Le
pays évolue rapidement et même à Ternate, petite ville de province de 20.000
âmes, le changement est perceptible.
Un 7/eleven,
cette chaîne de magasins épiceries d’origine américaine, est en train de se
construire sur la place du marché. Ouverts 24/24 ces magasins offrent tout ce
dont on peut avoir besoin pour un dépannage, un grand nombre de produits importés
y sont disponibles, il est possible d’y manger sur le pouce et de s’y
désaltérer.
On
trouve également sur cette place un poste de police annexe, oui je sais, il
n’est pas toujours occupé, néanmoins il existe.
La
grande place a été restaurée, plantée d’arbustes et de fleurs et une fontaine
donne désormais une touche de fraicheur à l’ensemble. Fontaine qui est illuminée
et qui nous offre le spectacle d’eaux colorées durant la nuit. Il y a même des
hauts parleurs qui nous diffusent de la musique moderne à certaines occasions.
Le
terrain de Basket Ball a été couvert et un éclairage permet désormais de jouer des
matchs en nocturne.
Une épicerie digne de ce nom est ouverte depuis maintenant un peu plus d’un an, elle se situe sur la Governor drive, non loin de la mairie. Mairie qui elle aussi a été rénovée, fleurie et plantée d’arbres. Un nouveau camion de pompiers est venu renforcer celui qui avait tendance à fuir de partout.
Accolé à la mairie, Municipio aux Philippines, un poste de Police, nous dirions commissariat, a été construit et ce sont maintenant trois véhicules neufs qui servent aux déplacements des forces de l’ordre.
Deux
ambulances sont positionnées pour les accidentés et les Ternateños qui auraient
quelques problèmes de santé. N’oublions pas que le plus proche hôpital se
trouve à Maragondon et que Naïc, la ville présentant des infrastructures
médicales correctes, se trouve elle à une dizaine de kilomètres.
Une
école, destinée à la formation des
personnels de la marine marchande, est en cours de finition le long de la
rivière. Dès la rentrée du mois de juin elle va accueillir des centaines de
futurs marins, officiers et capitaines. Oui, Ternate est en train de changer,
d’évoluer, de se moderniser.
Alors
qu’il y a encore trois ans une seule compagnie de bus desservait la ville, elles
sont maintenant une dizaine et toutes ont leurs terminus à Ariel, ou passent
par cet endroit avant de faire demi-tour.
Il est désormais rare d’attendre plus de dix minutes pour avoir un bus qui part en direction de Manille.
Un peu plus d’une heure pour se rendre de Ternate à Manille, quand on pense qu’il y a dix ans il nous fallait trois bonnes heures afin rallier la capitale et qu’il nous fallait parfois patienter plusieurs heures dans l’attente d’un bus.
Il est désormais rare d’attendre plus de dix minutes pour avoir un bus qui part en direction de Manille.
Un peu plus d’une heure pour se rendre de Ternate à Manille, quand on pense qu’il y a dix ans il nous fallait trois bonnes heures afin rallier la capitale et qu’il nous fallait parfois patienter plusieurs heures dans l’attente d’un bus.
La
route a été refaite, quelque peu élargie et c’est maintenant une belle deux
voies, en grande partie éclairée durant la nuit et qui, de Maragondon va vous
mener à Puerto Azul tout en évitant le centre- ville.
Puerto
Azul c’est un complexe touristique, partiellement fermé pour sa partie
hôtelière, mais qui conserve son golf de 18 trous, son Club House, son Country
Club et un joli petit resort à la plage de sable blanc.
Le complexe se situe à moins de quatre kilomètres du centre-ville, il est facile d’accès, mais il vous faudra montrer patte blanche avant que de pouvoir y entrer. Les gardes sont intraitables et incorruptibles. Puerto Azul, le paradis oublié.
Situé
entre mer et montagnes, totalement clos et gardé, l’ensemble a su conserver son
charme naturel, le royaume des aigles pêcheurs, des toucans, des singes et des
cochons sauvages.
Le parc immense, qui s’étend sur plus de 3.300 hectares, présente une étonnante forêt tropicale plantée de nombreuses essences, avec des fleurs, des collines, des falaises qui tombent dans une mer d’azur et plusieurs plages de sable fin.
Le parc immense, qui s’étend sur plus de 3.300 hectares, présente une étonnante forêt tropicale plantée de nombreuses essences, avec des fleurs, des collines, des falaises qui tombent dans une mer d’azur et plusieurs plages de sable fin.
Sauf
à de rares endroits, une nature qui n’a pas encore subie les affres de l’urbanisme.
La
route qui mène au Barangay Bucana a été cimentée et il est possible, à partir
des minuscules resorts qui se trouvent à cet endroit, d’accéder aux plages de
Roy Marcus, du Ternate Beach Resort et de Del Rosario. L’ancien pont de bois,
branlant et dangereux, a été remplacé par un pont de béton qui enjambe un bras
de rivière qui devient torrent impétueux
sous les pluies des moussons.
Ternate,
qui se situe à 56 kilomètres au sud ouest de la capitale Manille, se trouve à
l’embouchure de la rivière Kay Albaran, rivière que l’on surnomme ici
‘’Maragondon’’, du nom de la ville qui se trouve à deux kilomètres en amont.
Du pont, il vous sera possible d’admirer l’embouchure, l’île du Balut qui la sépare en deux et, à marée basse, la barre de sable qui en obstrue partiellement l’accès, barre qui a donné son véritable nom à la ville « Bahra de Ternate ».
Du pont, il vous sera possible d’admirer l’embouchure, l’île du Balut qui la sépare en deux et, à marée basse, la barre de sable qui en obstrue partiellement l’accès, barre qui a donné son véritable nom à la ville « Bahra de Ternate ».
Une
nouvelle ville est en construction, plus de 500 nouvelles habitations sont en
train de sortir de terre. Pas directement sur la municipalité de Ternate, cette
nouvelle ville se trouve implantée dans le Barangay Pinagsanhan 2 qui dépend de
la municipalité de Maragondon, mais elle se trouve plus proche du centre-ville
de Ternate que de celui de Maragondon.
‘’Santa Mercedes Ville’’, tel est son nom.
‘’Santa Mercedes Ville’’, tel est son nom.
Il
s’agit en fait, en grande partie tout du moins, de reloger les gens qui
vivaient en bord de mer dans un endroit
nommé Pantugan. Cet endroit, un village de pêcheurs de 2.000 âmes qui a vécu
des décennies en autarcie, avait été construit sur des terres gouvernementales.
Depuis
que la route Ternate / Nasugnbu a été ouverte le village n’est plus isolé. Ceci
a attiré l’attention de promoteurs qui souhaitent maintenant développer un complexe
touristique à cet endroit et donc déplacer les populations qui y vivaient
jusqu’à ce jour.
Il
faut dire que l’endroit s’y prête admirablement, une grande anse, pour ne pas
parler de baie, une longue plage en croissant de lune et un cirque de collines
escarpées qui, un peu en retrait, entoure l’ensemble. Superbe et grandiose.
Tout
là-bas, au fond sur la gauche, ‘’Iba’’, ce qui veut dire la limite, l’extrême
limite, en fait la limite sud de la baie de Manille. Après Iba, passée la
petite île de Limbones, vous entrez dans la Mer du Sud de la Chine ou comme
elle a été rebaptisée, la Mer de l’Ouest des Philippines.
Je
les plains ces pêcheurs de Pantugan, quitter leur village de bois et de nipa
pour se retrouver à trois kilomètres de la plus proche plage … plus de
pirogues, de voiles et de filets, plus pêches de nuit au lamparo, plus de
poissons, de fruits de mer et de calmars.
Les enfants vont avoir une nouvelle
école, neuve et fonctionnelle, mais plus de plage, plus de baignades dans la
baie de Manille.
C’est
le béton qui attend ces enfants, de petites maisons de deux pièces, des allées
rectilignes de maisonnettes collées les unes aux autres. Oui, ils seront au sec
les jours de fortes pluies et protégés de la fureur des typhons, mais … je ne
sais si le terrain de basket-ball couvert qui leur sera offert remplacera la
longue plage en croissant de lune ; si les promenades dans les rizières
qui entourent la nouvelle ville, remplaceront les longues randonnées dans les
collines escarpées qui faisaient leur quotidien, lorsqu’ils se trouvaient
encore à Pantugan.
Certaines
parties de l’archipel, pas toutes heureusement, entrent de plein pied dans
l’ère moderne. Est-ce un bien, est-ce un mal ?
Ces
gens, qui vivaient et qui pour certains vivent encore à Pantugan pour quelques
semaines, étaient et sont encore des pauvres. Cela est indéniable. Mais il
s’agit d’une pauvreté digne, personne ne meurt de faim, les gens ne sont pas
miséreux. Ils ne possèdent rien ou presque rien, mais j’en connais plusieurs d’entre
eux et je peux vous affirmer que ces gens, bien que pauvre, sont heureux.
Rien
à voir avec la pauvreté que l’on peut rencontrer dans certaines grandes villes
philippines, plus spécialement à Manille et dans sa banlieue. Lire ou relire à
ce sujet mes billets ‘’les Philippines à deux vitesses’’ et ‘’La smokey
Mountain’’.
Oui,
dans ces grandes villes j’ai vu des gens fouiller les ordures des fast-foods
afin d’y trouver leur pitance, oui j’ai connu la Smokey Mountain et la décharge
de Payatas, ces endroits immondes où des centaines de familles, hommes, femmes
et enfants mélangés, grattaient des montagnes d’immondices à la recherche de
quelque chose qui puisse se vendre.
Quelque chose qu’ils puissent échanger
contre un peu d’argent, afin de pouvoir mettre quelque nourriture dans ces
ventres toujours affamés.
Oui, la véritable misère, comme dans la plupart des pays du monde, se retrouve le plus souvent dans les grandes villes, dans les capitales. Les lumières, le mirage de la grande ville, la grande avenue pavée d’or dans les rêves, jonchée d’obstacles et de détritus dans la réalité !
Comme des papillons de nuit ils sont venus se cogner contre les lumières de la ville, ils s’y sont brulé les ailes. Certains sont tombés, terrassés, d’autres plus forts ou plus chanceux sont arrivés à s’échapper, à s’éloigner de la ville lumière, à retourner dans les ténèbres des provinces, à retourner à la pauvreté, oui, mais en refusant la misère.
On en
trouve de ceux là dans les collines environnantes. Ici et là, sur un bout de
terrain qui a été éclairci, émergent une ou deux cabanes faites de bambou et de
feuilles de palmes. Quelques bananiers et papayers, des plants de cocotiers,
une sorte de petit jardin où poussent kamoti, petchay, ginger, tomates, oignons
et autres légumes locaux. Un cochon qu’on engraisse, quelques poules, parfois
des chèvres et des canards.
C’est chaque fois la même chose, que survienne une catastrophe naturelle ou que les gens soient déplacés, pour une raison d’urbanisme par exemple et tous ne pensent plus alors qu’à une seule et unique chose, ils n’ont plus qu’un seul but, aller dans la grande ville. Ce sont, après le passage d’un typhon, les paysans qui ont perdu leurs récoltes, les fermiers qui n’ont plus de troupeaux, les journaliers qui n’ont plus d’emplois dans les plantations, les pêcheurs sans barques, etc.
Et tout ce beau monde décide d’aller tenter sa chance dans la grande ville.
Bien peu réussissent.
On
peut les voir, dans leurs habitations de cartons et de planches accrochées aux
flancs des creeks, ces torrents plus ou moins canalisés qui sillonnent Manille
et sa banlieue. Au moindre orage c’est la crue, l’inondation qui emporte tout
sur son passage, adieu cabane, adieu espoir.
Le
pays se modernise, oui c’est certain, les changements sont bien visibles, mais
ils sont nombreux ceux qui vont voir passer le train de la modernisation sans
jamais pouvoir le prendre.
N'ayez tout de même pas trop d'inquiétude à notre sujet, Ternate demeure un endroit calme, tranquille, peinard et reposant. Nos plages sont toujours aussi peu fréquentées, la forêt reste impénétrable, les montagnes difficiles à grimper et les îles sous le soleil ...
N'ayez tout de même pas trop d'inquiétude à notre sujet, Ternate demeure un endroit calme, tranquille, peinard et reposant. Nos plages sont toujours aussi peu fréquentées, la forêt reste impénétrable, les montagnes difficiles à grimper et les îles sous le soleil ...
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