une incubation de 85 jours.

En fait très peu de choses sont connues sur la vie et les mœurs de ce reptile.
Il a longtemps été considéré comme une sous-espèce du crocodile de Nouvelle Guinée (Crocodylus novaeguineae), jusqu’à une récente étude (ADN) qui le classe comme une espèce unique et à part. Il se nourrit de poissons, de crevettes, de rats et d’escargots d’eau.


Comme les autres crocodiles c’est un formidable prédateur, capable de s’attaquer à une petite antilope. Sa gueule est armée de 66 à 68 dents. Bonjour le dentiste !

En fait le dentiste est un oiseau qui, avec l’accord du patron crocodile, vient faire le nettoyage après le repas, durant la sieste.

De nouveau, nous nous trouvons face à une espèce en voie d’extinction, espèce sur laquelle nous ne connaissons pas grand-chose et qui risque de disparaitre avant d’avoir été étudiée.

L’action gouvernementale est quasi-nulle pour des mesures de conservation, tout repose sur deux ou trois initiatives privées du type élevage et relâche dans la nature. Mais ceci nécessite l’éducation des populations locales. Qui va s’en charger ?

Pour les populations locales, peu ou pas éduquées, tout ce qui a une valeur marchande ou qui peut être mangé doit être tué !


Dans un prochain épisode je vous présenterai le ‘’Dugong’’, le ‘’Tamaraw’’ et le ‘’Tarsier’’. Tous sont en danger. Leur survie pourrait provenir d’une arrivée ‘’massive’’ (oui, mais pas trop) de touristes intéressés par l’éco-tourisme.

A ce jour les populations locales ne comprennent pas très bien à quoi peut bien servir la conservation et la préservation de ces espèces.

Pour la plupart d’entre eux un Spotted Deer c’est de la viande sur pieds et ils ont le ventre vide … Le Philippine Cockatoo … quelques centaines de dollars … un an de salaire pour certains !

Maintenant, si les touristes arrivent, pas deux ou trois groupes de chercheurs et quelques professeurs de facultés, non … de véritables touristes, ceux qui vont payer pour voir ces merveilles, qui vont dépenser de l’argent, de bonnes devises, dans les hôtels, les restaurants, les transports, les souvenirs, etc.

Cela va générer des emplois stables pour ces populations locales, populations pas totalement idiotes et qui comprendront très rapidement où est leur intérêt.

Ceci pour le plus grand bénéfice de toutes ces espèces en voie de disparition !

Merci d'apporter vos connaissances afin de compléter ou de corriger ces informations,
Critiques, expériences et commentaires sont les bienvenus.

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Monday, October 18, 2010

JUAN ... MEGI

SUPER TYPHON MEGI (Juan aux Philippines)

Pas d’Internet connexion ce matin de 03 : 00 H à 10 : 00 H. et je ne sais si la coupure est liée ou non au typhon. La connexion est revenue, mais lente, il est difficile d’accéder aux nouvelles et impossible de joindre les services météorologiques, que ce soit Pagasa ou les Japonais. Je suis les nouvelles à la radio, en Tagalog la plupart du temps. Coupure d’électricité de 11 : 30 H à 14 : 30 H.

Des milliers de familles des provinces d’Isabela et de Cagayan ont été évacuées à l’approche du ‘’Super Typhon ‘’.

Avec des vents de 225 km/h près du centre et des rafales pouvant dépasser les 275 km/h, Juan à atterri sur la côte ouest, dans la région de la Sierra Madre, vers 11 : 25 H et fait maintenant route vers l’ouest-sud-ouest en direction des provinces montagneuses de Ilocos Sur et La Union à une vitesse de 20 km/h.
Avec ses vents violents et ses fortes précipitations, Juan, typhon de catégorie 5 est le plus puissant à heurter le pays sur les quatre dernières années.


On se prépare pour la guerre.

Les deux provinces du nord, Isabela et Cagayan sont sur le pied de guerre et ont élevé au plus haut leur niveau d’alerte de tempête, le niveau 4. Les équipes de secours et de coordination sont sur place avec nourriture, médicaments et préparent bateaux et hélicoptères afin de secourir ceux affectés par les éléments.
Les autorités sont sous forte pression et se doivent d’intervenir de façon efficace, pour une fois, de façon à gérer cette crise d’une manière qui ne puisse laisser aucune place aux critiques.

Leur inefficacité dans la gestion du typhon Ketsana l’an dernier est encore dans toutes les mémoires. Des milliers de personnes prisonnières des flots suite aux inondations avaient déclaré, suite à l’absence des Agences Gouvernementales, ne pouvoir s’appuyer que sur des Organisations non Gouvernementales ou sur l’église.

Leur prestation en juillet de cette année quand Pagasa avait déclaré qu’un typhon allait passer bien au nord de la capitale et que celui-ci avait touché directement Manille en laissant plus d’une centaine de morts derrière lui, avait laissé un gout amer.


14 : 00 H Cavite, le vent toujours soutenu est passé à l’ouest-nord-ouest, le plafond baisse et il pluviote, mais nous sommes à plus de 300 kilomètres au sud de l’œil.

Malgré les déclarations des autorités, compte tenu des moyens mis en œuvre, qui parlaient d’un ’’zero casualties’’, ce qui peut se traduire par pas de victime ou zéro victime, un homme est porté disparu après être tombé dans la rivière en crue Buntun, dans la province de Cagayan.

Pouvons-nous tirer des enseignements sur la préparation en vue de l’arrivée du typhon ?
Je dirais oui : premièrement, les prévisions de Pagasa concernant le tracé et la date d’arrivée du typhon sur le sol philippin se révèlent plus ou moins exactes, deuxièmement la population a été largement avertie et ce plusieurs jours à l’avance et des évacuations ont été effectuées.


Juan a effectué son atterrissage un peu plus au sud que prévu et semble également vouloir descendre un peu plus bas qu’estimé.

Pour ce qui est de la préparation physique, nourriture, médicaments, équipes de secours, camions, bateaux et hélicoptères, ce n’est qu’une fois le bilan établit que l’on pourra éventuellement se faire une opinion.
Les quantités de nourritures sont-elles suffisantes, les médicaments sont-ils les bons, ceux qui peuvent être nécessaires, les équipes de secours ont-elles été positionnées aux endroits stratégiques, les hélicoptères sont-ils opérationnels … ? Autant de questions qui ne recevront de réponses qu’une fois dressé un premier bilan.

Environ 6.000 personnes ont été évacuées sur Isabela et Cagayan, est-ce suffisant ? Des vagues de 14 mètres, presque cinq étages … Je ne connais pas bien cette partie du nord de luzon. La côte est peu peuplée, la Sierra Madre quasi désertique, mais il n’en est pas de même pour la Cagayan vallée.

17 : 00 H Pluie modérée à forte sur Cavite.

Les sociétés de télécommunication informent que 90 % des liaisons téléphoniques sont interrompues sur les deux provinces d’Isabela et Cagayan, ce qui ne va certainement pas faciliter les secours. Les communications passent maintenant grâce aux postes HF 2 voies qui sont peu nombreux.
L’on oublie trop souvent que les liaisons par téléphones cellulaires nécessitent de très nombreux relais et que, si ces relais sont rendus hors d’usage … De six heures (?) à cinq jours pour rendre le service à nouveau opérationnel.

Il y a de grandes chances que les télécommunications soient également interrompues, dans les heures qui suivent, sur les autres provinces situées sur le passage de Juan : Ifugao, La Union, Benguet, Mountain Province …

State of Calamity déclaré sur la Province d’Isabela, la première à avoir été touchée par le typhon. L’on craint pour les communications, la distribution électrique et surtout pour les cultures, Isabela étant un peu considérée comme le grenier à riz du pays.

18 : 00 H. Juan se trouve maintenant à 115 kilomètres au sud-ouest de Tuguegarao City et à 60 kilomètres au nord-nord-est de Baguio, avec des vents de 185 km/h près du centre et des rafales qui atteignent 215 km/h. `

La suite demain, nouvelle coupure d’électricité, je suis sur la batterie.

Sunday, October 17, 2010

NOUVELLES ... "JUAN / MEGI"

PAS ASSEZ D’ELECTRICITE SUR LUZON !

Manque d’électricité en vue sur Luzon dès le début de l’année 2011 annonce le Secrétaire à l’Energie Jose Rene Almendras ce lundi 11 octobre.

Contrairement à ce qui avait précédemment été annoncé, le Secrétaire à l’Energie Jose Rene Almendras a fait savoir que Luzon commencerait à manquer d’énergie électrique dès le début de l’année prochaine. « La vérité est que l’année prochaine nous aurons un manque d’électricité. D’après nos dernières estimations, il nous manquera au moins 300 mégawatts (300MW) l’année prochaine». Déclaration de Almendras au Sénat lors de l’audition sur le budget 2011 du Département à l’Energie. Il poursuit : « 300 MW est encore dans la limite du manque d’énergie électrique que nous pouvons nous permettre, mais plusieurs opérateurs de centrales nous ont mis en garde qu’il pourrait y avoir un manque de 100 ou 200 MW supplémentaire». Ceci est particulièrement vrai si les prédictions concernant le phénomène météorologique‘’ La Nina’’ s’avéraient être exactes et qu’il n’apporte pas, sous forme de précipitations, l’eau nécessaire au fonctionnement des centrales hydroélectriques.


Le Département à l’Energie s’attend à un pic de la demande de 7.900 MW pour l’année prochaine, alors que la demande maximale durant l’été 2010 culminait à 7.600 MW.
De façon à remédier à ce problème, le Département envisage de privatiser un certain nombre de centrales qui sont propriétés de l’Etat et d’inciter les nouveaux propriétaires à restaurer la capacité originale de production installée.

Le Département de l’Energie envisage également de transférer de l’électricité des Visayas sur Luzon en utilisant les nouvelles centrales au charbon de Cebu et Panay.
En dernier lieu, le Département envisage de faire passer un décret (loi) qui l’autorise à avoir recours aux centrales indépendantes ainsi qu’aux barges diesel de Mindanao de façon à augmenter la fourniture d’électricité sur Luzon.

D’ici la fin de l’année 2011, le Département pense finaliser un projet de centrale(s) sur Mindanao de façon à répondre à la demande d’énergie électrique de 2015 et 2016.
Un budget total de php 1, 37 milliards a été voté en faveur du Département de l’Energie pour l’année prochaine.

MANQUE D’EAU, TROP D’EAU

Alors que le Département de l’Energie nous informe d’une pénurie d’électricité pour l’année 2011, par manque suffisant d’eau dans les barrages alimentant les centrales hydroélectriques, Pagasa (le service météorologique national) nous fait savoir que le typhon Juan (Megi) pourrait causer de fortes inondations dans le nord du pays.

Vendredi 15 : la Tempête Tropicale ‘’Megi’’ s’est transformée en typhon et fait route en direction du nord des Philippines.
Le typhon sera dénommé ‘’Juan’’ une fois entré dans la zone de responsabilité des Philippines, dans la nuit de vendredi à samedi selon Nathaniel Servando le Deputy Director pour la recherche et le développement de Pagasa.

Il est considéré comme le plus puissant des typhons qui sont entrés dans la zone depuis le début de l’année, avec des vents qui pourraient dépasser les 200 kilomètres à l’heure.
C’est le dixième typhon à entrer dans la zone de responsabilité des philippines cette année et il pourrait atterrir dans les Provinces de Cagayan et Isabela dès lundi matin.
Même s’il est supposé ne pas passer directement sur Manille et ses environs, la capitale devrait néanmoins être affectée par de forts vents et de la pluie.

Dimanche 17 octobre, 15 : 00 H.

Le typhon ‘’Juan’’ continue sa route en direction du nord de Luzon.
Le Département of Education (ministère de l’éducation nationale) a décidé de suspendre les classes pour lundi sur les régions susceptibles d’être affectées par le typhon Juan.
Cagayan, Calayan islands, Babuyan islands et Isabela sont sous signal Nº 3, Batanes Islands, Illocos Norte, Ilocos Sur, Apayao, Abra, Kalinga, Mountain Province, Ifugao, Nueva Vizcaya, Quirino et la partie nord de Aurora sont sous signal Nº 2.
La Union, Benguet, Pangasinan, Nueva Ecija et le reste de la Province de Aurora sont sous signal Nº 1.
Dans l’éventualité ou Juan n’aurait pas la bonne idée de changer de direction et de s’éloigner vers le nord, nord ouest, il pourrait causer de sérieux dégâts.

Je vais essayer, dans la messure du possible et si nous ne subissons pas d’interruption dans la fourniture du service Internet, de vous faire vivre le typhon en direct.

Depuis deux heures environ nous faisons l’expérience de souffles de vent plus que de rafales, en provenance de l’ouest au sol, un peu comme de petites vagues qui passeraient sur un banc de sable. Quelques cumulonimbus aux alentours et des éclairs.

Sunday, October 10, 2010

BOHOL ... OU MAURICE ?


Je lisais, il y a peut-être un an, un article du ‘’Figaro’’ intitulé : L’île Maurice, nouvel Eldorado pour les retraités, et une réflexion d’un de mes amis qui suit ce blog m’est revenue en mémoire.

Je lui faisais part de mon impression d’expat vivant à plus de 10.000 km de la France et ayant peu de relation avec la Métropole.

Je lui disais que d’après les commentaires que je pouvais lire sur mon blog et les e-mails que je recevais et que je reçois quotidiennement :« ils sont de plus en plus nombreux les Français à vouloir quitter l’hexagone ». Il m’avait répondu …. « Les gens de la classe moyenne qui arrivent à la retraite n’ont plus les moyens financiers de vivre décemment, principalement du fait de la pression fiscale qui s’accentue de jour en jour. De plus la situation intérieure se détériore très sensiblement !».


Pourtant, les Philippines n’ont jamais été une destination privilégiée des Français, que cela doit-il être pour d’autres destinations plus courues ? Et pas seulement des gens à la retraite ou proche de la retraite, mais également des jeunes et des quadras.

L’île Maurice, pourquoi pas, mer turquoise et plages de sable fin, un climat agréable et ajoutons une population accueillante et qui parle français.

Passer une retraite au soleil. Cette idée séduit de plus en plus de seniors et pas seulement des Français.

Selon la Caisse nationale d’assurance-vieillesse (Cnav), il y avait plus de 1,2 millions de retraités à résider hors de l’hexagone au 31 décembre 2008.

Si la moitié de ces expatriés ont décidé de poser leurs valises sur le vieux continent – l’Espagne, le Portugal et l’Italie sont les destinations européennes les plus prisées -, 44,9% ont choisi d’élire domicile sur le continent africain, 2,98% en Asie et 0,26% en Océanie.

Maurice, c’est une île, une petite île d’origines volcanique de 2,040 km2, située dans l’océan indien à l’est de Madagascar et à 200 kilomètres de la Réunion. La population est de l’ordre de 1,3 millions d’habitants, ce qui nous donne environ 650 habitants au Km2.

Bien que connue des marins Swahilis, Arabes et Malais bien avant le 10ème siècle, l’île reste inhabitée jusqu’au 17ème siècle. A partir de 1638 c’est une base permanente pour les hollandais qui l’abandonnent en 1710 et c’est la France, qui déjà contrôle l’île Bourbon (de nos jours la Réunion), qui en prend possession et la renomme ‘’île de France’’.

Sous l’administration française, l’île prospère et se développe grâce à une économie basée sur la production de sucre.

Durant les guerres Napoléoniennes (1803-1815), les Anglais prennent le contrôle de l’île. Néanmoins, ils autorisent les habitants à garder leurs propriétés, à utiliser leur langage (le français) ainsi que leurs lois en matière criminelle et civile. Maurice obtiendra son indépendance en 1968.

Le climat est tropical, modifié par les alizés ; il y a une saison tempérée et sèche de mai à novembre (l’hiver) et une saison chaude humide avec beaucoup de précipitations de novembre à mai (été). Les cyclones (typhons de cette région), affectent le pays de mai à septembre.


Le pays c’est rapidement développé durant les vingt dernières années. Si la canne à sucre, qui couvre 90 % des terres cultivées, reste la principale activité du pays, Maurice a su diversifier son économie ;
principalement dans les secteurs de l’industrie (textile), de la finance et du tourisme. Mais d’autres secteurs émergent, telle la transformation des produits de la mer, l’Information Technology (IT) et le tourisme médical.

Si l’environnement a bien été protégé au niveau des terres, les ravines, les estuaires et une partie du rivage commencent à connaitre un sérieux problème de toxicité des eaux qui affecte la vie marine.

La population se compose de différents groupes ethniques : si une majorité est descendante de l’Inde (Indo-Mauricien), l’on trouve également des Africains (Créoles), des Français (Franco-Mauricien) et des Chinois (Sino-mauricien).

La Constitution Mauricienne ne fait pas mention de langue officielle. Un million de personnes parlent le Créole Mauricien dont la prononciation et le vocabulaire sont proches du français. L’anglais est généralement accepté comme la langue du Gouvernement mais c’est seulement au parlement que c’est officiel. Néanmoins, un membre de l’Assemblée Nationale peut très bien s’exprimer en français.

Les autres langues parlées à Maurice sont : l’Hindi, le Telugu, le Tamil, le Malayalam, le Marathi, l’Urdu, le Hakka (un dialecte chinois), le Gujarati et le Bhojpuri qui est un amalgame de plusieurs dialectes parlé par les premiers arrivants Indiens.

Compte tenu de cette population très cosmopolite, pour ce qui est des religions, nous trouvons : 48% d’Hindouistes, 24 % de Catholiques, 8,6 % d’autres Chrétiens et 16,6 % de Musulmans.

Maurice, la retraite, les opportunités de placements immobiliers et une diminution de la fiscalité.
Mer turquoise, sable fin, températures plus qu’agréables … ce petit état est un paradis sur terre.
Côté fiscalité, il dispose de nombreux atouts pour attirer les investisseurs étrangers et notamment les retraités. Il n’existe en effet qu’une seule tranche d’imposition, fixée à 15 % comme pour l’impôt sur les sociétés. Les dividendes et les plus-values du capital ne sont pas imposés et il n’y a pas de droit de succession en ligne directe, ni d’impôt sur la fortune.


L’île est une zone franche, complètement détaxée. Pour bénéficier de cette fiscalité, il faut résider dans l’île plus de 180 jours par an.

Prix de l’immobilier

Côté immobilier, l’Etat Mauricien a mis en place deux régimes particuliers sous lesquels des ressortissants étrangers peuvent acquérir un logement.

Pour le premier, « Integrated Resort Sheme (IRS) », l’investissement légal minimum s’élève à près de 400.000 euros. La personne acquérant une résidence IRS accède automatiquement au statut de résident permanent ainsi que son conjoint et les personnes à sa charge.

Le deuxième régime, « Real Estate Sheme (RES) », introduit fin 2007, met clairement l’île Maurice à la portée des budgets moyens. S’inspirant du cadre réglementaire de L’IRS, ce régime vise des surfaces de développement plus réduites que le premier régime, d’un arpent au minimum et ne dépassant pas les dix hectares. Les résidences RES ne sont soumises à aucun prix minimum.

Un domaine cinq étoiles propose des appartements abordables à partir de 275.000 euros pour un deux pièces et 455.000 euros pour un trois quatre pièces. Faire l’acquisition d’un bien immobilier RES ne confère cependant pas le droit de résider sur l’île.

Pour pouvoir bénéficier d’un titre de séjour, valable trois ans, le retraité devra transférer annuellement sur son compte bancaire à Maurice l’équivalent de 32.000 euros. Au bout de ces 3 ans, le retraité pourra bénéficier d’un titre de séjour valable dix ans et qui confère le statut de résident fiscal.

Autre destination phare pour les retraités, du fait de la fiscalité : le Maroc.

Bon, pourquoi vous parler de Maurice ?

Je dois vous avouer qu’avant de m’installer aux Philippines j’avais sélectionné un petit nombre de pays où vivre et Maurice était en bonne place sur ma liste.

J’ai donc décidé de faire un petit comparatif, Philippines contre Maurice et je vous livre ici mes impressions.
Afin de rendre le comparatif plus réaliste, j’ai choisi aux Philippines l’île de Bohol qui se situe dans les Visayas, la partie centrale des Philippines, entre Cebu et Leyte et qui possède un certain nombre de similarités avec Maurice.

Les deux îles se situent sous les tropiques, l’une dans l’hémisphère nord, l’autre, Maurice au sud de l’Equateur et toutes deux sont sujettes aux typhons, cyclones dans l’océan Indien.
Toutes deux sont des paradis tropicaux avec plages de sable blanc ou fin, mer turquoise, coraux … et parties montagneuses du fait de leur origine volcanique.

4.117 Km2 pour Bohol (la 10ème plus grande île des Philippines), contre 2.040 Km2 pour Maurice. La population étant plus ou moins la même, Maurice à une densité de population qui peut être considéré du double de celle Bohol.


De l’ordre de 800.000 à un million de touristes par an sur Maurice contre moins de 100.000 pour Bohol (entre 50 et 100.000).

Les avantages de Maurice, comme cela me vient, sans ordre : la stabilité politique ; la sécurité ; c’est propre et net ; la culture des affaires, même si elle est d’inspiration britannique ; la proximité de la Réunion (200 Km), qui reste une terre française, au cas ou ; la majorité des locaux parlent français, le dépaysement et le choc des cultures sont moins marqués qu’aux Philippines ; c’est une zone franche ;
c’est également une magnifique destination pour les amateurs de pêche au gros, destination quasi mythique.

Par contre, j’ai peur que l’on ne s’ennuie vite à Maurice, c’est petit et restreint. C’est un point au milieu de l’océan Indien et pas beaucoup de solutions pour s’échapper. La réunion, Madagascar, mais 900 kilomètres, l’Afrique du Sud, les Comores et autres pays africains du sud-est du Continent, c’est loin et les voyages ne sont pas donnés.


De plus le prix de l’immobilier et le cout de la vie à Maurice sont extrêmement élevés quand on les compare avec les prix qui sont les nôtres aux Philippines.


Bohol possède 75 îles et îlots, c’est à moins de 40 kilomètres de Cebu, par Leyte vous pouvez remonter sur le nord du pays, sur Luzon ou descendre sur la grande île de Mindanao qui se trouve à moins de 100 kilomètres.

L’île est devenue trop petite, vous avez besoin de bouger ? Facile, chaque île est un monde différent. Besoin de retrouver la ville, Cebu City, la capitale régionale vous attend. A Bohol, pas de surpopulation, locale ou touristique, pas d’embouteillages, c’est calme et tranquille … reposant. Facilité d’embaucher du personnel, femme de ménage, cuisinier, chauffeur, jardinier, caretaker … à des prix dérisoires.

Besoin de changer de pays ? Hong-Kong est à 1 h 30, Saigon, Phnom-Penh, Bangkok, Singapour, l’Indonésie, la Papouasie, la Nouvelle Guinée … ne sont pas très éloignés et les prix des transports aériens sont donnés.

Pour ceux qui ne sont pas mariés à une ‘’Pinay’’ il y a possibilité de devenir résident permanent avec un dépôt de 10.000 US$ (dépôt qui peut être utilisé après six mois) et une pension mensuelle de 800 US$ pour un célibataire et de 1.000 US$ pour un couple (SRRV). Nettement moins que Maurice (€ 32.000) et effet immédiat. Aux Philippines, pour 75.000 euros, vous faites construire la maison de vos rêves.

En conclusion je dirais que chacune de ces deux îles ont leurs avantages et leurs inconvénients. Au niveau plages, mers, paysages, climats … elles sont assez similaires. A noter toutefois que Bohol est dans les dix premières destinations mondiales pour la plongée sous-marine et que Maurice est le paradis du pêcheur au gros.

Je verrais plus Maurice comme pour des retraités déjà aisés, ceux ont la faculté de bouger, voire de passer 6 mois par an en France où dans d’autres pays et qui aiment plus ou moins que cela remue autour d’eux. Difficile de se retrouver seul sur une plage de cinq kilomètres de long !

Bohol, c’est plus calme, plus tranquille, plus secret et retiré et il y a l’énorme avantage de pouvoir se déplacer dans l’ensemble du pays à des coûts extrêmement bas. Pour celui qui souhaite continuer à faire des ‘’affaires’’, je conseillerais plutôt Maurice ; pour celui qui souhaite plus simplement améliorer sa retraite en travaillant un peu, Bohol peut parfaitement convenir.



Expériences, avis, critiques et commentaires, comme d’habitude sont les bienvenus.


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