Il y a
quelques jours, alors que j’étais sur le chemin de retour de ma marche
quotidienne, je me suis arrêté pour regarder où en était l’avancement des
travaux du nouveau pont.
D’une grue spécialisée, installée sur une digue artificielle
au milieu de la rivière, sortait une fumée noire comme la pensée d’un de nos
politiciens. Cette grue était alors en train de forer un trou vertical et circulaire.
Trou qui recevra par la suite un cylindre de ferraille, puis une armature de
fer, avant que n’y soit coulé du béton ; ce qui en fera un des piliers de
soutènement du nouveau pont. Sur la rive gauche, une pelleteuse s’activait à
aplanir le terrain de ce qui deviendra la culée du nouveau pont.
Étonnante la
façon de travailler des équipes engagées dans cette construction.
Il leur arrive de travailler tard le soir, voire toute la nuit et même parfois le dimanche ; puis, tout s’arrête pour quelques jours. On a l’impression qu’ils travaillent par à coup. Je suis presque certain que tout ceci doit être planifié, mais d’une façon qui ne nous est pas familière. Un autre exemple, la sécurité… n’a de sécurité que le nom. Il faut dire qu’à cinquante kilomètres, nous sommes déjà loin de Manille ; loin de la capitale et de ses normes qui ont tendance à devenir plus strictes, mais qui désormais sont un peu plus respectées.
Il leur arrive de travailler tard le soir, voire toute la nuit et même parfois le dimanche ; puis, tout s’arrête pour quelques jours. On a l’impression qu’ils travaillent par à coup. Je suis presque certain que tout ceci doit être planifié, mais d’une façon qui ne nous est pas familière. Un autre exemple, la sécurité… n’a de sécurité que le nom. Il faut dire qu’à cinquante kilomètres, nous sommes déjà loin de Manille ; loin de la capitale et de ses normes qui ont tendance à devenir plus strictes, mais qui désormais sont un peu plus respectées.
Ici c’est encore la bonne franquette, à la condition toutefois que les délais soient respectés.
Tout à coup
mon attention est attirée par une structure inusuelle dans cet environnement
d’engins de terrassement, de cylindres d’acier, de poutrelles et d’armatures de
fers à béton passablement rouillés.
Un camion
benne en train de décharger, par l’intermédiaire d’une grue télescopique
intégrée, une structure faite d’un métal brillant. Des élingues, mal
équilibrées, font que, ce que je nomme structure, semble avoir quelque
difficulté à sortir de la benne d’une façon correcte. Une dizaine d’hommes,
vêtus de tee-shirts bleu, essaient, tant bien que mal, de guider la sortie de
cette sorte d’engin. Imaginez un gros Kart,
sans roues, couvert en partie d’un toit plat et vous aurez ainsi une idée de la
chose. Les dimensions… je dirais cinq mètres en longueur et deux mètres
cinquante en largeur.
La chose, toujours munie de ses élingues, est descendue
sur le côté de la digue artificielle, guidée par la dizaine d’ouvriers qui
semblent en prendre grand soin.
Maintenant
que la chose se trouve en partie dans l’eau, j’ai comme une idée de ce que cela
pourrait être. C’est en fait le tapis, qui se trouve situé à ce que je pense
être l’avant, qui me donne un premier indice. Une drague, serais-ce une
drague ? Oui mais pourquoi
faire ?
Ici le sable
est salé ; nous sommes à moins d’un kilomètre de l’embouchure de la
rivière et il est bien connu que, sauf à le laver au préalable, ce sable est
impropre à la construction. De plus, nous nous trouvons à quelques kilomètres
de carrières et le sable ce n’est pas ce qui manque. Ne pas oublier qu’une
partie de Ternate était sous les eaux il y a quelques milliers d’années. Pour
preuve, des nombreux puits qui sont creusés ici, l’on voit sortir des coraux et
coquillages une fois que l’on a dépassé un ou deux mètres de profondeur. La mer
était là il n’y a encore pas si longtemps et, avant l’endiguement de la
rivière, une grande partie du Ternate actuel était sous les eaux.
La structure
me semble bien légère… de la tôle
galvanisée, soudée par petits morceaux, cela me rappelle une autre aventure
marine survenue il y a quelques années. Li, un OFW revenu au pays, s’était vu
confier par des Coréens la fabrication d’une petite embarcation en tôle
destinée à la servitude de parcs à poissons. Parcs qui devaient être installés
en mer, à quelques centaines de mètres des côtes, non loin de la plage de
Kamandag.
Plusieurs
Coréens, qui vivent à Ternate dans le complexe touristique de Puerto Azul, sont
des restaurateurs.
On soude
Comme il devient de plus en plus difficile de s’approvisionner en Lapu-Lapu, un poisson de l’ordre des groupeurs très apprécié des consommateurs locaux comme étrangers et que de plus les prix ont tendance à prendre une trajectoire comparable à celle d’Ariane 5, ils s’étaient mis à plusieurs dans un projet d’élevage de poissons.
Notre ami Li,
qui a une certaine connaissance de la mer, de la pêche et de la fabrication de
Bangka, était en charge de superviser l’ensemble ; parcs pour les poissons
et canot de servitude.
Il a donc
fait fabriquer un canot, en tôles soudées et de grand volume. Canot qui s’est
couché à la première mise à l’eau. Li avait tout simplement oublié le principe
d’Archimède. Sa construction n’était pas assez lourde, de plus avec une coque ventrue
en forme de V, elle refusait de s’enfoncer et était très instable. Je lui avais
alors conseillé de lester le fond avec du ciment, mais… je n’ai jamais plus
entendu parler de cette embarcation et le projet d’élevage de poissons est
tombé à l’eau, dans l’eau de la Baie de Manille bien évidemment.
Revenons
maintenant à notre drague qui se trouve désormais en bas de la digue avec la
partie avant dans l’eau. Des soudeurs sont en train d’effectuer, semble-t-il,
quelques menues réparations. On soude ici et là, à l’arc, grâce à un poste qui
se trouve installé sur la benne d’un second camion, camion qui, apparemment,
transporte également quelques accessoires.
Une roue à aubes !!! À quoi
peut bien servir une roue à aubes sur un tel engin ? Et il y a bien
l’emplacement de cette roue qui déborde sur la partie droite de la barge. Faire
avancer cette dernière une fois dans l’eau ? Et l’on s’affaire
sérieusement autour de l’engin, enfin la moitié du staff s’affaire, l’autre
moitié contemple.
3 bossent, 10 contemplent
Oui, le Philippin est parfois très contemplatif, surtout quand il fait chaud et comme ici il fait chaud trois cents soixante jours par an...
Comme les
menues réparations semblaient vouloir durer, j’ai poursuivi ma promenade et
suis rentré à la maison, mais avec
toujours à l’esprit « Quelle peut-être l’utilisation de cette
barge ? » Oui, car entre temps j’ai requalifié l’engin de drague à
barge.
À peine arrivé
je me suis installé devant mon PC et j’ai tapé ‘’Barge’’. Les propositions que me sont offertes :
barge Google search, barge pour l’extraction de l’or… Bingo, inutile de
chercher plus loin. La forme, la rampe, le tapis, nous avons affaire à un
prototype, à une fabrication locale tout du moins, d’une barge destinée à
l’extraction d’or.
J’ai de la
chance, un petit film youtube propose de visionner une publicité sur une mini
barge destinée à l’extraction de l’or. Je vous donne le lien ci-dessous.
Exemple de
mini drague pour extraire l’or.
https://www.youtube.com/watch?v=wXfBMqcseGg
https://www.youtube.com/watch?v=wXfBMqcseGg
Comme vous
pouvez le constater, il y a certaines similitudes entre la barge présentée sur
cette petite vidéo et celle que j’ai photographié à partir du pont. Celle du
pont semble un peu plus grande, elle présente une forme rétrécie au niveau de
l’étrave et possède un toit, mais le principe demeure le même.
L’or, il
semblerait qu’il y en ait partout aux Philippines. Bien avant l’arrivée des
Espagnols, en 1521 pour Magellan et son expédition, l’or valait nettement moins
que l’argent, un métal plus rare sur l’archipel. Rendez-vous compte, deux kilos
d’or équivalaient à un kilo d’argent.
Les Grecs, qui auraient visité les îles
au tout début de l’ère chrétienne, font le récit d’une île couverte d’or
(certainement l’île de Cebu).
Donc, il
semblerait que quelqu’un ait eu dans l’idée que de l’or pourrait se trouver au
fond de la rivière qui passe à Ternate. Simple supposition ou résultat d’une
étude, voire d’une prospection ?
Néanmoins, il
faut tout de même tempérer et relativiser la fièvre de l’or.
Dans la Compostela Valley, tout au Sud de l’île de Mindanao, il est possible de trouver des pépites… de ce fait l’endroit ressemble un peu au Far-West, avec tous ses travers et sa dangerosité. Nous trouvons également quelques mines d’or installées par de grosses entreprises, principalement dans le Sud du pays.
Dans la Compostela Valley, tout au Sud de l’île de Mindanao, il est possible de trouver des pépites… de ce fait l’endroit ressemble un peu au Far-West, avec tous ses travers et sa dangerosité. Nous trouvons également quelques mines d’or installées par de grosses entreprises, principalement dans le Sud du pays.
Mais, dans la
plupart des cas, mis à part quelques filons répertoriés, l’or se trouve en
toute petite quantité, quelques grammes au milieu de tonnes de roches. Je me
souviens d’une mine à vendre sur l’île de Mindoro… cinq grammes d’or par mètre
cube indiquait la petite annonce! Ce qui, compte tenu de la densité
moyenne des roches (plus ou moins six), nous donne cinq grammes d’or dans six
tonnes de roche. Rentabilité ?
Mais, il se
pourrait que la rivière Maragondon, la rivière dont l’embouchure se situe à
Ternate, charrie un peu d‘or.
Elle prend sa
source sur les flancs Ouest du cirque du lac et du volcan Taal et de nombreuses
veines de quartz se trouvent sur son passage ou de celui de ses affluents. Je
dois dire que je me suis plusieurs fois posé la question : « Peut-il
y avoir de l’or en quantité suffisante pour une exploitation rentable dans la
rivière ? ».
Ce qui m’étonne un peu c’est que, connaissant la propension du Philippin à s’intéresser à l’Easy Money, l’argent facile nous dirions en français, je n’ai jamais vu un seul prospecteur à la recherche du métal précieux dans les environs. Pourtant, ils sont nombreux à plonger ici et là à la recherche d’huîtres sauvages.
Ce qui m’étonne un peu c’est que, connaissant la propension du Philippin à s’intéresser à l’Easy Money, l’argent facile nous dirions en français, je n’ai jamais vu un seul prospecteur à la recherche du métal précieux dans les environs. Pourtant, ils sont nombreux à plonger ici et là à la recherche d’huîtres sauvages.
Personne au
bord de la rivière à faire tourner une battée, aucune histoire de découverte du
métal précieux, aucun récit de personnes
devenues subitement millionnaires…
Pourtant, avec
la rivière qui charrie des tonnes de sable noir, d’alluvions et de boues, il se
pourrait bien que…
Il y a encore
quelques années, un canot ventru en provenance de Maragondon venait dans l’estuaire ramasser du sable.
Est-ce du fait de l’ouverture de nombreuses sablières dans les environs que ce
business a cessé ?
Ou alors, les propriétaires de ce petit business auraient-ils trouvé de l’or ?
Ou alors, les propriétaires de ce petit business auraient-ils trouvé de l’or ?
Néanmoins,
quelqu’un y croit, quelqu’un pense qu’il y a, ou qu’il pourrait y avoir de
l’or au fond de la rivière ; sinon pourquoi construire une barge destinée
à l’orpaillage ?
Reverrais-je
un jour cette barge, ou une autre, à la recherche d’or dans le sable de la
rivière ?
J’en doute… car, si le philippin a souvent de bonnes idées, ces dernières ont souvent du mal à se matérialiser. De plus, le moindre échec est souvent synonyme de la mort d’un projet.
J’en doute… car, si le philippin a souvent de bonnes idées, ces dernières ont souvent du mal à se matérialiser. De plus, le moindre échec est souvent synonyme de la mort d’un projet.
Le Philippin n’est pas persévérant, il renonce facilement.
J’en prends pour exemples : Ray avec sa Bangka, Li avec son canot et mon
beau-frère, Jojo, avec ses cuisses de poulets rôtis, cuisses dont je vous
parlerai certainement un jour.
Avis
aux amateurs, il y a peut-être de l’or au fond de la rivière !
Il est 07 h 50, le soleil brille, quelques petits nuages sur les montagnes, mais la baie est dégagée et le thermomètre indique 24º C. Excellente journée à tous et à toutes.
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Pourquoi ?
7107 îles, plus de 36.000 kilomètres de côtes,
des milliers de plages de sable blanc, le soleil toute l’année ;
des montagnes qui culminent à près de 3.000 mètres,
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des montagnes qui culminent à près de 3.000 mètres,
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