Peut-on espérer une
vie heureuse avec des revenus de dix mille pesos mensuels aux
Philippines ?
Après plus de vingt années passées sur l’archipel du sourire, je répondrais oui !
Dans leur grande majorité les Philippins vivent heureux, plus
spécialement en province, j’aurai l’occasion d’y revenir et souvent avec des
revenus inférieurs à ceux annoncés ci-dessus.
Maintenant et afin d’éviter toute polémique, je précise et
j’insiste sur le fait que je parle de Philippins et non pas d’étrangers venus
vivre « au Paradis sur terre ».
Quelques chiffres :
Les revenus moyens mensuels d’une famille philippine sont de l’ordre de vingt-deux mille deux cents pesos par mois (22.500) et une famille moyenne se compose de cinq à sept personnes. (Ceci est mon estimation, je n’ai trouvé aucun chiffre précis sur la composition exacte d’une famille philippine type).
Le salaire minimum à Manille, salaire qui est le plus élevé de l’archipel, se situe aux alentours de cinq cents pesos (précisément 512 pesos pour les travailleurs non employés dans l’agriculture ou le commerce de détail) par jour et ce pour un mois qui se compose généralement de vingt-cinq jours travaillés (total mensuel 12.500 pesos). Pour plus d’information consulter le site du Department Of Labor and Employment, DOLE :
Mais, et ce afin d’éviter toute mauvaise interprétation, je
déconseille vivement à tout étranger d’essayer de vivre sur un tel
budget ; pourquoi me direz-vous ?
Je vais vous donner quelques explications.
D’après les statistiques gouvernementales quatre-vingt-trois pour cent (83 %) des Philippins sont couverts par le système de santé PhilHealth ; un peu l’équivalent de notre Sécurité Sociale et nombreux sont ceux qui le sont gratuitement. Celui qui dispose dans sa « maison » d’un poste de télévision, d’un ventilateur et de quelques ampoules électriques pour s’éclairer ne va pas, ou presque pas payer pour sa consommation électrique. Ici plus vous consommez de kilowattheures et plus vous payez ; en fait vous payez pour les plus pauvres. Nous sommes loin du tarif dégressif de notre société de consommation.
D’après les statistiques gouvernementales quatre-vingt-trois pour cent (83 %) des Philippins sont couverts par le système de santé PhilHealth ; un peu l’équivalent de notre Sécurité Sociale et nombreux sont ceux qui le sont gratuitement. Celui qui dispose dans sa « maison » d’un poste de télévision, d’un ventilateur et de quelques ampoules électriques pour s’éclairer ne va pas, ou presque pas payer pour sa consommation électrique. Ici plus vous consommez de kilowattheures et plus vous payez ; en fait vous payez pour les plus pauvres. Nous sommes loin du tarif dégressif de notre société de consommation.
Pas d’hiver aux Philippines. Pas besoin de chauffer les
pièces afin de ne pas grelotter, un simple ventilateur qui consomme cinquante
watts et vous passez la nuit comme un bienheureux.
Une très grande majorité des Philippins sont logés gratuitement, soit au sein de la famille, soit en squattant, ce qui est fortement toléré par le gouvernement, ceci au grand dam du FMI et consorts (cela ne rapporte pas).
Je reprends ce que j’écrivais au début de ce billet, peut-on vivre heureux sur un budget mensuel de € 200 ?
Et je veux dire heureux, non survivre !
Une très grande majorité des Philippins sont logés gratuitement, soit au sein de la famille, soit en squattant, ce qui est fortement toléré par le gouvernement, ceci au grand dam du FMI et consorts (cela ne rapporte pas).
Je reprends ce que j’écrivais au début de ce billet, peut-on vivre heureux sur un budget mensuel de € 200 ?
Et je veux dire heureux, non survivre !
Il faut savoir que des millions de Philippins le font et
croyez-moi, ils sont nombreux ceux qui pourront vous confirmer que le Philippin
semble plus heureux que la majorité des gens qui vivent dans les pays dits
développés, ces pays occidentaux où tout le monde semble faire la gueule.
Il n’y a aucun moyen de mesurer le degré de bonheur d’une
population, néanmoins, nous pouvons trouver quelques indications en comparant,
par exemple, les taux de suicides : trois virgule huit aux Philippines (3,
8), douze virgule six aux USA (12, 6), quatorze, virgule sept (14, 7) en France et
près de cent (100) dans certains pays du Nord de l’Europe, ceci par tranche de
cent mille (100.000) habitants.
La consommation d’anxiolytiques, d’antidépresseurs et autres drogues médicinales, est sans aucune mesure entre les pays occidentaux et les Philippines (pays où la majorité de ces produits sont interdits).
La consommation d’anxiolytiques, d’antidépresseurs et autres drogues médicinales, est sans aucune mesure entre les pays occidentaux et les Philippines (pays où la majorité de ces produits sont interdits).
Le fait que trois fois plus d’Américains et quatre fois
plus d’Européens se suicident, choquerait probablement les Philippins s’ils en
étaient informés, eux qui considèrent ces pays comme la terre promise, alors que
ces pays sont en fait des pays où l’on s’ennuie à mourir.
Essayons de comprendre pourquoi ces différences.
Qu’est-ce qui pourrait faire la différence, qu’est-ce qui pourrait expliquer que le Philippin vit une vie simple et heureuse (avec peu d’argent), alors que l’Occidental semble stressé en permanence, qu’il court après le temps et donc après l’argent, selon ses critères ; qu’il est toujours sous pression, souvent pas bien dans sa peau et semble-t-il atteint de la maladie du mal de vivre ?
Combien de policiers, combien de paysans se
suicident chaque année en France ? Pourtant, le paysan, celui qui vit de
la terre, au milieu de la nature et des animaux, ne devrait-il pas être le plus
heureux des hommes ?
Et bien non, vous vous êtes laissé avoir par le système,
ce système qui veut vous transformer en robot, je dirais plus, en robot
esclave ; oui, mais, même les robots peuvent avoir des états d’âme.
Pour ce qui est du paysan, on lui demande de produire de plus en plus à un coût toujours plus bas et ce n’est pas lui qui va récolter les fruits de son labeur ! Ce sont généralement de grosses sociétés, des multinationale, des transnationales et la grande distribution qui vont faire leur beurre (oui, j’ose) sur le dos de nos paysans. Et comme cela ne leur suffit pas, ces grandes entreprises vont aller planquer leurs bénéfices dans des paradis fiscaux, échappant ainsi à l’impôt qui aurait pu servir à réparer la route qui mène à la ferme de notre paysan, à réparer l’école du village ou le pont qui menace de s’écrouler et surtout à alléger l’impôt, que dis-je, les dizaines d’impôts qui pèsent sur le citoyen français lambda.
Même les Kanos s'y mettent
Mais avez-vous réfléchi ? Tout ce que vous achetez ne fait que nourrir, pour ne pas dire goinfrer le système, cette infime minorité qui vit sur le dos de la société, sur votre dos !
Posséder des choses matérielles est devenu plus important que les rapports que l’on peut avoir entre humains et tout est fait afin de vous pousser dans ce sens, vous pousser à acheter encore et encore, tout en devenant de plus en plus individualiste.
Ce n’est certainement pas l’accumulation de choses et de biens qui vont vous rendre heureux. Deux, trois Rolex, une Radon, une Breitling et après… cela va-t-il changer le temps dans lequel vous vivez ? Une simple Swatch pourrait aussi bien vous donner l’heure, peut être avec un petit peu moins de précision, mais êtes-vous à quelques secondes près ?
De plus, il s’agit souvent d’achats compulsifs, vous vous faites plaisir sur l’instant, un petit moment de ce qui vous semble être le bonheur. Accumuler pour le plaisir d’accumuler ?
La foi en Dieu et en la vie d’après continuent à guider le Philippin.
Pas tous, néanmoins le « après la mort » continue à guider de nombreux comportements.
Le suicide,
fortement réprouvé par la religion catholique, est certainement mieux accepté
en Occident, ce qui peut, dans une certaine mesure, expliquer les différences
de taux.
Le climat et le manque de soleil affectent fortement les
pays du Nord de l’Europe, mais pas que le Nord de l’Europe. Allez passer un
hiver à Anchorage, (Alaska) vous m’en direz des nouvelles. Donc, nous pouvons
raisonnablement dire que le climat joue un rôle important dans la vie du
Philippin et ce ne sont pas les quelques typhons et autres catastrophes
naturelles qui vont affecter son moral… ou alors si peu. Fatalisme me
direz-vous ? Non, plutôt la foi en Dieu, c’est comme ça, car Dieu le veut.
Généralement le Philippin s’amuse, se détend et prend
plaisir à s’entretenir, à discuter et à boire avec d’autres Philippins. Soit
sous le Kubo, entre amis, lors de sessions Imperador et Red-Horse, soit dans
des bars où parfois se trouvent des jeunes filles accueillantes. Mais la
tendance récente serait à la désertion des bars au profit du Kubo. Les prix des
alcools et cigarettes ont fortement augmenté ces dernières années et les jeunes
filles, munies de téléphones portables, préfèrent chasser via SMS.
Hommes et femmes se mélangent rarement ; pas de femmes sous le Kubo,
elles sont généralement non loin de là, parfois à boire de l’Emperador dilué
dans un jus de fruits, toujours à parler de choses souvent insignifiantes et à
chanter sur le karaoke de la maison,. Les prix de ces appareils ayant fortement
chuté ces derniers temps, ils sont ainsi devenus abordables pour de nombreux
locaux.
L’occidental lui, aurait plutôt tendance à choisir des
divertissements solitaires.
Pêcheur solitaire
L’individualisme occidental contre une forme de
collectivisme du Sud-est asiatique. Attention, ne vous méprenez pas, aux
Philippines ce que je nomme collectivisme correspond à la famille… très
élargie. Un cousin au cinquième degré est un proche et il y a tous les Kompadre
et Komadre !
Regardez les enfants philippins, ils sont toujours en
train de sourire, quand ils ne rigolent pas franchement… ils sont heureux
d’aller à l’école, ils ont leur uniforme, leur Bahon (argent de poche), leur
sac à dos. Ils ne pensent pas à taguer, voire à saccager leur école, ils
respectent leurs maîtres et professeurs, ils sont heureux d’apprendre, même si
le système éducatif laisse à désirer (mais, toujours selon nos critères
d’occidentaux).
Mais au fait, qu’en est-il
du nôtre ?
Où certains voudraient que l’on enseigne l’arabe dès la maternelle, la théorie des genres ( ?), l’éducation sexuelle et la masturbation dès le primaire… ils ont raté une marche et sont tombés sur la tête ?
Où certains voudraient que l’on enseigne l’arabe dès la maternelle, la théorie des genres ( ?), l’éducation sexuelle et la masturbation dès le primaire… ils ont raté une marche et sont tombés sur la tête ?
Pêcheurs philippins, jamais seuls
S’ils songent à jouer au docteur, comme nous sommes nombreux à l’avoir fait, il n’y a aucun problème, mais par pitié, laissez les enfants jouer ensemble et découvrir ensemble leur sexualité. Pas d’ingérence malsaine d’adultes.
Je suis le père de cinq enfants aux Philippines, deux filles et trois
garçons et je peux vous certifier que je n’accepterais pas ce qui est en train
de se mettre en place au niveau de l’Éducation Nationale en France.
Heureusement et je dis bien heureusement, mes enfants ne sont pas scolarisés en
France. C’est du délire total et cela émane de l’OMS, l’Organisation Mondiale
de la Santé.
Il faut le voir pour le croire !
Donc, notre Philippin avec ses 10.000 pesos mensuels vit heureux !
Vous me direz que vivre avec 10.000 pesos par mois… c’est la misère.
Essayons de comparer ce qui est comparable. Combien vous coûtent votre
loyer ou vos remboursements de crédit pour l’habitation ? Combien vous
coûtent le chauffage et la production d’eau chaude sur une année ? Combien
vous coûtent votre ou vos voitures ? Combien vous coûtent les assurances
diverses et obligatoires ? Combien payez-vous de taxes et impôts sur douze
mois ? Combien payez-vous de consommation de gaz et d’électricité ?
Combien vous coûtent l’habillement et les chaussures ? Combien
laissez-vous aux banques et institutions financières en intérêts, agios, tenue
de compte et autres frais bancaires ?
Le Philippin de province, la majorité de ces dépenses il ne connait
pas.
Pour vivre le Philippins se contente d’une pièce, voire d’une portion de pièce, il n’a nul besoin de sa chambre et de sa salle de bain individuelle. De plus, la plupart du temps il vit dehors.
Le chauffage il ne connaît pas, par contre il va utiliser un ou deux ventilateurs de cinquante watts chacun pour se rafraîchir aux heures les plus chaudes de la journée et pour éloigner les moustiques durant la nuit. Rares sont les Philippins, même chez les riches, qui disposent d’un système de chauffage de l’eau.
Pour vivre le Philippins se contente d’une pièce, voire d’une portion de pièce, il n’a nul besoin de sa chambre et de sa salle de bain individuelle. De plus, la plupart du temps il vit dehors.
Le chauffage il ne connaît pas, par contre il va utiliser un ou deux ventilateurs de cinquante watts chacun pour se rafraîchir aux heures les plus chaudes de la journée et pour éloigner les moustiques durant la nuit. Rares sont les Philippins, même chez les riches, qui disposent d’un système de chauffage de l’eau.
Pour ce qui est des rares déplacements qu’il pourrait avoir à
effectuer, le Philippin utilise les transports en commun ; tricycles pour
les petits parcours et bus pour les parcours un peu plus longs. Ternate / Naïc,
une distance de dix kilomètres, en bus vous payez quinze (15) pesos, soit un
quart d’euro. Les assurances, sauf à avoir un cyclomoteur ou exploiter un jeepney,
il ne connait pas. Les impôts et taxes il ne va pratiquement pas en payer. Ce qui correspond au foncier est très faible, de plus souvent
divisé entre plusieurs membres d’une même famille, voire plusieurs familles qui
vivent sous le même toit. Pas de taxe d’habitation, juste une taxe foncière
payée par le propriétaire.
Ternate, Cavite
Pour ce qui est de l’habillement, du premier janvier au trente et un décembre, le philippin fait au plus simple.
Short et teeshirt et aux pieds les ‘’Genelas’’, flip-flop ou sandales. Deux-cents à deux-cents cinquante pesos et il a une tenue. Trois quatre tenues et il fait l’année ! Oh, il a bien de côté une chemise à manches longues et un pantalon ainsi qu’une paire de chaussures… le tout réservé aux grandes occasions.
Pour ce qui est des finances, quatre-vingt-six pour cent (86 %) des
Philippins n’ont pas de compte bancaire !
En cas de gros problème de santé, la solidarité va jouer afin d’apporter
le complément au système de santé PhilHealth.
Nombreux sont ceux qui ont quelques revenus supplémentaires, l’économie
souterraine, aussi appelée informelle est très importante aux Philippines. Le
peintre, le plombier, l’électricien, le maçon, le charpentier, vont travailler
quelques heures, généralement chez des gens ’’riches’’, souvent des OFW, afin
d’arrondir leurs fins de mois.
Une partie de cet argent va servir à acheter une bouteille d’Emperador, cette imitation de Brandy, sans quoi une discussion entre Kompadre ne saurait-être complète.
Une partie de cet argent va servir à acheter une bouteille d’Emperador, cette imitation de Brandy, sans quoi une discussion entre Kompadre ne saurait-être complète.
D’autres possèdent un petit Sari-sari store, cette minuscule épicerie
qui se retrouve sur la devanture d’une maison sur cinq dans les rues
philippines. Souvent tenue par la
grand-mère ou une des filles de la famille, cette activité génère quelques
centaines de pesos par semaine et permet de consommer des produits moins chers,
car achetés en gros.
Certains vont faire du charbon de bois, d’autres coupent du bois qui va
servir à la cuisson, d’autres encore coupent des bambous qu’ils vont revendre,
etc.
Il y a quelques poules, ainsi que des coqs de combats dans les cours,
les arbres fruitiers, tels manguiers, goyaviers, papayers, bananiers et autres,
sont légions dans la campagne philippine. Et puis, il y a le cocotier et ses
noix.
Le Philippin n’éprouve même pas le besoin d’avoir un petit jardin pour y faire pousser des légumes.
Le Philippin n’éprouve même pas le besoin d’avoir un petit jardin pour y faire pousser des légumes.
Marchez le long d’une rue philippine, que voyez-vous ?
Des gens assis sur des bancs ou sous le Kubo, certains assis sur la chaussée, qui devisent entre eux. En général les discussions ne sont pas d’un niveau intellectuel des plus élevés, Einstein n’a pas été invité. Les enfants, en Barkada, (en bandes), jouent dans cette même rue ; les chiens se reniflent le derrière, aboient et la caravane passe. Même dans la rue hommes et femmes sont séparés, un groupe d’hommes ici, un groupe de femmes un peu plus loin.
Des gens assis sur des bancs ou sous le Kubo, certains assis sur la chaussée, qui devisent entre eux. En général les discussions ne sont pas d’un niveau intellectuel des plus élevés, Einstein n’a pas été invité. Les enfants, en Barkada, (en bandes), jouent dans cette même rue ; les chiens se reniflent le derrière, aboient et la caravane passe. Même dans la rue hommes et femmes sont séparés, un groupe d’hommes ici, un groupe de femmes un peu plus loin.
Souvent les
hommes apportent une table et quelques chaises, une bouteille d’Emperador va
venir garnir la table, accompagnée de deux verres, d’un pichet d’eau et de
glace. Ils prennent ainsi possession d’une portion de la rue sans que personne
n’y ait à redire.
Si jamais vous passez à proximité d’une de ces cessions Emperador, il
ya de grandes chances que vous soyez invité pour ‘’One shoot’’, même si vous ne
connaissez personne. Votre qualité d’étranger fait que l’on doit vous inviter.
La majorité des OFW, pour Overseas Filipino Workers, ces travailleurs
partis à l’étranger afin de bénéficier de meilleurs salaires, après deux ou
trois séjours sur des terres étrangères, reviennent au pays. Soit ils ont mis
assez d’argent de côté pour monter un petit business, soit, si la famille a
dilapidé l’argent au fur et à mesure des envois, ils réintègrent le clan pour
revivre leur vie d’avant. Surtout pas de stress !
Ici le temps n’a pas la tout à fait la même valeur qu’il peut avoir en
Occident. Ici le temps c’est plus une notion qu’une réalité ; il fait jour
ou il fait nuit, nous sommes le matin ou l’après-midi et tous ou presque
laissent filer le temps au rythme philippin. À noter que souvent le temps est
dicté par l’estomac !
Malheureusement et je dis bien malheureusement pour eux, le système est
en train de les formater.
Surtout les plus jeunes, via internet, les jeux, la publicité et les réseaux sociaux, il faut transformer toute cette population grandissante en consommateurs avides de produits standardisés. Que ce soit au niveau de l’alimentation avec la pléthore de fastfood que l’on trouve sur l’archipel, avec l’habillement ou encore avec les Iphones, Smartphones et autres du même acabit ; motocyclettes et tous les accessoires annexes, qui deviennent peu à peu obligatoires, sont également très prisés du fait d’un marketing agressif.
Même à Ternate, petite ville tranquille de province, la société de
consommation arrive au pas de course.
La grande tendance, ces derniers temps, est la multiplication des magasins de proximité. Au 7/Eleven que nous avons depuis trois ans viennent de s’ajouter deux « AlphaMart ». Alcool, cigarettes, grand choix de boissons gazeuses et sucrées, produits laitiers, chocolats, gâteaux, conserves, produits d’entretien, de soins du corps, etc. et toute la gamme de la malbouffe, chaude comme froide. La disparition prochaine du traditionnel Sari-sari store ?
Les Philippines de la campagne, c’est un peu la province française d’il
y a soixante ans.
Mais le système, à marche forcée, devrait les transformer rapidement. Johnson & Johnson, PepsiCo, Procter & Gamble, Unilever, Nestlé, Coca-Cola, Philip Morris, Colgate-Palmolive, DANONE, Kellogg, etc. , ne peuvent passer à côté d’un marché de cent dix millions d’habitants. Ils vont envahir le marché philippin, pour le plus grand profit de leurs actionnaires et au détriment du peuple philippin qui, dans vingt ans, sera au niveau des peuples occidentaux d’aujourd’hui.
Mais le système, à marche forcée, devrait les transformer rapidement. Johnson & Johnson, PepsiCo, Procter & Gamble, Unilever, Nestlé, Coca-Cola, Philip Morris, Colgate-Palmolive, DANONE, Kellogg, etc. , ne peuvent passer à côté d’un marché de cent dix millions d’habitants. Ils vont envahir le marché philippin, pour le plus grand profit de leurs actionnaires et au détriment du peuple philippin qui, dans vingt ans, sera au niveau des peuples occidentaux d’aujourd’hui.
Si rien ne change d’ici là !
L’espoir fait vivre.
L’espoir fait vivre.
Pour résumer, le Philippin qui vit heureux aujourd’hui, pourrait bien
connaître prochainement la désillusion de la vie à l’occidentale. Déjà que,
nombreux sont ceux qui me disent qu’ils vivaient mieux du temps d Marcos, du
temps du protectionnisme, du temps ou l’état protégeait ses industries, son
agriculture, son commerce et l’élevage.
Un pays ne peut se développer que s’il est souverain et
cette souveraineté est incompatible avec la soumission au capital mondialisé.
À tous je souhaite une excellente fin de semaine, que la Force vous accompagne.
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