Il y
a quelques semaines je me posais la question de savoir quel pourrait être l’impact
économique des deux désastres qu’a connu
l’archipel en octobre et novembre 2013.
Après
quelques recherches et confirmant mon
impression première, cet impact sera très limité.
Néanmoins,
il reste un point sur lequel je m’interroge, quel sera l’impact de ces deux
catastrophes sur le secteur touristique, sur le nombre de touristes qui
viendront aux Philippines en 2014 ?
En
effet, à la lecture de nombreux mails envoyés par les lecteurs de mes petits
blogs, j’ai ressenti comme une appréhension,
une certaine peur à effectuer un voyage pourtant
prévu de longue date sur l’archipel.
Si effectivement
le tremblement de terre de Bohol a touché une zone particulièrement touristique,
plus spécialement les plages, les centres de plongée et les resorts de
Panglao, le typhon Haiyan n’a affecté que des régions qui ne voient passer que
peu de touristes.
Quel
est le tour opérateur ou l’agence de voyage qui propose des séjours à Tacloban,
Guiuan, Ormoc, Baley ou autres villes de Samar ou Leyte ? A ma
connaissance aucun !
Toutes les personnes, les amis et copains que je connais et qui
vivent sur ces endroits, y sont du fait de la famile de l'épouse. Pas de complexes
touristiques, peu d'hôtels et de resorts destinés aux touristes étrangers.
L'île de Siargao, l'île des surfeurs de la ''Cloud 9'', le centre touristique le plus proche. a été épargné.
Par contre les îles de Bantayan et de Malapascua ont été
totalement ravagées.
A Bantayan, sur une trentaine de resorts qui se situaient à Santa fé, un seul
était encore debout après le passage du Typhon. Plus rien à Malapascua !
Maintenant
et comme je l’écrivais dans un autre billet, le Typhon a ravagé, d’est en
ouest, une bande d’une centaine de kilomètres de large et ce, en passant plus
sur la mer que sur des terres habitées.
Oui, les îles de Samar, de Leyte, le nord de l’île de Cebu, ainsi que le nord de celles de Negros et de Panay ont subi de lourds dégâts, mais il ne s’agit là que d’une infime partie de l’archipel.
L’archipel,
qui s’étend sur plus de 1.800 kilomètres du nord au sud et sur plus de 1.000
kilomètres d’est en ouest, n’a été que peu affecté par le typhon ‘’Yolanda’’,
son nom local.
J’ai
presque honte à le dire, mais à Ternate, une petite ville de province qui se
situe à 55 kilomètres au sud-ouest de la capitale Manille, rien ou presque
rien. Un peu de vent et quelques pluies, sans plus, moins violent qu’un orage
de mousson.
Du
fait de l’étendue de l’archipel, il est toujours possible d’éviter un typhon,
quitte à quelque peu modifier le planning initial.
Quel
sera l'impact économique du typhon Haiyan qui vient de frapper les provinces
centrales des Philippines en causant des dégâts considérables et le décès de
10.000 à 20.000 personnes ? Dans une étude publiée ce mardi matin, HSBC estime
que cette catastrophe, qui intervient un mois après un fort tremblement de
terre qui a frappé l'île de Cebu, « ne devrait pas ralentir la croissance » du
pays.
Manille,
principale zone économique du pays
Les
régions frappées par le typhon, les îles de Leyte et de Visayas et le nord de
celles de Cebu et de Negro ne constituent pas le cœur de la production
industrielle du pays, principalement concentrée autour de la capitale, Manille.
Cette métropole de quelques 21 millions d'habitants (soit 22 % de la population)
concentre 35 % du PIB du pays.
Les
principales ressources de ces régions sont l'agriculture et l'industrie
agro-alimentaire liée au riz, à la canne à sucre au blé, à la noix de coco et à
la pèche.
Des
ravages estimés à 1,7 milliard d'euros
Selon
HSBC, 3,5 % de la production philippine de canne à sucre serait détruite.
L'ensemble de la perte de production pour ces quatre industries s'élèverait,
d'après la banque britannique, à 324 millions de dollars américains, soit 0,2 %
du PIB philippin. Mais les dégâts seront néanmoins bien plus importants.
Selon
le gouvernement, le montant des pertes s'élèverait à 8 % de la richesse de la
région. Si l'on prend en compte l'ensemble des régions touchées, le coût pour
l'économie nationale serait de 1,4 % du PIB, soit environ 1,7 milliard d'euros.
Un chiffre loin d'être négligeable (à l'échelle de la France, il s'agirait de
28 milliards d'euros).
Marges
de manœuvre
Néanmoins,
les équipes de HSBC estiment que l'économie philippine pourra surmonter
l'épreuve. Ils insistent notamment sur les marges de manœuvre dont disposent le
gouvernement et la banque centrale (Bangko Sentral Ng Pilipinas, BSP) pour
redonner une impulsion à l'économie et favoriser la reconstruction.
Le
gouvernement a d'ores et déjà annoncé le déblocage de 23 milliards de pesos,
soit 391 millions d'euros. Et si la perte de la production agricole peut
alimenter l'inflation, HSBC estime que cette dernière ne sortira pas du «
corridor » de 3 à 5 % toléré par la BSP (l'inflation est aujourd'hui à 3,5 %
par an). Du coup, « la BSP pourra conserver des taux bas pour soutenir
l'activité », estime la banque.
Un
modèle économique original pour l'Asie
De
façon plus générale, les deux piliers de la croissance philippines, selon HSBC,
« la croissance démographique et une
gestion financière de l'Etat solide » devrait permettre au pays de surmonter
l'épreuve.
Les
Philippines, comme l'Indonésie, basent en effet leur modèle économique, non pas
sur les exportations, mais sur une forte consommation des ménages alimentée par
une croissance démographique soutenue. Il y aujourd'hui 98 millions de
Philippins, contre 74 millions voici quinze ans. Au premier trimestre 2013, le
commerce extérieur a apporté une contribution négative à la croissance, ce qui
n'a pas empêché le PIB philippin de croître de 7,8 % sur un an.
Besoin
d'investissements dans les infrastructures
En
revanche, le drame du typhon Haiyan souligne le besoin urgent d'investissement
dans les infrastructures.
Les
Philippines, obsédées après la crise de 1997 par la gestion de sa dette, a
sous-investi dans ce domaine. Avec une population en progression d'un tiers en
quinze ans, les dépenses d'infrastructures ont reculé de 5,6 % du PIB à 3 % du
PIB sur la même période.
Du
coup, la population est beaucoup plus vulnérable aux phénomènes naturels
catastrophiques. Le gouvernement a prévu de ramener le ratio à 5 % en 2016. Les
ravages de Haiyan pourraient donc enfin faire comprendre aux dirigeants de
l'archipel qu'une bonne gestion de la dette n'est pas toujours suffisante.
A
première vue, la statistique est paradoxale : touchées par le meurtrier typhon
Haiyan le 8 novembre dernier, les Philippines ont vu, le même mois, leurs
exportations progresser de 18,9% par rapport à l'année précédente.
Plus
de 6.000 morts, 2.000 disparus et pas de conséquence sur l'économie ? En
novembre 2013, les Philippines ont exporté une valeur totale de 4,29 milliards
de dollars (3,15 milliards d'euros), selon les données officielles, soit une
augmentation de 18,9% par rapport à novembre 2012.
C'est
la plus forte hausse des exportations depuis trois mois alors que le 8 novembre
2013, le pays avait été frappé par un violent typhon, Haiyan.
Les
Philippines, qui fournissent environ 10% des services de fabrication de
semi-conducteurs dans le monde (notamment pour les puces de téléphonie mobile
et les micro-processeurs), ont aussi vu croître de 10% l'exportation de
composants électroniques sur le mois de novembre, pour une valeur totale de
1,91 milliards de dollars (735 millions d'euros).
C'est le troisième mois de
hausse à deux chiffres, après +13,5% en octobre et +15,4% en septembre.
Un
coût de 14 milliards de dollars ?
Ces
chiffres contrastent spectaculairement avec les estimations de l'agence de
notation Moody's, pour qui l'impact économique de Haiyan pourrait s'élever à 14
milliards de dollars.
C'est que, malgré le drame humain - la tempête a fait
plus de 6.000 morts, déplacé 4,4 millions de personne et privé, selon
l'Organisation internationale du travail (OIT), cinq millions de personnes de
moyen de subsistance , l'impact sur la florissante économie philippine a été
limité.
C'est
ce qu'affirmait fin novembre le Crédit suisse dans un rapport. Il estimait que
"l'aire affectée représente une proportion relativement modeste du PIB, ce
qui fait que l'impact général sur le PIB devrait être mineur et gérable".
Des
régions épargnées
Les
îles de Leyte et Samar, les plus touchées par le typhon, sont des régions
principalement agricoles, dont les principaux secteurs productifs sont "la
pêche, la culture du riz et la noix de coco", selon l'agence de presse
belge Belga. Le secteur de la canne à sucre, qui représente une valeur de 1,6
milliards de dollars aux Philippines, a également souffert.
Mais les zones industrielles, notamment autour de la capitale Manille, ont été épargnées, expliquait de son côté l'institut d'étude Coe Rexecode, pour qui l'impact de Haiyan sur la croissance du pays "devrait être relativement modeste".
Mais les zones industrielles, notamment autour de la capitale Manille, ont été épargnées, expliquait de son côté l'institut d'étude Coe Rexecode, pour qui l'impact de Haiyan sur la croissance du pays "devrait être relativement modeste".
Entre
6 et 7% de croissance en 2013
Le
Crédit suisse va dans le même sens, expliquant que "les exportations de
produits agricoles vont être touchées, mais elles sont une fraction assez
minime des exportations totales". En novembre, selon les statistiques
officielles les exportations de composants électroniques ont représenté 44,6%
de la valeur totale des exportations philippines.
Le
pays, qui vise une croissance de son PIB comprise entre 6,5 et 7,5% en 2014,
devrait atteindre la fourchette basse de son objectif pour 2013 : entre 6 et 7%
de croissance. Et ce même si "la croissance annuelle des Philippines a ralenti
à son plus bas depuis plus d'un an au troisième trimestre 2013", comme le
note l'agence Reuters.
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