Monday, February 3, 2014

MÊME À TERNATE !

Le pays évolue rapidement et même à Ternate, petite ville de province de 20.000 âmes, le changement est perceptible.

Un 7/eleven, cette chaîne de magasins épiceries d’origine américaine, est en train de se construire sur la place du marché. Ouverts 24/24 ces magasins offrent tout ce dont on peut avoir besoin pour un dépannage, un grand nombre de produits importés y sont disponibles, il est possible d’y manger sur le pouce et de s’y désaltérer.



On trouve également sur cette place un poste de police annexe, oui je sais, il n’est pas toujours occupé, néanmoins il existe.

La grande place a été restaurée, plantée d’arbustes et de fleurs et une fontaine donne désormais une touche de fraicheur à l’ensemble. Fontaine qui est illuminée et qui nous offre le spectacle d’eaux colorées durant la nuit. Il y a même des hauts parleurs qui nous diffusent de la musique moderne à certaines occasions.

Le terrain de Basket Ball a été couvert et un éclairage permet désormais de jouer des matchs en nocturne.


Une épicerie digne de ce nom est ouverte depuis maintenant un peu plus d’un an, elle se situe sur la Governor drive, non loin de la mairie. Mairie qui elle aussi a été rénovée, fleurie et plantée d’arbres. Un nouveau camion de pompiers est venu renforcer celui qui avait tendance à fuir de partout.

Accolé à la mairie, Municipio aux Philippines, un poste de Police, nous dirions commissariat, a été construit et ce sont maintenant trois véhicules neufs qui servent aux déplacements des forces de l’ordre.

Deux ambulances sont positionnées pour les accidentés et les Ternateños qui auraient quelques problèmes de santé. N’oublions pas que le plus proche hôpital se trouve à Maragondon et que Naïc, la ville présentant des infrastructures médicales correctes, se trouve elle à une dizaine de kilomètres.

Une école, destinée à  la formation des personnels de la marine marchande, est en cours de finition le long de la rivière. Dès la rentrée du mois de juin elle va accueillir des centaines de futurs marins, officiers et capitaines. Oui, Ternate est en train de changer, d’évoluer, de se moderniser. 


Alors qu’il y a encore trois ans une seule compagnie de bus desservait la ville, elles sont maintenant une dizaine et toutes ont leurs terminus à Ariel, ou passent par cet endroit avant de faire demi-tour.
Il est désormais rare d’attendre plus de dix minutes pour avoir un bus qui part en direction de Manille.

Un peu plus d’une heure pour se rendre de Ternate à Manille, quand on pense qu’il y a dix ans il nous fallait trois bonnes heures afin rallier la capitale et qu’il nous fallait parfois patienter plusieurs heures dans l’attente d’un bus.

La route a été refaite, quelque peu élargie et c’est maintenant une belle deux voies, en grande partie éclairée durant la nuit et qui, de Maragondon va vous mener à Puerto Azul tout en évitant le centre- ville.

Puerto Azul c’est un complexe touristique, partiellement fermé pour sa partie hôtelière, mais qui conserve son golf de 18 trous, son Club House, son Country Club et un joli petit resort à la plage de sable blanc.  

Le complexe se situe à moins de quatre kilomètres du centre-ville, il est facile d’accès, mais il vous faudra montrer patte blanche avant que de pouvoir y entrer. Les gardes sont intraitables et incorruptibles. Puerto Azul, le paradis oublié.



Situé entre mer et montagnes, totalement clos et gardé, l’ensemble a su conserver son charme naturel, le royaume des aigles pêcheurs, des toucans, des singes et des cochons sauvages.
Le parc immense, qui s’étend sur plus de 3.300 hectares, présente une étonnante forêt  tropicale plantée de nombreuses essences, avec des fleurs, des collines, des falaises qui tombent dans une mer d’azur et plusieurs plages de sable fin.

Sauf à de rares endroits, une nature qui n’a pas encore subie les affres de l’urbanisme.

La route qui mène au Barangay Bucana a été cimentée et il est possible, à partir des minuscules resorts qui se trouvent à cet endroit, d’accéder aux plages de Roy Marcus, du Ternate Beach Resort et de Del Rosario. L’ancien pont de bois, branlant et dangereux, a été remplacé par un pont de béton qui enjambe un bras de  rivière qui devient torrent impétueux sous les pluies des moussons.

Ternate, qui se situe à 56 kilomètres au sud ouest de la capitale Manille, se trouve à l’embouchure de la rivière Kay Albaran, rivière que l’on surnomme ici ‘’Maragondon’’, du nom de la ville qui se trouve à deux kilomètres en amont.

Du pont, il vous sera possible d’admirer l’embouchure, l’île du Balut qui la sépare en deux et, à marée basse, la barre de sable qui en obstrue partiellement l’accès, barre qui a donné son véritable nom à la ville « Bahra de Ternate ».



Une nouvelle ville est en construction, plus de 500 nouvelles habitations sont en train de sortir de terre. Pas directement sur la municipalité de Ternate, cette nouvelle ville se trouve implantée dans le Barangay Pinagsanhan 2 qui dépend de la municipalité de Maragondon, mais elle se trouve plus proche du centre-ville de Ternate que de celui de Maragondon.

‘’Santa Mercedes Ville’’, tel est son nom.

Il s’agit en fait, en grande partie tout du moins, de reloger les gens qui vivaient en bord de mer dans un  endroit nommé Pantugan. Cet endroit, un village de pêcheurs de 2.000 âmes qui a vécu des décennies en autarcie, avait été construit sur des terres gouvernementales.

Depuis que la route Ternate / Nasugnbu a été ouverte le village n’est plus isolé. Ceci a attiré l’attention de promoteurs qui souhaitent maintenant développer un complexe touristique à cet endroit et donc déplacer les populations qui y vivaient jusqu’à ce jour.

Il faut dire que l’endroit s’y prête admirablement, une grande anse, pour ne pas parler de baie, une longue plage en croissant de lune et un cirque de collines escarpées qui, un peu en retrait, entoure l’ensemble. Superbe et grandiose.


Tout là-bas, au fond sur la gauche, ‘’Iba’’, ce qui veut dire la limite, l’extrême limite, en fait la limite sud de la baie de Manille. Après Iba, passée la petite île de Limbones, vous entrez dans la Mer du Sud de la Chine ou comme elle a été rebaptisée, la Mer de l’Ouest des Philippines.
Je les plains ces pêcheurs de Pantugan, quitter leur village de bois et de nipa pour se retrouver à trois kilomètres de la plus proche plage … plus de pirogues, de voiles et de filets, plus pêches de nuit au lamparo, plus de poissons, de fruits de mer et de calmars. 

Les enfants vont avoir une nouvelle école, neuve et fonctionnelle, mais plus de plage, plus de baignades dans la baie de Manille.

C’est le béton qui attend ces enfants, de petites maisons de deux pièces, des allées rectilignes de maisonnettes collées les unes aux autres. Oui, ils seront au sec les jours de fortes pluies et protégés de la fureur des typhons, mais … je ne sais si le terrain de basket-ball couvert qui leur sera offert remplacera la longue plage en croissant de lune ; si les promenades dans les rizières qui entourent la nouvelle ville, remplaceront les longues randonnées dans les collines escarpées qui faisaient leur quotidien, lorsqu’ils se trouvaient encore à Pantugan.


Certaines parties de l’archipel, pas toutes heureusement, entrent de plein pied dans l’ère moderne. Est-ce un bien, est-ce un mal ?

Ces gens, qui vivaient et qui pour certains vivent encore à Pantugan pour quelques semaines, étaient et sont encore des pauvres. Cela est indéniable. Mais il s’agit d’une pauvreté digne, personne ne meurt de faim, les gens ne sont pas miséreux. Ils ne possèdent rien ou presque rien, mais j’en connais plusieurs d’entre eux et je peux vous affirmer que ces gens, bien que pauvre, sont heureux.

Rien à voir avec la pauvreté que l’on peut rencontrer dans certaines grandes villes philippines, plus spécialement à Manille et dans sa banlieue. Lire ou relire à ce sujet mes billets ‘’les Philippines à deux vitesses’’ et ‘’La smokey Mountain’’.

Oui, dans ces grandes villes j’ai vu des gens fouiller les ordures des fast-foods afin d’y trouver leur pitance, oui j’ai connu la Smokey Mountain et la décharge de Payatas, ces endroits immondes où des centaines de familles, hommes, femmes et enfants mélangés, grattaient des montagnes d’immondices à la recherche de quelque chose qui puisse se vendre. 

Quelque chose qu’ils puissent échanger contre un peu d’argent, afin de pouvoir mettre quelque nourriture dans ces ventres toujours affamés.


Oui, la véritable misère, comme dans la plupart des pays du monde, se retrouve le plus souvent dans les grandes villes, dans les capitales. Les lumières, le mirage de la grande ville, la grande avenue pavée d’or dans les rêves, jonchée d’obstacles et de détritus dans la réalité !

Comme des papillons de nuit ils sont venus se cogner contre les lumières de la ville, ils s’y sont brulé les ailes. Certains sont tombés, terrassés, d’autres plus forts ou plus chanceux sont arrivés à s’échapper, à s’éloigner de la ville lumière, à retourner dans les ténèbres des provinces, à retourner à la pauvreté, oui, mais en refusant la misère.

On en trouve de ceux là dans les collines environnantes. Ici et là, sur un bout de terrain qui a été éclairci, émergent une ou deux cabanes faites de bambou et de feuilles de palmes. Quelques bananiers et papayers, des plants de cocotiers, une sorte de petit jardin où poussent kamoti, petchay, ginger, tomates, oignons et autres légumes locaux. Un cochon qu’on engraisse, quelques poules, parfois des chèvres et des canards. 


C’est chaque fois la même chose, que survienne une catastrophe naturelle ou que les gens soient déplacés, pour une raison d’urbanisme par exemple et tous ne pensent plus alors qu’à une seule et unique chose, ils n’ont plus qu’un seul but, aller dans la grande ville. Ce sont, après le passage d’un typhon, les paysans qui ont perdu leurs récoltes, les fermiers qui n’ont plus de troupeaux, les journaliers qui n’ont plus d’emplois dans les plantations, les pêcheurs sans barques, etc.

Et tout ce beau monde décide d’aller tenter sa chance dans la grande ville.
Bien peu réussissent.

On peut les voir, dans leurs habitations de cartons et de planches accrochées aux flancs des creeks, ces torrents plus ou moins canalisés qui sillonnent Manille et sa banlieue. Au moindre orage c’est la crue, l’inondation qui emporte tout sur son passage, adieu cabane, adieu espoir.  

Le pays se modernise, oui c’est certain, les changements sont bien visibles, mais ils sont nombreux ceux qui vont voir passer le train de la modernisation sans jamais pouvoir le prendre. 



N'ayez tout de même pas trop d'inquiétude à notre sujet, Ternate demeure un endroit calme, tranquille, peinard et reposant. Nos plages sont toujours aussi peu fréquentées, la forêt reste impénétrable, les montagnes difficiles à grimper et les îles sous le soleil ...  



Expériences, avis, critiques et commentaires, comme d’habitude sont les bienvenus.


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