Wednesday, March 1, 2017

DE L'OR ... DANS LA RIVIÈRE ?

Il y a quelques jours, alors que j’étais sur le chemin de retour de ma marche quotidienne, je me suis arrêté pour regarder où en était l’avancement des travaux du nouveau pont. 

D’une grue spécialisée, installée sur une digue artificielle au milieu de la rivière, sortait une fumée noire comme la pensée d’un de nos politiciens. Cette grue était alors en train de forer un trou vertical et circulaire. Trou qui recevra par la suite un cylindre de ferraille, puis une armature de fer, avant que n’y soit coulé du béton ; ce qui en fera un des piliers de soutènement du nouveau pont. Sur la rive gauche, une pelleteuse s’activait à aplanir le terrain de ce qui deviendra la culée du nouveau pont.

Grue spécialisée

Étonnante la façon de travailler des équipes engagées dans cette construction.
Il leur arrive de travailler tard le soir, voire toute la nuit et même parfois le dimanche ; puis, tout s’arrête pour quelques jours. On a l’impression qu’ils travaillent par à coup. Je suis presque certain que tout ceci doit être planifié, mais d’une façon qui ne nous est pas familière. Un autre exemple, la sécurité… n’a de sécurité que le nom. Il faut dire qu’à cinquante  kilomètres, nous sommes déjà loin de Manille ; loin de la capitale et de ses normes qui ont tendance à devenir plus strictes, mais qui désormais sont un peu plus respectées.

Ici c’est encore la bonne franquette, à la condition toutefois que les délais soient respectés.
Tout à coup mon attention est attirée par une structure inusuelle dans cet environnement d’engins de terrassement, de cylindres d’acier, de poutrelles et d’armatures de fers à béton passablement rouillés.

Un camion benne en train de décharger, par l’intermédiaire d’une grue télescopique intégrée, une structure faite d’un métal brillant. Des élingues, mal équilibrées, font que, ce que je nomme structure, semble avoir quelque difficulté à sortir de la benne d’une façon correcte. Une dizaine d’hommes, vêtus de tee-shirts bleu, essaient, tant bien que mal, de guider la sortie de cette sorte d’engin. Imaginez un gros  Kart, sans roues, couvert en partie d’un toit plat et vous aurez ainsi une idée de la chose. Les dimensions… je dirais cinq mètres en longueur et deux mètres cinquante en largeur. 

Drague ou barge ?

La chose, toujours munie de ses élingues, est descendue sur le côté de la digue artificielle, guidée par la dizaine d’ouvriers qui semblent en prendre grand soin.

Maintenant que la chose se trouve en partie dans l’eau, j’ai comme une idée de ce que cela pourrait être. C’est en fait le tapis, qui se trouve situé à ce que je pense être l’avant, qui me donne un premier indice. Une drague, serais-ce une drague ?  Oui mais pourquoi faire ?

Ici le sable est salé ; nous sommes à moins d’un kilomètre de l’embouchure de la rivière et il est bien connu que, sauf à le laver au préalable, ce sable est impropre à la construction. De plus, nous nous trouvons à quelques kilomètres de carrières et le sable ce n’est pas ce qui manque. Ne pas oublier qu’une partie de Ternate était sous les eaux il y a quelques milliers d’années. Pour preuve, des nombreux puits qui sont creusés ici, l’on voit sortir des coraux et coquillages une fois que l’on a dépassé un ou deux mètres de profondeur. La mer était là il n’y a encore pas si longtemps et, avant l’endiguement de la rivière, une grande partie du Ternate actuel était sous les eaux.

La structure me semble bien légère…  de la tôle galvanisée, soudée par petits morceaux, cela me rappelle une autre aventure marine survenue il y a quelques années. Li, un OFW revenu au pays, s’était vu confier par des Coréens la fabrication d’une petite embarcation en tôle destinée à la servitude de parcs à poissons. Parcs qui devaient être installés en mer, à quelques centaines de mètres des côtes, non loin de la plage de Kamandag.

Plusieurs Coréens, qui vivent à Ternate dans le complexe touristique de Puerto Azul, sont des restaurateurs.

On soude

Comme il devient de plus en plus difficile de s’approvisionner en Lapu-Lapu, un poisson de l’ordre des groupeurs très apprécié des consommateurs locaux comme étrangers et que de plus les prix ont tendance à prendre une trajectoire comparable à celle d’Ariane 5, ils s’étaient mis à plusieurs dans un projet d’élevage de poissons.

Notre ami Li, qui a une certaine connaissance de la mer, de la pêche et de la fabrication de Bangka, était en charge de superviser l’ensemble ; parcs pour les poissons et canot de servitude.   

Il a donc fait fabriquer un canot, en tôles soudées et de grand volume. Canot qui s’est couché à la première mise à l’eau. Li avait tout simplement oublié le principe d’Archimède. Sa construction n’était pas assez lourde, de plus avec une coque ventrue en forme de V, elle refusait de s’enfoncer et était très instable. Je lui avais alors conseillé de lester le fond avec du ciment, mais… je n’ai jamais plus entendu parler de cette embarcation et le projet d’élevage de poissons est tombé à l’eau, dans l’eau de la Baie de Manille bien évidemment.

Revenons maintenant à notre drague qui se trouve désormais en bas de la digue avec la partie avant dans l’eau. Des soudeurs sont en train d’effectuer, semble-t-il, quelques menues réparations. On soude ici et là, à l’arc, grâce à un poste qui se trouve installé sur la benne d’un second camion, camion qui, apparemment, transporte également quelques accessoires. 

Une roue à aubes !!! À quoi peut bien servir une roue à aubes sur un tel engin ? Et il y a bien l’emplacement de cette roue qui déborde sur la partie droite de la barge. Faire avancer cette dernière une fois dans l’eau ? Et l’on s’affaire sérieusement autour de l’engin, enfin la moitié du staff s’affaire, l’autre moitié contemple.

3 bossent, 10 contemplent

Oui, le Philippin est parfois très contemplatif, surtout quand il fait chaud et comme ici il fait chaud trois cents soixante jours par an...

Comme les menues réparations semblaient vouloir durer, j’ai poursuivi ma promenade et suis rentré à la maison, mais avec  toujours à l’esprit « Quelle peut-être l’utilisation de cette barge ? » Oui, car entre temps j’ai requalifié l’engin de drague à barge.

À peine arrivé je me suis installé devant mon PC et j’ai tapé ‘’Barge’’.  Les propositions que me sont offertes : barge Google search, barge pour l’extraction de l’or… Bingo, inutile de chercher plus loin. La forme, la rampe, le tapis, nous avons affaire à un prototype, à une fabrication locale tout du moins, d’une barge destinée à l’extraction d’or.

J’ai de la chance, un petit film youtube propose de visionner une publicité sur une mini barge destinée à l’extraction de l’or. Je vous donne le lien ci-dessous.

Exemple de mini drague pour extraire l’or.
 https://www.youtube.com/watch?v=wXfBMqcseGg

Comme vous pouvez le constater, il y a certaines similitudes entre la barge présentée sur cette petite vidéo et celle que j’ai photographié à partir du pont. Celle du pont semble un peu plus grande, elle présente une forme rétrécie au niveau de l’étrave et possède un toit, mais le principe demeure le même.

L’or, il semblerait qu’il y en ait partout aux Philippines. Bien avant l’arrivée des Espagnols, en 1521 pour Magellan et son expédition, l’or valait nettement moins que l’argent, un métal plus rare sur l’archipel. Rendez-vous compte, deux kilos d’or équivalaient à un kilo d’argent. 

Il y aurait comme un problème

Les Grecs, qui auraient visité les îles au tout début de l’ère chrétienne, font le récit d’une île couverte d’or (certainement l’île de Cebu).

Donc, il semblerait que quelqu’un ait eu dans l’idée que de l’or pourrait se trouver au fond de la rivière qui passe à Ternate. Simple supposition ou résultat d’une étude, voire d’une prospection ?

Néanmoins, il faut tout de même tempérer et relativiser la fièvre de l’or.
Dans la Compostela Valley, tout au Sud de l’île de Mindanao, il est possible de trouver des pépites… de ce fait l’endroit ressemble un peu au Far-West, avec tous ses travers et sa dangerosité. Nous trouvons également quelques mines d’or installées par de grosses entreprises, principalement dans le Sud du pays.

Mais, dans la plupart des cas, mis à part quelques filons répertoriés, l’or se trouve en toute petite quantité, quelques grammes au milieu de tonnes de roches. Je me souviens d’une mine à vendre sur l’île de Mindoro… cinq grammes d’or par mètre cube indiquait la petite annonce! Ce qui, compte tenu de la densité moyenne des roches (plus ou moins six), nous donne cinq grammes d’or dans six tonnes de roche.  Rentabilité ?

Mais, il se pourrait que la rivière Maragondon, la rivière dont l’embouchure se situe à Ternate, charrie un peu d‘or.

Elle prend sa source sur les flancs Ouest du cirque du lac et du volcan Taal et de nombreuses veines de quartz se trouvent sur son passage ou de celui de ses affluents. Je dois dire que je me suis plusieurs fois posé la question : « Peut-il y avoir de l’or en quantité suffisante pour une exploitation rentable dans la rivière ? ».

Ce qui m’étonne un peu c’est que, connaissant la propension du Philippin à s’intéresser à l’Easy Money, l’argent facile nous dirions en français, je n’ai jamais vu un seul prospecteur à la recherche du métal précieux dans les environs. Pourtant, ils sont nombreux à plonger ici et là à la recherche d’huîtres sauvages.


Derrière l'île du Balut, la mer

Personne au bord de la rivière à faire tourner une battée, aucune histoire de découverte du métal précieux, aucun récit de  personnes devenues subitement millionnaires…
Pourtant, avec la rivière qui charrie des tonnes de sable noir, d’alluvions et de boues, il se pourrait bien que…

Il y a encore quelques années, un canot ventru en provenance de Maragondon  venait dans l’estuaire ramasser du sable. Est-ce du fait de l’ouverture de nombreuses sablières dans les environs que ce business a cessé ?
Ou alors, les propriétaires de ce petit business auraient-ils trouvé de l’or ?

Néanmoins, quelqu’un y croit, quelqu’un pense qu’il y a, ou qu’il pourrait y avoir de l’or au fond de la rivière ; sinon pourquoi construire une barge destinée à l’orpaillage ?

Comme je vous l’ai dit au début de ce billet, la structure de cette barge me semblait bien légère. J’avais raison ! Lorsque je suis repassé sur le pont en début de soirée, la barge, totalement éclatée, en plusieurs morceaux, en lambeaux dirai-je, était hissée sur le camion benne. Les derniers morceaux, ceux qui traînaient encore dans l’eau, étaient ramassés par les ouvriers et jetés dans le second camion benne ; celui des appareils et accessoires.

Reverrais-je un jour cette barge, ou une autre, à la recherche d’or dans le sable de la rivière ?
J’en doute… car, si le philippin a souvent de bonnes idées, ces dernières ont souvent du mal à se matérialiser. De plus, le moindre échec est souvent synonyme de la mort d’un projet.


La rivière en direction de son amont

Le Philippin n’est pas persévérant, il renonce facilement. J’en prends pour exemples : Ray avec sa Bangka, Li avec son canot et mon beau-frère, Jojo, avec ses cuisses de poulets rôtis, cuisses dont je vous parlerai certainement un jour. 

Avis aux amateurs, il y a peut-être de l’or au fond de la rivière !    

La masse volumique de l’or est de 19,30, par comparaison celle du granit est de 5,90 et celle du plomb de 11,35. 

Il est 07 h 50, le soleil brille, quelques petits nuages sur les montagnes, mais la baie est dégagée et le thermomètre indique 24º C. Excellente journée à tous et à toutes.

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