Comme vous le savez certainement l’île de Bohol, une île
qui se situe dans les Visayas, a été durement frappée par un violent
tremblement de terre le 15 octobre dernier.
L’on dénombre plus de deux cents victimes et une dizaine
de personnes sont toujours portées disparues plus de deux semaines après la
catastrophe.
Les pertes ne sont pas uniquement humaines. Plusieurs
églises, qui avaient traversé les siècles sans subir les outrages du temps, n’ont
pas résistées et se sont plus ou moins écroulées sous la violence des chocs.
Cette région, fortement touristique, risque de perdre une
partie de l’attraction qu’elle avait auprès des visiteurs qui venaient du monde
entier. Ils venaient voir les Tarsiers, un des plus petits primates au monde
ainsi que les ‘’Chocolat Hills’’, ces collines arrondies qui se parent d’une couleur
chocolat lors de la saison sèche.
Mais Bohol c’est aussi la rivière Loboc, l’île de Panglao
et ses longues plages, c’est également un endroit extraordinaire pour la
plongée sous-marine. Si le requin baleine n’y fait que des apparitions
saisonnières, différentes espèces de dauphins se partagent en permanence les
eaux claires et cristallines qui baignent cette partie de l’archipel.
Mais il y a une attraction, une curiosité dont vous
n’avez certainement jamais entendu parler.
Pour cela il faut que je vous emmène tout au sud et au centre de l’île, dans la municipalité de Dimiao.
Dimiao, une municipalité de cinquième classe, une petite
ville de quinze mille âmes qui se répartissent dans 35 barangays et qui se
situe à 36 kilomètres à l’est de Tagbilaran la capitale provinciale.
Ici tout est
calme, tranquille, paisible, une petite ville de province un peu endormie entre
mer et montagnes. Ici les gens sont fermiers ou pêcheurs, pas d’autre alternative,
à Dimiao l’on est fermier ou pêcheur.
Dans le Barangay de Canlambang qui se trouve à 18
kilomètres du centre-ville, chaque troisième jour du mois de mai est l’occasion
de célébrer le Saint patron du lieu, Saint Santa Cruz. Pour cela les
Canlambonganons, les habitants du lieu qui sont tout au plus 700, vont danser
la danse des Anges ou ‘’Inanghel’’, une danse qui aurait été adoptée il y a
bien longtemps par les premiers Chrétiens du lieu.
Si l’on n’est pas sûr de la date à laquelle la paroisse
fut fondée, les premiers baptêmes
répertoriés dans les archives sont datés
de 1750. C’est une des plus anciennes municipalités de Bohol et elle comptait
déjà 8.820 habitants en 1897.
En fait la ville couvrait à cette époque une
surface beaucoup plus importante que de nos jours, elle incluait les villes de
Valencia et de Lila qui sont désormais des municipalités à part entière.
S’il y a un
endroit où l’histoire, le mystère et la religion se mélangent parfaitement dans ce qui
pourrait être un lieu pour un show de télé-réalité, c’est bien la municipalité
de Dimiao.
Dimiao est célèbre pour son cimetière déclaré trésor
culturel national. Ce cimetière est plus connu sous le nom des ‘’Ruines d’Ermita’’.
Mais avant de vous parler du cimetière, je vais vous
donner une liste non exhaustive des autres monuments ou lieux que vous pourriez
visiter.
L’église San Nicolas, construite dans la seconde moitié
du 19ème siècle, est une des plus anciennes églises de pierre de
Bohol. Elle est reconnaissable à ses deux tours jumelles situées de par et d’autre
de la façade et est dédiée à San Nicolas Talentino qui est également le saint
patron de la ville.
Derrière l’église se trouve l’ancien couvent, transformé
de nos jours en école.
Plus étrange et faisant face à l’église, dans l’allée qui
mène à cette dernière, se trouve ‘’The Sacred Heart of Jesus’’. Montés sur quatre
piliers qui ressemblent à si méprendre à des piliers supportant un château d’eau,
se trouve un globe terrestre sur lequel se tient Jésus, debout, bras écartés et
qui fait face à l’église.
C’est là que se pratique le ‘’Hugos’’, une procession
avec des chants religieux qu’entonnent de jeunes enfants durant la célébration
du dimanche de Pâques.
Encore plus étonnant, derrière lui et lui tournant le dos, se trouve Jose Rizal monté sur une stèle.
Bien que plus bas que Jésus, le monument de José n’en et pas moins plus imposant, surélevé on y accède par quelques marches.
Bien que plus bas que Jésus, le monument de José n’en et pas moins plus imposant, surélevé on y accède par quelques marches.
Deux plages de sable blanc pour les amateurs, Balbalan
beach qui se situe à cinq minutes du centre- ville et Imelda Beach, bordée de
cocotiers, qui se trouve dans le Barangay Luyo. Les eaux claires comme du Crystal
et dépourvues de pollution sont idéales pour y nager.
Les cascades jumelles de Dimiao qui se trouvent à une
quinzaine de kilomètres de la route principale vous obligeront à effectuer un
peu de sport.
On trouve également des terrasses de riz, mais qui ne
sont, bien évidemment, pas aussi spectaculaires que celles de Banaue.
Badiang peak est une montagne accidentée qui peut faire l’objet
d’une randonnée de plusieurs heures le long de sentiers et qui se terminera par
un peu d’escalade sur les rochers. Vue panoramique de Dimiao et des plaines
avoisinantes à partir des crêtes.
Mais revenons au cimetière.
Construit au début des années 1800, à un endroit où il aurait pu y avoir les bâtiments d’une ancienne forteresse, l’on trouve des centaines de petites tombes disposées en nid d’abeilles. Mais étonnamment toutes ces tombes sont vides.
Ces sépultures, structurées d’une façon unique, sont les seules que l’on ait découvertes aux Philippines.
Selon certaines sources l’ensemble de la structure d’Ermita Ruines ressemblerait à celle du cimetière de Paco. Cimetière qui se situe à Manille, là où les rues de Padre Faura et du Général Luna se rejoignent, non loin de Taft avenue et à distance de marche du Rizal Park.
Les historiens ont émis l’hypothèse que les habitants de
la région sont morts d’épidémie avant que le cimetière ne soit terminé. Ils pensent
qu’il se pourrait que Dimiao ait été touché à un point tel, que seuls quelques rescapés
de la communauté ont été en mesure de prendre soin des morts.
Ce qui expliquerait pourquoi les équipes archéologiques
ont déterré quelques squelettes entassés dans une fosse commune. Dans un lopin
de terre, au centre des niches en forme de nid d’abeilles, qui elles sont
restées vides.
D’autres chercheurs disent que l’absence d’os dans les
centaines de petites niches pourrait avoir une explication toute simple. Les
archives de la ville révèlent que le père Manuel Carususan aurait fait fermer
le cimetière en 1844.
Peut-être, toujours d’après les chercheurs, pensait-il qu’il
était malsain d’avoir un cimetière aussi près de l’église.
Il ne faut pas croire que le cimetière d’Ermita Ruines
soit la seule attraction touristique de Dimiao.
Comme dans la majorité des villes de Bohol, il y a également une église catholique , la Nicolas Talentino Parish. Une église vieille de plusieurs siècles où, à un moment donné, le père Leon Inchausti et le père José Rada, tout deux de l’Ordre des Augustins Récollets, ont été assignés.
Ces deux prêtres sont deux des huit
martyrs de Motril, des prêtres exécutés pour leur foi au cours de la guerre
civile espagnole.
Les martyrs de Motril (une ville de la province de
Grenade en Espagne) étaient un groupe de 7 Augustins Récollets plus le curé de
Motril.
Ces religieux avaient pour traits communs d’êtres des
hommes simples, ayant une grande dévotion mariale (pour la vierge Marie). Leur
zèle apostolique les poussa à se rendre en divers pays, où certains connurent déjà
la persécution comme aux Philippines.
De retour en Espagne, dans le couvent de
Motril, ils continuèrent leur apostolat multiforme avec la même ardeur et
décidèrent de rester quand le danger se fit sentir. Ils furent exécutés entre
juillet et août 1936. Béatifiés à Rome le 7 juillet 1999 par le Pape Jean-Paul
II.
Aussi bien le cimetière de l’Ermita Ruines que l’église
San Nicolas de Talentino ont été touchés par le tremblement de terre qui a
frappé la région le mois dernier.
Cependant, les dommages subits ne sont pas aussi sévères que ceux reçus par d’autres monuments historiques de l’île.
Cependant, les dommages subits ne sont pas aussi sévères que ceux reçus par d’autres monuments historiques de l’île.
Expériences, avis, critiques et commentaires, comme d’habitude sont les bienvenus.
Retrouvez-moi sur :
www.maretraiteauxphilippines.blogspot.com
www.maretraiteauxphilippines.blogspot.com
Chaque jeudi de 18 à 20 h, 12 à 14 h en Europe sur Yahoo Messenger :
Pseudo < dtesteil >
Les articles de ce blog sont © Copyright protected. Leur reproduction, mise en réseau public ou privé, sous quelque forme sont interdites sans l'accord préalable de l'auteur.
“Épouser une Femme Philippine”,
sous titré,
Chercher Trouver et Marier une Pinay,
S’adresse à tous les hommes occidentaux qui souhaitent trouver aux pays des 7.107 îles celle qui deviendra la compagne de leur vie.
Un livre complet qui aborde tous les sujets sans tabous.
Plus d’information sur la page ‘’livres’’
Mon petit livre
“101 façons de Générer des Revenus aux Philippines, pour y vivre’’ est maintenant disponible.
Vous trouverez plus d’information sur la page ‘’Livres’’
No comments:
Post a Comment