Saturday, June 25, 2016

ELLES VIENNENT DE ... MASBATE !

Je n’ai pas souvenance d’avoir vu de ces barques durant mes quinze premières années de présence à Ternate. Il s’agit de grosses ‘’Bangka’’, des ‘’Bangka’’ d’une douzaine de mètres, Bangka que j’ai aussitôt nommées araignées du fait des nombreux et longs plots de bambou qui les équipaient. De loin, ces perches ressemblent à des pattes d’arachnides géants, impressionnant.


Il y a deux ans de cela, j’en suis certain, il n’y en avait pas ! En 2015, elles étaient trois ou quatre, dont celle qui allait devenir la mienne. Mais en ce début d’année 2016, j’en ai compté vingt et une sur la rivière Maragondon et il doit y en avoir quatre ou cinq sur le petit bras de rivière que l’on nomme ici River Side.

En fait de petit bras, il s’agit officiellement de la Gapan River, en fait plus un ruisseau qu’une rivière, mais qui devient torrent furieux à la moindre averse.

Je me souviens encore de l’arrivée précipitée à la maison d’une de nos anciennes ‘’Maid’’ ; je ne me souviens plus si c’était après le passage de Millenyo ou de celui de Ondoy. Cette personne, dont le mari est pêcheur, habitait à l’époque à proximité de ce torrent. La montée brutale des eaux, en quelques minutes ce sont plusieurs mètres qui ont submergé les berges, a tout juste laissé le temps aux riverains de se réfugier en hauteur. 

Pas le temps de prendre quoi que ce soit, les femmes et les enfants d’abord ; tout a été emporté, maisons, effets personnels, ustensiles, barques, matériels de pêche, etc.

Une fois les eaux retirées, les berges étaient comme pelées, rasées, rabotées ; arbres, arbustes et même l’herbe, tout avait disparu, ne laissant qu’un sol nu, quasi lunaire et parsemé de quelques détritus.


Donc notre ancienne Maid, mère d’une famille nombreuse ayant absolument tout perdu, est venue nous demander si nous aurions quelques vêtements pour les enfants. Pas vraiment un problème, avec les six que nous avons, certain que nous devrions pouvoir trouver quelque chose à mettre sur le dos de ces gamins. Shorts, tee-shirts, anoraks, vêtements un peu plus chauds, imperméables, car il continuait à pleuvoir, chaussures, quelques ustensiles de cuisine, ensemble auquel mon épouse a ajouté du riz, quelques conserves, du lait, du café, du sucre et autres bricoles.

Malheureusement, ce n’est pas uniquement la famille de notre ‘’Maid’’ qui a été sinistrée, ce sont des dizaines, plus certainement des centaines de personnes qui, en quelques minutes, ont tout perdu. Je crois même me souvenir que Ternate a eu à déplorer plusieurs morts lors du passage, de nuit, de ce typhon.

Mais revenons à nos moutons et donc à nos ‘’Bangka’’ araignées.

Elles sont du style ‘’Visaya’’, c’est ce que m’a appris mon Kompadre Digus, viennent de l’île de Masbate, une île située dans le sud et distante de quelque cinq cents kilomètres. Elles naviguent généralement à plusieurs et effectuent le trajet Masbate / Ternate en trois jours. 

Montées le plus souvent par trois hommes, souvent accompagnés de femmes et d’enfants, elles s’arrêtent la nuit. Pour laisser l’équipage se reposer, mais également du fait d’une totale méconnaissance des règles et pratiques les plus élémentaires de navigation. Pas de boussole sur ces barques, pas de cartes marines, encore moins de GPS, on navigue à vue, de jour bien évidemment et en suivant la côte.


Parties de la région de Milagros sur la côte Ouest de Masbate, elles ont fait cap au Sud-ouest dans le golf d’Asid, passé le cap Balud, puis sont remontées au nord avant que d’attaquer la traversée jusqu’à l’île de Burias. Cap au Nord-ouest, elles sont alors passées entre Luzon et Marinduque puis, suivant un cap Ouest, elles ont rejoint le Verde Passage, celui qui sépare Luzon de l’île de Mindoro. 

Un peu avant Calatagan elles ont repris un cap nord, elles ont passé Nasugbu, puis Iba, la limite Sud-ouest de la baie de Manille et sont alors entrées dans la baie, avant que de venir s’ancrer dans la rivière Maragondon.

Avantage du pays aux 7.107 îles, par beau temps l’on est toujours en vue d’au moins une île ; les pics, montagnes et volcans sont visibles à plusieurs dizaines de kilomètres. En cas d’orages, lorsque la visibilité sous l’averse tombe à quelques mètres, c’est une autre histoire et avoir au minimum une petite boussole à bord peut s’avérer être une sage précaution.

L’arrivée de ces barques, par petits groupes de trois ou quatre unités, s’est étalée de la fin du mois de mars à la mi-avril. Une fois arrivées, il a fallu les équiper ces Bangka, car il faut savoir que les arachnides arrivent sans leurs pattes ! Achat de six grands plots de bambou de dix mètres et plus, ainsi que deux pièces plus petites qui vont servir à soutenir les rampes lumineuses. Donc nous avons bien huit pattes, comme toute araignée qui se respecte. 

Installation des douilles et des lampes de cent watts, mise en place et essais du générateur électrique, un peu de bricolage, de raccordement et tout est fin prêt pour aller à la pêche des « pusit », le nom local du calamar. Et oui, ces barques venues de Masbate, viennent pêcher le calamar dans la baie de Manille, plus de pusit dans leur province et, comme me l’ont dit plusieurs pêcheurs : « C’est un fait, nous suivons les bancs jusqu’ici ».


C’est une pêche au filet où les lamparos, car il s’agit d’une pêche de nuit, sont remplacés par deux rampes soutenant chacune entre vingt-cinq et quarante ampoules de cent watts. Vous pouvez me croire, quand la chose, ou plutôt quand le générateur se met en route, huit mille watts en pleine mer, çà en jette, çà éclaire la sombre nuit tropicale. Quand il y a une vingtaine de ces Bangka dans une zone, c’est une véritable ville de lumière qui s’installe pour quelques heures au milieu de la baie.

Contrairement aux pêcheurs locaux, qui pêchent en les piégeant les calamars d’un kilogramme et plus, ce type de pêche de nuit est destiné à la capture de spécimens plus petits, ceux de cent à deux cents grammes tout au plus.

Un peu avant que ne tombe la nuit, une fois  ravitaillées en carburant, lorsque boissons, nourritures et cigarettes sont montées à bord, les barques vont lever l’ancre. Mettre en route leurs petits moteurs diesel avec des nuages de fumée noires, puis vont glisser, nonchalantes, en direction de l’estuaire.

Au point du jour, alors que le soleil n’a pas encore daigné nous gratifier de ses premiers rayons, elles rentrent et viennent s’accrocher l’une à l’autre, à la queue leu leu, seule la première ayant accès à la terre ferme. Les équipages, chargés de la pêche de la nuit, vont alors passer d’une barque à l’autre afin de rejoindre terre et d’apporter  le produit de leur travail à la vente.


Il faut savoir que ce genre de pêche ne peut être rentable qu’à la condition que chaque Bangka rapporte un minimum de cinq mille pesos chaque nuit, ou plutôt  chaque matin.
Car les barques sont soit louées, de l’ordre de mille à mille cinq cents pesos par jour, soit achetées à crédit et ce crédit il faut le rembourser.

En général la répartition des gains est la suivante : deux parts pour le patron pêcheur, une part pour chacun des aides, une part à une part et demie pour la barque et le reste pour le carburant, la maintenance, la nourriture et les boissons.

Dès la mi-mai, je me suis rendu compte que certaines barques ne sortaient plus régulièrement, elles restaient là, à l’ancre, les équipages, restés à bord, nonchalamment endormis dans des positions souvent étranges. 

À  la question pourquoi ?,  il m’a été répondu : « pas assez de prises pour compenser les frais engagés ». À la vente en gros, les calamars valent entre cent et cent cinquante pesos du kilo, cela va dépendre de la quantité pêchée. Plus il y a de calamars, moins les prix sont élevés.

Début juin, environ la moitié de la flottille, des Bangka désarmées de leurs pattes, s’en est retournée à Masbate, celles des équipages arrivés sans femmes et enfants. Ne sont restés à Ternate que ceux arrivés en familles et ils ont commencé à construire quelques cabanes pour abriter les femmes et les enfants.


À la mi-juin, je dirais que sur la dizaine de Bangka qui se trouvait sur la rivière, la moitié avait été désarmée, les pattes et les rampes lumineuses avaient disparu. D’un autre côté, durant une longue semaine, du matin aux premières lueurs du jour jusqu’à tard le soir, sous un éclairage blafard femmes et enfants étaient occupés à la confection de longs filets de pêche.

En fait la moitié des ‘’barques araignées’’ se retrouvaient simples barques munies de filets et ce, du fait de la pénurie de calamars. Surpêche, courants contraires, mauvaise saison ? Toujours est-il que le peu de prises avait obligé la moitié de la flottille à s’en retourner à Masbate et que la moitié restante avait été contrainte à changer de mode de pêche.  

Il y a deux trois jours de cela, alors qu’il faisait presque nuit, je me trouvais sur ma barque et j’ai été surpris de voir de très nombreuses petites Bangka sortir en mer, quelque chose de tout à fait inhabituel à cette heure tardive. Ce n’est que le lendemain matin que, grâce à mon Kompadre Digus, j’ai eu l’explication de ce qui se passait. Les Pusit étaient enfin arrivées, par dizaines de millions elles se trouvaient en bancs serrés à proximité de l’estuaire et certainement bien au-delà.

Digus m’expliquant que lui-même et un aide avaient pêché plus de vingt kilos de céphalopodes la nuit précédente ! Plus de deux mille pesos pour une sortie de quelques heures et ce avec des lignes à main, sans filets. Combien de centaines de kilos a la possibilité de pêcher une Bangka araignée en une nuit complète ? Deux cents, trois cents kilos, plus ?

Les Bangka de Masbate, celles reparties début juin, alors qu’elles devaient rester jusqu’au mois d’octobre, ont donc raté la manne divine !

Et bien oui, cette année 2016 a vu l’éclosion des œufs de calamars retardée, ce qui demeure pour moi un mystère. Retard de l’arrivée des géniteurs, température de l’eau inadéquate, courants contraires ? Je ne sais. Toujours est-il qu’ils sont nombreux ceux qui, venus de loin, ont totalement raté leur saison de pêche ! Certains risquent certainement d’en ressentir les effets pendant de longs mois, voire plusieurs années.

Une barque de douze mètres de style Visaya coûte entre 250 et 450.000 pesos, neuve.
L’écart de prix s’explique par la qualité du bois employé, du type de moteur installé, du générateur de courant utilisé (généralement ce dernier est entraîné par un moteur à essence Briggs & Straton de 16 chevaux) et de la finition de la Bangka.

Le plus souvent ces barques sont équipées d’un moteur diesel de 10 à 15 chevaux qui consomme entre un litre cinq et deux litres à l’heure. Le Briggs & Straton du générateur consommant environ deux litres, mais d’essence, à l’heure et il va tourner environ huit heures chaque nuit.


Estimation du coût d’une nuit de pêche avec une Bangka araignée :
Carburant diesel, de 120 à 150 pesos (le diesel est à 20 pesos du litre),
Carburant essence, 500 à 750 pesos (l’essence est à 40 pesos du litre),
Un peu d’huile et de maintenance, que j’estime à 150 pesos par sortie en mer.
Donc une nuit en mer revient entre 770 et 1.050 pesos.
Somme à laquelle nous devons ajouter la location ou le remboursement de la barque, si cette dernière a été achetée à crédit ; de 1.000 à 1.500 pesos, parfois plus.

À un prix d’achat de 100 pesos par kilo, les premiers vingt, voire vingt-cinq kilos, sont uniquement destinés à couvrir les frais de la barque.

Pas facile cette vie de marin-pêcheur de pusit aux Philippines !

Et encore, je ne vous ai pas parlé de la fatigue physique que représentent la descente et la remontée des filets durant toute une nuit. Mais j’aurai certainement l’occasion d’y revenir, j’ai l’intention de les accompagner une nuit prochaine.


Excellente journée à tous et à toutes.
Il est ici 14 h 00 et l'orage quotidien, qui devrait durer une heure... menace.


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Sunday, June 5, 2016

EXEMPLES DE BUDGETS ... AUX PHILIPPINES !

Le coût de la vie aux Philippines étant une demande qui revient régulièrement dans vos mails et sur les blogs, je vais vous donner quelques exemples récents.

Vous trouverez ci-dessous le coût de la vie aux Philippines pour des couples qui vivent dans différents endroits de l’archipel ; mais je précise, en dehors des quartiers d'expatriés des plus grandes villes.

Plutôt que de vous donner les prix de produits et de services détaillés, je vous propose donc aujourd’hui, de vous faire connaître les budgets moyens mensuels de ces couples.


Pour cela j’ai interrogé des personnes qui vivent à Bacoor, dans la province de Cavite ; à Mariveles et à Hermosa, dans la province de Bataan ; à Marinduque, dans la province de Marinduque et à Bacolod, dans la province du Negros Occidental.

Bacoor City, une ville de la banlieue sud de Manille, dans la province de Cavite.
Une population de plus de six cents mille habitants, des collèges, des universités et plusieurs centres commerciaux. Une grande ville attenante à la mégalopole Metro Manila.

Type de résidence :

Deux chambres, salon / salle à manger, cuisine, salle de bain complète et une pièce qui sert de rangement. Quatre-vingt mètres carrés de plein pied, sur un terrain de cent dix mètres carrés.
Le terrain a été acheté neuf cents mille pesos et la construction de la maison a coûté environ un million. Afin de comparer ce qui peut-être comparable, nous estimerons le loyer mensuel à 15.000 pesos.



Le couple est seul, sans enfants, mais reçoit fréquemment des amies de l’épouse qui dorment dans la deuxième chambre.

Electricité, avec deux postes de télévision LED, un réfrigérateur / conservateur, ordinateur PC, trois ventilateurs et un petit climatiseur… 2.600 pesos / mois.
Avec une cuisinière, four et quatre brûleurs, la bouteille de gaz de 700 pesos fait deux mois, donc 350 pesos par mois.
La facture internet et téléphone fixe se monte à 2.700 pesos chaque mois. Il est possible de limiter ce poste à seulement l’internet ; sauf à avoir un business local, les téléphones fixes sont de moins en moins utilisés au pays des 7.107 îles. Pour l’Internet avec WIFI comptez 1.499 pesos.

Nourriture / boissons : 15 à 20.000 pesos, avec de nombreux produits importés.
La facture pour l’accès au câble (sky Silver package) se monte à 1.400 pesos par mois.
Assurance santé, 200 pesos pour Philhealth et 4.500 pesos de mutuelle.
Environ 10.000 pesos dépensés mensuellement avec la carte visa pour différents achats, voyages et sorties

Téléphones portables : un montant mensuel d’environ 3.000 pesos.    

Budget mensuel de ce couple : 43.350 à 48.350 pesos par mois (€ 860 à 960).
Maintenant si l’on ne tient pas compte du loyer (estimé) : 28.350 à 33.350 pesos par mois.
Néanmoins, si vous êtes propriétaire de votre maison, compte tenu du climat local, je vous engage vivement à budgéter un poste maintenance.


Mariveles, province de Bataan, une ville moyenne de 115.000 habitant qui se situe à une quarantaine de kilomètres dans l’Ouest de Manille à vol d’oiseau, beaucoup plus par la route.
Un couple sans enfants qui a un tout petit budget.

Un petit appartement de deux chambres, loué dans un immeuble du centre-ville, comprenant également une kitchenette et une salle d’eau sur environ trente-cinq mètres carrés.

Prix de la location 1.200 pesos mensuellement (deux mois d’avance et un mois de dépôt).
Pas de télévision ni de câble, un mini réfrigérateur, un petit climatiseur de 0,7 HP, un laptop et un ventilateur. L’éclairage est fourni par une mini station solaire. Facture électrique 1.500 pesos par mois.

Une plaque de cuisson deux feux gaz  et une bouteille de 21 kilos tous les trois mois.
Facture gaz 250 / 300 pesos par mois. Eau ; 190 pesos par mois et le couple boit l’eau du robinet (ce que je déconseille fortement). Nous trouvons des bidons (jerrycan) de vingt litres d’eau purifiée au prix de 25 pesos.



Communication : accès Internet 1.000 pesos et recharge de deux portables pour 500 pesos par mois.

Budget mensuel alimentation : 3.500 plus 1.500 de riz. (ne doit pas manger ni boire grand-chose ce couple).

Ce couple possède un petit scooter et compte une centaine de pesos pour l’essence et une autre centaine de pesos pour l’entretien (ne doit pas beaucoup bouger ce couple).

Budget de ce couple… de l’ordre de 10.000 pesos mensuellement (€ 200).

Mon opinion, toute personnelle : « je ne suis pas persuadé que ce couple restera uni très longtemps ». Même si la Philippine se contente en général de peu… il ya tout de même des limites, surtout quand elle se met à comparer sa condition de vie avec celles de ses copines mariées à des ‘’Kanos’’.


Passons maintenant à ce qui est un peu plus courant sur l’archipel, à savoir un couple avec deux enfants en âge scolaire et une maison un peu plus conforme à ce que demande, toujours en général, la ‘’Pinay’’. Une fille de seize ans et un petit garçon de six ans.

Bien que le lieu, éloigné de plusieurs kilomètres du nord de la baie de Manille, dans un endroit quelque peu marécageux et sans vue exceptionnelle, ne soit pas réellement ‘’my cup of tea’’. Néanmoins, il en faut pour tous les goûts et couleurs. Mais il se pourrait que la propriété ait été construite sur des terrains appartenant à la famille de la ‘’Asawa’’, dans ce cas… plus ou moins un bon plan !

Hermosa, province de Bataan, une petite ville de 60.000 habitants qui se situe à 107 kilomètres de Manille, une soixantaine à vol d’oiseau, mais il faut passer par San Fernando Pampanga pour y arriver.

Une maison de style anglais comprenant quatre grandes chambres, un salon, une salle à manger, une cuisine équipée, une cuisine d’été, trois salles de bains et deux grandes pièces utilisées pour le rangement.

Le couple est propriétaire de la maison et du terrain, de ce fait estimons un loyer de 15.000 à 20.000 pesos, compte tenu de la situation géographique qui n’est pas exceptionnelle.


La facture d’électricité se monte à 5 / 6.000 pesos avec deux climatiseurs fonctionnent uniquement la nuit, il y en a deux autres dans les deux chambres d’amis ; un chauffe eau de cinquante litres qui fonctionne environ quatre-vingt-dix minutes par jour ; un chauffe eau individuel dans une des salles de bains ; quatre ventilateurs muraux qui fonctionnent en permanence le jour, un réfrigérateur / congélateur, un congélateur, trois laptops, quatre TV LED, et un karaoke.  

Cuisinière et four gaz, plus une plaque gaz, environ une bouteille par mois 800 / 900 pesos.  
Eau courante de la municipalité pour 800 pesos et 700 pesos d’eau distillée pour la boisson.
Facture Internet Smart Bro 999 pesos et trois portable en prépayé pour 800 pesos.
Le budget alimentation se monte à 17.000 pesos dont environ 1.000 pesos uniquement pour le riz.

Le couple possède un véhicule diesel et dépense environ 3.000 pesos en carburant ; ce à quoi j’aurais tendance à ajouter 3 à 5.000 pesos pour la maintenance et l’amortissement du véhicule.

La jeune fille de seize ans est scolarisée en école privée et les coûts engendrés sont de l’ordre de 4.000 pesos par mois, sur douze mois.

Le budget moyen mensuel de ce couple avec deux enfants est de l’ordre de 55.000 pesos (€ 1.100), maintenant il n’est plus que de 40.000 si l’on ne tient pas compte du loyer estimé.
Néanmoins, compte tenu du niveau de vie de ce couple, j’augmenterais le tout de 10.000 pesos, pour sorties, voyages, restaurants, etc. Les enfants coûtent cher aux pays des 7.107 îles.


Passons maintenant à un couple qui vit sur une île, sur l’île de Marinduque, dans la province du même nom, entre Mindoro et le Sud de Luzon. Un couple avec un grand garçon et un petit cousin, pauvre comme job, que le couple élève aisi qu'un un neveu qui s’occupe de la maison.

Le terrain et la maison appartiennent à l’épouse qui avait fait construire avant de rencontrer celui qui est désormais son mari.

La maison se compose de trois chambres, d’une salle à manger / salon, d’une kitchenette, d’une salle de bains et se trouve en cours d’agrandissement.
Les taxes sur les propriétés sont très faibles aux pays des 7107 îles, une seule taxe pour le foncier et l’habitation. Dans le cas de cette propriété à Marinduque la taxe s’élève à 2.000 pesos par an.

Pour une propriété de deux hectares avec trois maisons et piscine à Ternate, il faut compter de l’ordre de 12.000 pesos pour la taxe annuelle (moins 30 % si l’on paie d’avance). À noter que cette taxe est uniquement payée par le propriétaire, vous n’avez aucune taxe à payer si vous êtes locataire.


La facture d’électricité se monte à 4.500 pesos, avec un climatiseur, deux PC, un TV avec DVD et trois ventilateurs.
Une bouteille de gaz par mois, mais le couple dispose également d’un four à bois, 750 pesos.
Internet : 1.995 pesos.
Alimentation 16.000 pesos plus environ 1.000 pesos pour le seul riz. Restaurants plus réceptions, environ 4.000 pesos.
Carburant pour le véhicule 4.000 pesos, véhicule diesel. Même remarque que pour le couple d’Hermosa, compter 3.000 pesos en plus pour maintenance et amortissement.

Câble télévision 350 pesos pour 49 chaînes dont 27 en anglais.
Ligne téléphonique fixe 580 pesos et environ 500 pesos pour les trois portables utilisés par cette famille.
5.000 pesos pour le neveu qui s’occupe de la maison.
Sorties, voyages, visite des îles avoisinantes, tout ceci pour un budget de plus ou moins 5.000 pesos.
Couverture sociale prise en charge aux USA, rien à payer, sauf quelques aspirines de temps en temps.

Il faut compter un minimum mensuel de 1.500 pesos pour l’entretien de la maison.
Environ 1.000 pesos sont utilisés par ce couple pour aider les familles en difficulté.

Budget mensuel de ce couple : de l’ordre de 53.400 pesos (€ 1.106).
Montant auquel il faudra ajouter le loyer si vous envisagez de louer.


Mon dernier exemple de budget mensuel, avec un couple et leur fils qui vit à Bacolod City, province du Negros occidental, dans les Visayas. Bacolod City, une grande ville de plus de 560.000 habitants, 792.000 si l’on inclut la banlieue.

Le couple vit dans une maison de deux chambres, salon / salle à manger, deux salles d’eau, cuisine, ceci dans une subdivision (sorte de village protégé par des murs et gardé nuit et jour) à la périphérie de la ville.

Le couple est propriétaire de ce logement et de son terrain de 200 m2, payés 1.300.000 il y a quelques années.

Leur facture d’électricité se monte à 3.200 pesos avec un petit climatiseur, deux ventilateurs, deux TV, un DVD, etc.
La bouteille de gaz qui coûte 880 pesos leur fait deux mois, donc 440 pesos par mois.
Eau de la ville pour un montant de 350 pesos et eau potable 300 pesos d’eau purifiée.
Internet, le montant de la facture mensuelle se monte à 1.000 pesos.
Alimentation 17.000 pesos, à noter que ce couple possède 2,5 hectares de riz, ce qui fait qu’il ne paie pas le riz et perçoit même un petit (tout petit) revenu sur les récoltes.

Leur véhicule diesel leur coûte 2.000 pesos en carburant diesel.
Comme pour les autres cas, prévoir 3.000 pesos pour entretien et amortissement.   



Câble pour la télévision Cignal pour un montant de 780 pesos.
Le poste sorties, voyages, restaurants et autres divertissements, s’élève à environ 7.000 pesos.

Budget mensuel de ce couple : de l’ordre de 35.000 pesos (€ 700).
Budget auquel il vous faudra ajouter environ 10.000 pesos si vous louez votre logement.


Comme vous pouvez le constater le budget moyen mensuel tourne autour de € 1.000 pour un couple avec un ou deux enfants. On peut faire avec un peu moins, mais l’on peut faire également avec beaucoup plus.


À toutes et à tous un excellent dimanche, ensoleillé comme toujours pour ceux qui se trouvent sur l’archipel. Il fait 34º C, la pression est de 1010 mb et le vent du nord ouest pour 6 kt. Quelques cumulus et peut-être quelques cumulonimbus en gestation.  


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