Depuis une
dizaine d’années les Philippines sont en pleine mutation.
Cela à peut
être même commencé au tout début des années 2000, l’archipel se modernise à pas
de géant. Que ce soit au niveau des aéroports, extension des pistes
d’atterrissage, réfection ou création de nouvelles aérogares ; au niveau
des routes principales, par passage de deux à quatre voies, parfois plus ;
au niveau du désengorgement des accès aux grandes villes par la mise en place
d’autoroutes (mauvais côté de la chose ces autoroutes sont payantes) ; au
niveau du logement par la construction de gratte-ciels et de villes nouvelles
(malheureusement, souvent du type clapiers à lapins) ; au niveau de la
distribution par la création de dizaines de Malls, pour ne pas dire de
centaines (immenses centres commerciaux) où l’on trouve de tout, même de la
moutarde Maille, il n’y a que Maille qui …
Bonifacio Global City
Des
MacDonalds, Pizza Hut et autres fast-foods que l’on croise à chaque coin de
rues, des Starbucks comme s’il en pleuvait ; des restaurants, philippins
bien évidemment, mais également, italiens, indiens, chinois, japonais,
thaïlandais, russes, français, etc. et même suisses !
Alors qu’il y
a encore quelques années nous n’avions, pour nous loger, que le choix entre
quelques grands hôtels de luxe et le boui-boui du style trois cafards au Michelin
local ; le choix est désormais très vaste et ce, à des prix abordables.
Et pourtant,
tout n’est pas si rose.
Les embouteillages demeurent monstrueux à Manille et conséquents dans de nombreuses autres villes du pays, même les plus petites. Nous comptons toujours sur une vitesse de déplacement terrestre d’une moyenne de trente kilomètres heure. Trois cents kilomètres… dix heures !
Les embouteillages demeurent monstrueux à Manille et conséquents dans de nombreuses autres villes du pays, même les plus petites. Nous comptons toujours sur une vitesse de déplacement terrestre d’une moyenne de trente kilomètres heure. Trois cents kilomètres… dix heures !
Presque tout à la main
Il y a
également quelques petits problèmes de gestion du trafic routier.
Je vous donne un exemple parmi tant d’autres. Naïc, une petite ville d’une centaine de milliers d’âmes qui se situe à quarante-sept kilomètres au Sud de Manille et à dix kilomètres au Nord de Ternate.
Je vous donne un exemple parmi tant d’autres. Naïc, une petite ville d’une centaine de milliers d’âmes qui se situe à quarante-sept kilomètres au Sud de Manille et à dix kilomètres au Nord de Ternate.
Il y a un peu plus d’un an de cela, afin de réguler le trafic aux deux principaux carrefours sur la Governor Drive, il est mis en place des systèmes de feux tricolores. Les derniers modèles, ceux qui parlent, avec indication du temps restants pour les piétons et automobilistes avant que les feux ne passent au rouge un truc terrible, comme je n’en avais encore jamais vu.
Moi qui
n’avais jamais rencontré d’embouteillages à ces deux endroits avant la mise en
place de ces feux, j’ai attendu parfois plus de dix minutes avant que de
pouvoir traverser un de ces croisements. Mauvaise synchronisation. Après trois
mois, les deux systèmes sont passés en feux clignotants orange et maintenant
ils sont éteints ! Et tout est un peu comme cela, manque de maintenance et
de savoir faire.
Néanmoins,
pour le trajet Ternate / Manille qui nous prenait trois heures il y a dix ans,
nous sommes passés à une heure et quinze minutes, quand il n’y a pas
d’embouteillage.
Traffic jam in Manila EDSA
Pour vous
donner un exemple de la modernisation de l’archipel, j’ai choisi une ville, la
quinzième en termes de population, Général Santos.
Général
Santos ou GenSan, se situe dans la province du Nord Cotabato, au Sud de la
grande île de Mindanao. Si la ville ne comptait que 85.000 habitants en 1960,
elle en comptait 250.000 en 1990, elle en compte environ 600.000 de nos jours.
L’économie
est basée sur l’agro-industrie, maïs, noix de coco, ananas, asperges, bananes,
riz
et la pêche,
principalement thons et sardines. GenSan est souvent surnommée ‘’la Capitale du
thon des Philippines’’.
Il y a
désormais plusieurs Malls dans la ville, un grand SM, un Robinson (mais qui ne
semble pas vraiment tourner), un KCC qui marche bien et le Gaisano.
La
construction de logements. Hôtels, motels, pensions, d’appartements et autres
types d’hébergement se sont construits ces dernières années dans toute la
ville. Même maintenant de nouveaux buildings se construisent tous les jours
pour la mise en vente ou la location. Malheureusement il n’y a pas assez de
clients pour que ces opérations soient viables.
General Santos
Les buildings
commerciaux modernes, ceux avec des portes à ouvertures automatiques et
climatisation centrale sont également construits en grand nombre, mais la
plupart d’entre eux n’ont jamais vu un seul occupant.
La ville se développe réellement et l’on peut penser que, dans un futur plus ou moins proche, ces buildings seront occupés. Pour l’instant les choses semblent tourner un peu au ralenti, les gens achètent surtout des véhicules coûteux, mais peut-être que… l’avenir nous le dira.
Un ami me
disait récemment : « Quand je suis arrivé à General Santos pour la
première fois en 1982, moderne n’était pas un mot de vocabulaire que l’on pouvait
employer pour qualifier GenSan ; à cette époque la ville n’avait rien de
moderne ».
L’aéroport
avait encore une piste en herbe sur laquelle paissaient des animaux de ferme et
il fallait les chasser pour que puisse atterrir le petit fokker en provenance
de Cebu.
Dans la ville
il n’y avait à cette époque que quelques
bars, des eatery’s (sorte de cuisine / mini restaurant en plein air), un tout
petit marché et quelques boutiques. Quelques rues et routes étaient en cours de
goudronnage, mais peu nombreuses… mais au moins il n’y avait pas encore de
karaoke. Il était possible de s’installer au milieu de la rue principale pour y
jouer aux échecs sans crainte d’être dérangé, ce qui donne une idée de la
densité du trafic.
KCC Mall GenSan
De nos jours
l’aéroport international de General Santos possède la plus longue piste de Mindanao
(3.227 mètres) et la troisième plus longue de l’archipel. Inauguré en juillet
1996, la piste peut accueillir les plus gros porteurs actuels comme l’Airbus
A380. C’est un aéroport international de dégagement (alternate international
airport). Code ICAO RPMR.
Il a été
financé sur un fond apporté par le Gouvernement américain à travers l’Agence
pour le Développement International (USAID) et à hauteur de 25 % par le
Department of Transportation and Telecommunication philippin. Longtemps
considérée comme une base potentielle de l’US Army, ce qui a toujours été dénié
aussi bien par le Gouvernement US que par celui des Philippines, GenSan
pourrait bien faire partie des dix bases allouées aux USA.
Situé à quinze
kilomètres du centre-ville, les mouvements sur l’aéroport seront plus discrets
que ceux des aéroports de Davao, de Clark ou de Manille, aéroports qui sont
tous situés dans ou à proximité de leurs
villes respectives.
Avec 4.650
mouvements par an, c’est un aéroport très largement sous utilisé, mais a-t-il
une utilité… autre que stratégique ?
Thons au port de GenSan
Petit rappel
des cinq bases actuellement en cours d’occupation par l’US Army :
Antonio Bautista Air Base, qui partage ses installations avec l’aéroport International de Puerto Princesa (ICAO RPVP) sur l’île de Palawan. Une seule piste de 2.700 mètres, mais la base occupe une position stratégique, car elle est proche de la zone contestée des Spratley’s dans la Mer de l’Ouest des Philippines. Inconvénient, cette base se trouve pratiquement dans la ville de Puerto Princesa.
Basa Air Base (ICAO RPUF), une ancienne base de l’US Army Air Corps construite avant la seconde guerre mondiale et occupée de nos jours par la Philippine Air Force. Cette base, qui possède de nombreuses infrastructures et une piste de 3.167 mètres, se situe à une soixantaine de kilomètres au nord de Manille.
Antonio Bautista Air Base, qui partage ses installations avec l’aéroport International de Puerto Princesa (ICAO RPVP) sur l’île de Palawan. Une seule piste de 2.700 mètres, mais la base occupe une position stratégique, car elle est proche de la zone contestée des Spratley’s dans la Mer de l’Ouest des Philippines. Inconvénient, cette base se trouve pratiquement dans la ville de Puerto Princesa.
Basa Air Base (ICAO RPUF), une ancienne base de l’US Army Air Corps construite avant la seconde guerre mondiale et occupée de nos jours par la Philippine Air Force. Cette base, qui possède de nombreuses infrastructures et une piste de 3.167 mètres, se situe à une soixantaine de kilomètres au nord de Manille.
Fort
Magsaysay est la plus grande base actuelle des Philippines en termes de surface
et le principal terrain d’entraînement de l’armée philippine. D’une surface à
l’origine de 73.000 hectares, elle n’est plus de nos jours que de 35.000
hectares et possède une piste d’atterrissage de 1.600 mètres (ICAO RPLV).
La base se situe à environ cent soixante kilomètres au Nord de Manille.
La base se situe à environ cent soixante kilomètres au Nord de Manille.
Du côté d'Hundred Islands
Lumbia Air
Base est l’ancien aéroport civil de Cagayan de Oro (ICAO RPML).
C’est désormais une base militaire philippine qui abrite le 10ème Group d’Operation Tactique de l’armée de l’air philippine. La piste d’atterrissage de 2.454 mètres peut difficilement être prolongée.
C’est désormais une base militaire philippine qui abrite le 10ème Group d’Operation Tactique de l’armée de l’air philippine. La piste d’atterrissage de 2.454 mètres peut difficilement être prolongée.
Mactan Benito
Ebuen Air Base (ICAO RPVM) se situe sur l’île de Mactan à Cebu et partage
l’unique piste avec l’aéroport international de Mactan. Construite par les
Américains pour l’Air Force, elle a été abandonnée par ces derniers en 1990 au
profit de la Philippine Air Force. Avec sa piste de 3.300 mètres cette base
peut recevoir les chasseurs les plus modernes.
Maintenant
extrapolons et essayons de deviner qu’elles pourraient être les cinq autres
bases US sur l’archipel. Je vous propose Subic Bay (base navale et aéroport)
située à quatre-vingts kilomètres dans le Nord-Ouest de Manille (154 kilomètres
par la route). La base navale est déjà
largement utilisée par l’US Navy. Clark, l’ancienne plus grande base américaine
en dehors des États-Unis, à la condition toutefois que l’aéroport ne devienne
pas le principal aéroport de l’archipel. Le Ninoy Aquino International étant
arrivé à saturation. GenSan avec sa
longue piste et son éloignement de la ville.
Pas d'embouteillage
Vous êtes
comme moi, vous aimez la modernité, mais pas de trop ?
Ne vous inquiétez pas l’archipel est vaste, 7.107 îles, certaines sans routes, parfois même sans électricité… il y a et il y en aura encore pour des décennies avant que cette « Modernité » n’atteigne les coins les plus reculés du pays. Vous pouvez et vous pourrez encore durant de longues années jouer au Robinson dans votre petit coin de Paradis en attendant votre Vendredi. Personnellement je vois mon Vendredi un peu différent de celui du roman de Daniel De Foe, un peu… que dis-je, beaucoup, beaucoup plus féminisé.
Cette
‘’Modernité’’, ou tout du moins ce que je nomme modernité, demeure surtout
visible dans et autour des villes principales. Dans ces lieux, les
embouteillages monstrueux existeront encore longtemps, mais la pollution aussi,
de plus les Philippins y perdent rapidement leur culture, pour ne pas dire leurs
âmes.
Les jeepneys vont encore demeurer quelques années sur les routes philippines, les tricycles aussi, mais leurs jours sont comptés, dans les grandes villes ils ont déjà tendance à disparaître.
Personne... sur des kilomètres
Le karaoké,
peut-être plus moderne que celui que l’on connaît aujourd’hui, va continuer
encore longtemps à déranger les nuits tropicales, le sommeil des étrangers
aussi. Les typhons et autres catastrophes naturelles continueront à dévaster le
pays. De l’eau va passer sous les ponts avant que l’on puisse réaliser une
moyenne horaire terrestre de soixante kilomètres heures, ceci en dehors des
quelques grands axes routiers.
Donc, en
sortant des sentiers battus, en vous éloignant un peu de ces grandes villes, en
vous enfonçant dans les campagnes, il vous est et il vous sera encore, et ce
durant de longues années, possible d’aller à la rencontre des vraies
Philippines.
Les Philippines des fiestas, des carabaos, des coqs de combat, des champs de riz, de ces longues plages quasi désertes, des Bangkas à balanciers, des Buhai Kobo, des cocoteraies, des sessions alcoolisées, de ces Philippins qui ne tiennent pas l’alcool, des pulutans, de la bière San Miguel et du Tanduay, de l’Imperador,du Kampay et du Tagay, du lechon de leche, du Halo-Halo, des jeux de basket sur les places centrales, des langues plus ou moins compréhensibles, de l’accueil, de l’hospitalité, de ces jeunes filles et femmes aux sourires charmeurs, de cette incroyable foi en Dieu, peu importe lequel .
Les Philippines des fiestas, des carabaos, des coqs de combat, des champs de riz, de ces longues plages quasi désertes, des Bangkas à balanciers, des Buhai Kobo, des cocoteraies, des sessions alcoolisées, de ces Philippins qui ne tiennent pas l’alcool, des pulutans, de la bière San Miguel et du Tanduay, de l’Imperador,du Kampay et du Tagay, du lechon de leche, du Halo-Halo, des jeux de basket sur les places centrales, des langues plus ou moins compréhensibles, de l’accueil, de l’hospitalité, de ces jeunes filles et femmes aux sourires charmeurs, de cette incroyable foi en Dieu, peu importe lequel .
Ces
Philippines de gens insouciants qui vivent au jour le jour, de gens qui savent
profiter de la vie qui leur est donnée (plus qu’offerte), de ces gens qui bien
que croyants n’en demeurent pas moins superstitieux, mélangeant joyeusement
paganisme et catholicisme, Islam et culte des ancêtres.
Fiestas Philippines
Ces
Philippines où les écoliers portent l’uniforme, où les corbillards sont précédés
de majorettes et suivi de fanfares, ces Philippines où une veillée funèbre ne
ce conçoit pas sans Karaoké, ces Philippines où tout est prétexte à faire la
fête.
La culture
Philippine, c’est avant tout un mélange des cultures Malayo-polynésiennes, Indiennes,
Hispaniques (Mexique et Espagne), Chinoises, Japonaises, Américaines (bien que
cette appellation ne veuille pas dire grand-chose, nous devrions plutôt parler
d’une culture pro-occidentale), et pourtant il s’agit là d’une culture unique,
d’une culture que l’on ne rencontre nulle part ailleurs.
Encore
faut-il faire l’effort de la découvrir… avant qu’elle ne disparaisse, en partie
tout du moins, dans le creuset de la mondialisation.
L'art du tatouage des tribus philippines
Mais, je
demeure optimiste ; ces tribus colorées que l’on trouve disséminées sur l’ensemble
du territoire ne sont pas prêtes à l’assimilation. Quelques langues et dialectes
vont certainement disparaître, mais sur les cent quatre-vingt trois répertoriés,
il nous en restera suffisamment pour en apprendre quelques uns.
Et surtout cette joie de vivre, cet éternel optimiste, ce sens de la famille, de la solidarité, du clan, ce sens de la musique (nous avons ici plus d’une dizaine de ‘’Bandas’’ que l’on peut traduire par fanfares), ce sens de l’accueil et de l’hospitalité, etc., existeront encore pour longtemps dans les Philippines profondes.
Sur ce
constat, qui demeure néanmoins optimiste, à toutes et à tous je souhaite un excellent
week-end.
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des montagnes qui culminent à plus de 3.000 mètres,
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