Etonnant
pays, certains l’adorent, d’autres le détestent, il semble n’y avoir aucun juste milieu,
uniquement les extrêmes.
L’on
peut se poser la question de savoir pourquoi ?
J’ai déjà abordé ce sujet dans mon billet http://expatauxphilippines.blogspot.com/2012/01/philippines-pourquoi_13.html j’y donne un début de réponse.
Mais il se pourrait également que certains n’y trouvent pas ce à quoi ils s’attendaient.
Premièrement,
tout va dépendre du ou des endroits que vous allez visiter, de l’endroit où
vous allez séjourner, de l’endroit où vous allez vivre, pour ceux qui viennent
s’installer.
Manille, dans une moindre mesure les autres grandes villes, ressemble à de nombreuses autres capitales qui se trouvent sous ou proches des tropiques. Tout du moins c’est la première impression que la ville peut donner au nouvel arrivant.
De grande avenues et des rues qui se croisent à angles droits, des embouteillages, de nombreux feux tricolores, une présence policière renforcée, des ralentisseurs en veux-tu en voilà, des buildings de quarante étages et plus à perte de vue, bien que la vue soit de plus en plus limitée, sommes-nous aux Philippines ?
Manille, dans une moindre mesure les autres grandes villes, ressemble à de nombreuses autres capitales qui se trouvent sous ou proches des tropiques. Tout du moins c’est la première impression que la ville peut donner au nouvel arrivant.
De grande avenues et des rues qui se croisent à angles droits, des embouteillages, de nombreux feux tricolores, une présence policière renforcée, des ralentisseurs en veux-tu en voilà, des buildings de quarante étages et plus à perte de vue, bien que la vue soit de plus en plus limitée, sommes-nous aux Philippines ?
Des
places, des ronds points aménagés, des boutiques de luxe aux noms
internationaux, des restaurants qui offrent les cuisines du monde entier, de
puissantes voitures, les derniers modèles venus d’Europe, des États-Unis ou du
Japon et qui feraient pâlir d’envie nombre de capitales occidentales.
Avec
ces rangées de cocotiers, de palmiers et d’arbres tropicaux, ces rues propres
et rectilignes (sauf à Makati), si ce n’était le bronzage des policiers et des
gardes de sécurité, l’on pourrait très bien se croire, compte tenu de la
température, en Floride ou en Californie.
Il
s’agit de la Manille moderne.
Ici et là il vous sera possible de voir de la misère ou tout du moins ce qui vous apparait comme de la misère.
Si
vous vous rendez au fort (Fort Bonifacio Global City) en venant de Buendia, quand
vous passez au- dessus d’EDZA en utilisant le Kalayaan fly over, regardez en
direction du nord, le contraste est saisissant, des grattes-ciel d’un côté, ce
qui ressemble à des taudis de l’autre.
Quelques familles avec de nombreux enfants qui dorment sur des cartons dans le quartier d’Ermita, des gamins qui passent de voiture en voiture en quémandant quelques pièces au niveau de l’intersection d’EDSA et de Roxas Boulevard, des familles entières qui dorment, installées le long des contre-allées de ce même boulevard.
Quelques familles avec de nombreux enfants qui dorment sur des cartons dans le quartier d’Ermita, des gamins qui passent de voiture en voiture en quémandant quelques pièces au niveau de l’intersection d’EDSA et de Roxas Boulevard, des familles entières qui dorment, installées le long des contre-allées de ce même boulevard.
Où se
trouve la vraie misère, ces bidonvilles abondamment décrits par les médias, ces
pauvres, ces gamins en haillons qui courent pieds nus dans des rues pavées de
nids d’éléphants, ces mendiants, ces familles à la recherche de leur pitance
journalière dans les détritus et ordures rejetés par la capitale ?
Pour
cela il faudrait que vous écartiez un peu des grands axes, que vous délaissiez
les quartiers de Makati, du Fort, de Pasig, de Mandaluyong ou d’Alabang. Que
vous vous aventuriez dans les ruelles de Santa Cruz, de Quiapo, de Tondon ou de
Binondo dans le vieux Manille, ou peut-être du côté de Cubao, de Novaliches, du
Old Balara ou de Culiat, le Barangay musulman de Quezon City. Valenzuela, les
berges de la Pasig River offrent également ces tristes spectacles.
Dans
le vieux Manille, du côté de Tondo, la ‘’Smokey Mountain’’ n’est plus l’horreur qu’elle était. Néanmoins,
il vous sera possible de voir des gamins grattant la colline à la recherche de
morceaux de bois qui seront transformés en charbon de bois.
http://expatauxphilippines.blogspot.com/2013/07/tondo-la-smokey-mountain.html
http://expatauxphilippines.blogspot.com/2013/07/tondo-la-smokey-mountain.html
Mais
cela existe également au centre de la capitale, encore faut-il faire l’effort
de le découvrir. En passant, confortablement installé sur le siège arrière de
votre taxi, vous ne verrez rien ou presque rien.
Ici la misère se cache, elle ne s’étale pas et aux endroits où il serait possible de la voir ouvertement, rares sont les touristes et étrangers qui s’aventurent dans les villes et villages de squatters.
Las
Piñas, en limite de Bacoor, propose également ses villages lacustres posés sur
les lagunes, avec en fond les immeubles de Makati. Ils sont bien visibles à
partir du Cavitex, l’autoroute qui va vers le sud en longeant la baie.
Adriatico
Street, haut lieu du tourisme local s’il en est, allez-y faire un tour, de
nuit, à proximité de son intersection avec Quirino Avenue. Regardez bien dans les
jeepneys, les tricycles et pedicabs qui sont parqués de chaque côté de la rue.
Des dortoirs, ces moyens de locomotion de jour deviennent des dortoirs la nuit.
Ici
un père qui dort avec ses trois enfants dans son ‘’pedicab’’, ce mini vélo
attelé d’un side-car et qui pour quelques pesos va vous éviter de marcher sous
l’ardent soleil des tropiques.
Où est la mère ? Est-elle morte, s’est-elle enfuie, travaille-t-elle dans un bar boui-boui éloigné ou se prostitue-t-elle pour quelques dizaines de pesos avec des chauffeurs de taxis ou de jeepneys ?
Où est la mère ? Est-elle morte, s’est-elle enfuie, travaille-t-elle dans un bar boui-boui éloigné ou se prostitue-t-elle pour quelques dizaines de pesos avec des chauffeurs de taxis ou de jeepneys ?
Dans
les jeepneys des familles entières dorment à l’intérieur, sur les toits, sur
les capots moteurs et même sur les gros pare-chocs qui se situent à l’avant.
Tous
les pedicabs et tricycles sont ainsi occupés par des gens qui les utilisent
pour dormir.
Ces gens travaillent le jour, souvent durement et pourtant ils ne peuvent même pas s’offrir une toute petite place avec un toit pour y dormir.
Ces gens travaillent le jour, souvent durement et pourtant ils ne peuvent même pas s’offrir une toute petite place avec un toit pour y dormir.
A
l’intersection de Quirino Avenue et d‘Adriatico Street se trouve une station
d’essence, de nombreux taxis y sont parqués. A l’intérieur de ces taxis, la
nuit, les chauffeurs dorment. La majorité d’entre eux habitent dans des lieux
très éloignés, ils perdraient beaucoup de temps pour y rentrer chaque nuit.
Une
fois par semaine, le jour du colorum, ce système qui limite la circulation des
véhicules un jour par semaine en fonction du numéro d’immatriculation, ils
rentreront chez eux afin de voir la famille.
Vous
souhaitez voir des squatters, suivez à pied la seule et unique voie de chemin
de fer qui traverse Manille du nord au sud, du côté de Paco, de Pandacan ou de
sampaloc par exemple. Croyez-moi les trains ont des difficultés à se frayer un
chemin au travers des cabanes qui envahissent l’espace jusqu’aux ballastes. Les
accidents sont fréquents, souvent mortels.
Attention
si vous marchez de nuit dans le Rajah Sulayman Park, vous risquez de déranger
les nombreuses personnes qui y dorment régulièrement. Et pourtant, vous vous
trouvez dans un lieu touristique, en face de l’église de Malate, un endroit où
l’on trouve de nombreux restaurants et des étrangers en visite dans la
capitale.
Dès
que la nuit étale son lourd manteau et la nuit tombe entre dix-sept heures
trente et dix-huit heures trente sous notre tropique du cancer, ce sont les
demoiselles de la nuit qui sortent. Quand je dis demoiselles, il y a en fait un peu de
tout.
Quezón avenue pour les pros et semi-pros, mais il existe des centaines d’endroits pour qui connait.
Quezón avenue pour les pros et semi-pros, mais il existe des centaines d’endroits pour qui connait.
Des
étudiantes, parfois des écolières en uniformes, qui attendent le client aux
bords de certaines rues connues des amateurs philippins. FB Harrison St. par
exemple, mais je ne vous donnerai pas l’intersection.
Il faut bien payer les études, les fournitures scolaires, quelques sorties et l’indispensable téléphone portable, quand ce n’est pas plus simplement le besoin de se nourrir.
Il faut bien payer les études, les fournitures scolaires, quelques sorties et l’indispensable téléphone portable, quand ce n’est pas plus simplement le besoin de se nourrir.
Il
est également possible de rencontrer ces pauvres, que dis-je, ces miséreux,
dans leurs habitations de fortune qui s‘accrochent aux berges escarpées des
cours d’eau qui sillonnent la capitale et sa banlieue.
Faits
de bois de récupération, de cartons et de plastiques, ils ne sont guère solides
ces abris de fortune. Comme à la moindre pluie de mousson les bras de rivières
se transforment en torrents furieux et impétueux qui emportent tout sur leur
passage, les abris viennent bloquer l’écoulement des eaux, provoquant par la
même des inondations souvent meurtrières.
Sous certains ponts, des familles entières sont regroupées et vivent là, sans eau ni électricité, sans sanitaires, dans le bruit et la pollution de la circulation routière intense de la capitale philippine.
Sous certains ponts, des familles entières sont regroupées et vivent là, sans eau ni électricité, sans sanitaires, dans le bruit et la pollution de la circulation routière intense de la capitale philippine.
Ici
des enfants naissent, des personnes meurent, dans l’indifférence générale.
Les Philippines à deux vitesses, deux mondes qui se côtoient sans jamais se mélanger.
http://expatauxphilippines.blogspot.com/2012/12/les-philippines-deux-vitesses.html
Lorsque
l’on parle de Manille (Manila en anglais et Maynila en Tagalog), l’on fait
généralement référence à la Capitale et seconde plus grande ville en termes de
population avec près de deux millions d’habitants. Manille étant la ville la
plus peuplée au monde, avec une densité de population qui dépasse les 45.000 habitants
au kilomètre carré.
Maintenant,
nombreux sont ceux qui confondent encore Manille et Metro Manila.
Manille se compose de seize zones : Binondo, Ermita, Intramuros, Malate, Paco, Pandacan, Port area, Quiapo, Sampaloc, San Andres, San Miguel, San Nicolas, Santa Ana, Santa Cruz, Santa Mesa et Tondo.
Alors
que Metro Manila (The National Capital Region ou le grand Manille) se compose
de 16 villes auxquelles nous devons ajouter la municipalité de Pateros.
Caloocan, Las Piñas, Makati, Malabon, Mandaluyong, Marikina, Muntinlupa,
Navotas, Parañaque, Pasay, Pasig, Quezón City, San Juan, Taguig et Valenzuela.
Alors
que la ville de Quezon City est la ville la plus peuplée de l’archipel
(environ trois millions d’habitants), l’on estime à une quinzaine de millions
la population de la National Capital Region.
Cette région est le centre culturel, économique, politique et d’éducation des Philippines.
Elle compte pour 33% du GDP (PIB) de l’archipel.
Si on
ajoute les municipalités qui jouxtent la NCR, l’on arrive à une population
totale qui avoisine les 25 millions d’habitants. Soit un quart de la population
totale des Philippines.
Les
centres des affaires et des activités financières sont regroupées à Makati
(Ayala Center et Rockwell Center), ainsi qu’à Bonifacio Global City, Taguig.
Binondo, la plus ancienne ‘’Chinatown’’ au monde, demeure un centre important des affaires, les riches Chinois continuant à faire leurs business à partir cet endroit et ce, bien qu’ils possèdent des buildings de bureaux et parfois même des quartiers entiers dans d’autres secteurs de Metro Manila.
Il
est fréquent, lors d’un rendez-vous d’affaire, que vous soyez invités à
Binondo, alors que le siège de la compagnie se situe à Makati ou à Mandaluyong.
De plus l’on y trouve d’excellents restaurants, chinois bien évidemment.
Les
autres centres financiers de la ‘’Région’’ sont : le Araneta Center,
Eastwood City, le Triangle Park de Quezón City et Ortigas Center, situé à
cheval sur les villes de Mandaluyong et de Pasig.
Deux
nouveaux centre des affaires sont en train de voir le jour, à ‘’Bay City
Reclamation Area’’ (portion de terre gagnée sur la baie) et Ayala Alabang avec
Filinvest dans la ville de Muntinlupa.
Mais
revenons-en à nos pauvres, aux miséreux de Manille.
A mon avis, mais je ne suis pas un expert, Manille est le seul endroit de l’archipel où l’on trouve cette misère, ces pauvres parmi les pauvres. Pourquoi ?
A mon avis, mais je ne suis pas un expert, Manille est le seul endroit de l’archipel où l’on trouve cette misère, ces pauvres parmi les pauvres. Pourquoi ?
Le
mirage, le mirage de la grande ville, ce flux incessant de migrants qui
arrivent des provinces touchées par une catastrophe naturelle. Nous avons pu le
constater lors de la catastrophe qui a frappé la ville de Tacloban lors du
passage du typhon Haiyan. Suite au désastre les gens ne pensaient qu’à une
chose, quitter la ville pour rejoindre Manille.
Que
vont-ils faire une fois arrivés dans la capitale ?
Ils ne vont que gonfler cette population marginalisée des squatters.
Ils ne vont que gonfler cette population marginalisée des squatters.
Sans
argent, généralement peu éduqués, souvent peu ou pas qualifié, ne parlant que
le Bisaya ou une langue locale, que vont-ils bien pouvoir faire pour ne
serais-ce que manger ? Comment vont-ils arriver à s’en sortir ?
Souvent en se faisant exploiter. Les jeunes filles et jeunes femmes, les plus belles d’entre elles tout du moins, vont se prostituer, souvent dans un bar-videoke-boui-boui. De nouvelles recrues pour l’industrie du sexe, des proies faciles pour les recruteurs en tous genres.
Certains
arrivent à échapper au cercle infernal, l’on en voit de nombreux arriver à
Ternate, car ils y ont une connaissance, voire un membre de la famille qui s’y
est installé il y a quelque temps. On les voit qui débarquent en famille d’un
bus en provenance de Manille, chargés de quelques cartons qui contiennent toute
leur fortune. Un bout de terrain désert sur le bord d’une route et ils
construisent ce qui va devenir leur ‘’home’’.
Oh,
ils vont toujours être pauvres, mais ils ne seront plus jamais miséreux comme
ils l’étaient à Manille.
Ici l’entraide existe et il est possible de survivre en faisant de petits boulots. Pêcher, faire du bois dans la forêt, élever des poules, faire pousser des légumes et les revendre au marché, planter des arbres fruitiers, travailler dans les champs, faire de petits jobs dans la construction, etc.
Ils
ne mourront pas de faim et auront un toit afin de s’abriter des intempéries, ce
qui n’était pas toujours le cas dans la capitale.
Mon
épouse me faisait récemment remarquer qu’ils sont de plus en plus nombreux ceux
qui parlent le Bisaya dans la ville de Ternate. Mais je vous donnerai plus d’information
sur ces nouveaux arrivants dans un prochain billet.
La pauvreté des provinces est très différente et plus supportable que celle de Manille.
Les gens le comprendront-ils un jour ?
Les gens le comprendront-ils un jour ?
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