Friday, December 30, 2011

BIG GAME ... FISHING !

Pratiquement tous les gros poissons qui font les délices des pêcheurs au gros se trouvent dans les eaux philippines.

J’ai quelque expérience sur les régions de Batangas, de Lubang et en remontant sur le nord de la presqu’île de Batanes en direction de Subic et de Zambales et je peux dire qu’il y a du poisson.
J’ai quelques amis, principalement des Américains, des spécialistes qui m’ont fait part de leurs expériences sur les régions de Cebu et surtout de Surigao, sur la partie Pacifique de l’archipel. Il y a également du poisson !

Mais peu, vraiment très peu de gens s’intéressent à ce sport aux Philippines.
Trop cher pour la grande majorité des locaux et ceux qui ont de l’argent préfèrent le golf.

L’Australie, les Samoa, Hawaï sont des destinations privilégiées, mais il y a des clubs qui font de la publicité, des bateaux équipés, du matériel dernier cri et surtout une clientèle. Beaucoup de bouche à oreille dans ce secteur d’activité.

Et je ne parle pas de la Thaïlande, un pays qui a su parfaitement développer cette activité pour le plus grand bénéfice du tourisme … une activité touristique supplémentaire qui n’est pas à négliger.

Aux Philippines je connais deux propriétaires de bateaux équipés pour le Big Game Fishing, deux seuls et uniques bateaux pour 7.107 îles et plus de 36.000 kilomètres de côtes ! Il doit y  avoir une petite dizaine en tout. Ridicule ! 

La plupart du temps les gens qui souhaitent faire une sortie de pêche en mer sont obligés de se rabattre sur un pump boat, une banca à balancier, un bateau pas du tout adapté à la pêche au gros.

De plus le patron de la banca, sauf si vous possédez la vôtre, ne connait absolument rien à ce genre de pêche. Les lieux de pêche, qui varient en fonction des saisons, du temps, des courants, de la couleur de l’eau ; les vitesses de traîne, en fonction de l’espèce recherchée, des appâts et techniques utilisés ; les types de leurres artificiels, les teasers, les couleurs en fonction de la luminosité, etc.  Il n’y connait absolument rien.


Les Philippines ne sont pas une destination de pêche au gros, peu ou pas de clients pour ce type de sport (pas d’offre), tout reste à faire dans ce domaine et pourtant … il y a du poisson.

Depuis quatre ans, un tournoi, dit International, se tient chaque année au large de l’île de Sirgao sur la côte pacifique. 

Quatre vingt-quinze pour cent des participants sont des étrangers.

Malgré un certain amateurisme, pour ne pas dire un amateurisme certain, la   totalité des bateaux utilisés étant des bancas à balanciers de moins de 10 mètres, des records sont néanmoins battus chaque année.


Le Marlin

Le record philippin est au-dessus des 500 livres alors que le record du monde dépasse les 1.000 livres, de nombreux poissons sont ratés, peut être un sur vingt (un sur cent ?) est amené à bord, le plus petit. Il y a cinq ans le record se situait entre 50 et 75 kilos !

Comment voulez-vous amener une bestiole toute en muscles de plus de 500 kilogrammes avec un bateau qui en fait tout juste deux cents et qui de plus, est généralement équipé d’un petit moteur de 16 chevaux sans marche arrière ?  

Pas de siège de combat, une position qui est inconfortable, l’impossibilité de se tenir debout, les balances où les poissons ont tendance à se réfugier et à emmêler la ligne … un gros thon m’a un jour cassé une balance … comme un fétu de paille.

De plus avec une relativement petite banca, s’éloigner de plus de 20 kilomètres des côtes, peut se révéler problématique. Je me suis fait peur à plusieurs reprises et pourtant ma banca était plus grande et puissante que la majorité de celles généralement utilisées !


L’Espadon

La plupart des Espadons se prennent de nuit, lorsque vous pêchez les calmars qui vont vous servir d’appât durant la séance de pêche du lendemain. Le Yellow fine Tuna, le thon jaune, se prend également durant la nuit, dans les mêmes conditions.

Le record local tourne autour de 250 livres alors que le record du monde est au- dessus des 1000 livres. Il y a sûrement quelque chose à faire pour améliorer ce petit record local.

La meilleure saison se situe durant la mousson du sud-ouest, de mai à octobre, mais il s’en prend à longueur d’année, peut-être sont-ils un peu moins agressifs en dehors de cette période.


L’Espadon voilier

Le plus petit de la famille, pour moi le plus beau et le plus élégant.
Il faut le voir approcher l’arrière du bateau, voile déployée à la poursuite de l’appât, un poisson mort qui flappe (qui tape sur la surface) à une trentaine de mètres de distance.

C’est un des plus rapides poissons de l’océan, sa vitesse peut dépasser les 100 km/h.

Le record des Philippines est de 206 livres, oui vous avez bien lu, vous allez avoir du mal à battre ce record ! C’est également le record du monde IGFA sur ligne de 30 livres. Il a été pêché dans la région du Tubataha reef, dans la mer de Sulu, par Noël Jones de Hong Kong.

Les espadons voiliers sont très présents aux Philippines tout au long de l’année, mais les mois de mars et d’avril sont les meilleurs.


Le ‘’Dorado’’ ou Mahi-Mahi (Dolphin fish)

C’est en fait la Coryphène Dorade, le poisson tropical par excellence.

Parfaitement reconnaissable à sa grosse bosse au-dessus de la tête (spécialement pour les mâles) et à ses couleurs chatoyantes, vert, jaune et doré avec des points bleus.

Relativement facile à pêcher tout au long de l’année avec des pics de février à septembre. Le record local doit tourner autour des 50 livres, celui du monde autour de 90 livres.

Je vous fais partager mon secret : c’est, à mon avis personnel tout du moins, un des meilleurs poissons qui soient ; dès qu’il est mort, enlever la peau, lever et rouler les filets et les mettre dans la glacière, il conservera ainsi toute sa fraicheur et sa saveur.


Yellow fine Tuna, le Thon jaune

Ce sont les nageoires qui sont jaunes, pas la chair du poisson.
Les plus petits, ceux qui font aux alentours de 20 livres, dix kilos tout de même, sont intéressants à pêcher du fait de leur extrême combativité.

Plus gros, du genre au-dessus de 50 kilos, vous allez transpirer … encore plus gros, vous risquez la crise cardiaque. Redoutable défense, la force à l’état brut, la bête qui va faire de longs rushs en vous prenant beaucoup de fil.

Une des plus belles défenses de l’océan. Le record local tourne autour des 150 livres, celui du monde est de plus de 400. Les plus gros sont généralement pris de  nuit. Il s’en prend toute l’année, mais la meilleure saison va de mai à septembre.

De plus, un steak de thon jaune fraichement pêché, cuit sur le BBQ       (barbecue), arrosé d’un filet de Kalamansi … vous m’en direz des nouvelles.


Le Wahoo

Un autre sérieux bagarreur, de plus le genre de poisson qui va vous prendre trois appâts, sur trois lignes différentes, sans que vous vous en rendiez compte. Délicieux dans une assiette quand vous arrivez à l’y amener.

Le record local tourne autour de 50 livres pour un record mondial qui dépasse les 150.  Se pêche toute l’année, mais la meilleure saison s’étend de février à septembre.


Le Spanish Mackerel, le Maquereau (espagnol)

Toujours à mon avis, sa réputation de bagarreur est largement surfaite et de plus sa chair est loin d’être excellente. De l’ordre de 30 livres pour le record local et de 150 pour le record mondial. Se pêche également toute l’année avec tout de même une saison plus marquée, qui va de février à septembre.


Le Geant Trevally (Carangue, scombre)

Le Mike Tyson des mers, ramassé, gros et brutal. Ceux que l’on pêche ici sont dans la catégorie des poids plume, de l’ordre de 50 livres, mais c’est grandement suffisant pour apprécier la bestialité de l’animal.

La bagarre est totalement différente de celle d’un thon par exemple. Le Trevally, que l’on pêche dans des eaux relativement peu profondes, sur des hauts fonds, près des récifs, à proximité d’épaves, va systématiquement chercher refuge au fond, dans les rochers ou autres obstacles qu’il connait parfaitement. Et là, pour le déloger, je vous souhaite bien du courage.

Pas mauvais dans une assiette et si le record du monde est au-dessus de 150 kilos, celui des Philippines est supérieur à cinquante.


Le Golden Trevally

C’est un délice … pour le palais, à déguster nature (cru) ou grillé, c’est pourquoi je vous en parle.
Beaucoup plus petit que le Geant, son poids maximum est de 15 kilos.
Il peut, parfois, être totalement jaune avec des bandes verticales noires. Il s’agit dans ce cas d’un jeune, adulte il va devenir argenté avec des points et des bandes verticales noires.


Autres poissons

Il y a environ une vingtaine d’autres poissons que nous accrochons fréquemment avec nos méthodes de pêche.

Le Oilfish, c’est ainsi que l’on nomme ici ce gros poissons huileux qui peut atteindre 50 kilogrammes. On le pêche de nuit dans des fonds de 200 mètres et plus.

Attention, la chair huileuse est purgative et sérieusement … ne pas manger.

Coral Trout (Serrinadae), jamais pris de gros dans la région, mais bon dans une assiette, idem pour les Snappers et les différents poissons perroquet.

Egalement de nombreux groupers (mérou), des Cod (morue), des ‘’Sweetlips’’ (le poisson Empereur est de cette famille, mais également le Clown, l’Arlequin, etc.), les Wrasse fish (La girelle fait partie de cette famille), très colorés, sont généralement de petites tailles (20 cm), mais la Humphead peut atteindre deux mètres cinquante. Ces poissons se mangent facilement, surtout quand ils atteignent une taille de quarante centimètres et plus.

Le Big-Eye, qui est un véritable thon, peut atteindre deux mètres cinquante pour un poids supérieur à 180 kilos. Ceux que l’on pêche ici sont plutôt dans la catégorie des 50 kilos. Nettement moins bagarreur que les autres thons, mais au BBQ, toujours avec un filet de Kalamansi …


ASAP, ce qui veut dire As Soon As Possible, que je traduirais par ‘’dès que possible’’, je vais mettre une page pêche sur mes blogs.

La pêche au gros, le Big Game Fishing, je me prépare, mais ne suis pas encore opérationnel. Maintenant, si je trouve des amateurs, des associés ou clients, je peux être prêt en mai ou juin 2012.

Néanmoins, pour ceux qui seraient intéressés par une petite sortie de pêche en mer, en limite de la baie de Manille et de la Mer de Chine du Sud, n’hésitez pas à me contacter.

En quelques heures je fais régulièrement entre deux et cinq kilos de poissons ; des petits, pour la plupart, mais quelquefois des surprises … nous avons parfois la visite de requins, de grosses raies, de Wahoo, de Carangues, de King Mackerels … et, pêcher un spécimen d’un kilogramme, sur du 25/100ème, n’est pas toujours évident !

Bisugos, Petchos, Lapu-Lapu, Barracudas, Sikoy, Kupang, Dangat, Papakol, Loro, Betilia, Loyola, Manitis, Burara, Muang, Surantong, etc. Tous ils vous attendent. L’extraordinaire est que nous ne savons jamais (presque jamais) quel poisson nous allons attraper avant que celui-ci soit à bord !

Pratiquement à chaque sortie je découvre une nouvelle espèce.

Le botete, le poisson lune, celui qui se gonfle une fois accroché … savez-vous qu’ici il parle et se décline en une infinité de sous-espèces ?

Avec un peu d’habitude vous reconnaîtrez le poisson qui a mordu : l’attaque brutale d’un Lapu-Lapu qui veut rentrer au plus vite dans sa caverne, le pit-pit (non pas girl, pour les connaisseurs exclusivement) d’une girelle ou de la famille, un Sikoy qui entraine doucement, mais sûrement la ligne …  

Sur la page pêche, je vais vous faire découvrir les méthodes de pêche utilisées localement, celles que j’ai mises au point, adaptées ou développées ainsi que celles que je souhaite essayer.

Trolling, palangrotte, pêche au vif, au poisson mort, jigging, etc.


Expériences, avis, critiques et commentaires, comme d’habitude sont les bienvenus.



Nous sommes le 31 décembre 2011 et, à tous et à toutes, je souhaite le plus agréable et merveilleux passage en l’an de grâce 2012.

Terminons 2011 de la meilleure des façons et attaquons, au rythme philippin, la nouvelle année ; laissons au temps … le temps … de vivre, de se retourner, de voir venir, prenons le temps de le voir passer.

Que vos vœux les plus fous se réalisent en cette nouvelle année qui, du fait d’être bissextile, vous permettra durant 24 heures supplémentaires, de contempler le temps qui passe, mais néanmoins sans jamais s’arrêter.

En cette nouvelle année, laissez-vous guider et entrainer par vos aspirations, non par les inspirations venues des ‘’autres’’.

2012, l’année du Dragon et … pour ceux qui connaissent ma femme … cela risque d’être ma fête !

Tous mes vœux de Santé, Bonheur et Prospérité.


La santé en premier, mais n’oublions pas que, si l’argent ne fait pas le bonheur … il y contribue grandement.



HAPPY NEW YEAR EVERYBODY !




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1 comment:

Anonymous said...

Bonjour Domy,

Encore un article passionnant, et bourré d’infos. Thanks !

J’étais content de lire votre commentaire sur les qualités gustatives du Dorado, car pour moi ce poisson est entouré d’un certain mystère. Je ne sais pas si c’est le cas partout aux Philippines mais dans notre coin (Mindoro) ce poisson n’est pas apprécié des locaux alors que moi c’est le poisson que je préfère. On le prépare généralement en filet accompagné d’une petite sauce au beurre. Un délice.

Au marché de Mamburao c’est le poisson le moins cher car personne ou presque n’en veut. Je l’achète generalement à 50 pesos le kilo, et 60 pesos lorsque la pêche est mauvaise et qu’il n’y a que ça ou presque.
Au début les vendeuses du marché me présentaient systématiquement les poissons les plus nobles (Tanguigui, Marlin, Tuna) mais maintenant elles me connaissent et hurlent « « Dorado !!! Dorado !!! » dès qu’elles me voient. Je dois y être connu comme l’Americano bizarre qui aime le Dorado…

J’ai essayé de savoir pourquoi les locaux dénigraient ce poisson mais à ce jour je n’ai pas percé ce mystère. Je pensais qu’il y avait une croyance ou une superstition liée à ce poisson mais j’ai interrogé plusieurs personnes et ça ne semble pas être le cas.

Notre caretaker m’a dit que c’est parce qu’ils ne savaient pas comment cuisiner ce poisson mais je n’ai pas trouvé cette explication bien convaincante.

Alex