C’est un
sujet que je n’ai jamais vraiment abordé dans ce blog, la vie culturelle et
artistique de l’archipel.
C’est une vie qui demeure cachée à la majorité d’entre nous (encore plus cachée et semble-t-il sans grand intérêt pour le Philippin moyen), elle n’est pas facile à découvrir, elle semble réservée à une élite, un petit cercle fermé, mais qui ces dernières années a tendance à s’agrandir.
C’est une vie qui demeure cachée à la majorité d’entre nous (encore plus cachée et semble-t-il sans grand intérêt pour le Philippin moyen), elle n’est pas facile à découvrir, elle semble réservée à une élite, un petit cercle fermé, mais qui ces dernières années a tendance à s’agrandir.
Pourtant les Philippines
recèlent de nombreux et excellents artistes, qu’il s’agisse entre autres de
peintres, de sculpteurs, de chanteurs, de danseurs ou de musiciens.
Nous
connaissons tous ces orchestres modernes qui se produisent dans les grands
hôtels du monde entier, ces danses folkloriques exécutées dans certains hôtels
et restaurants de Manille, plus particulièrement le Tinikling ou danse des
bambous, le Melengas (ICI), les
concerts de musique classique du Rizal Park, etc. Mais il y a également un ballet national, du théâtre,
des musées et de nombreuses galeries d’art contemporain. Vous souvenez-vous de la
chanteuse Lea Salonga dans Miss Saigon ?
L’industrie
du cinéma a perdu ses titres de noblesse dans les années soixante-dix et ce qui
se fait aujourd’hui aurait tendance à se classer dans la série B, voire C,
quand ce ne sont pas carrément d’infâmes navets. Aucun des films produits
récemment n’a la classe internationale et leur audience se limite au spectateur
local, avide de fantômes, d’êtres monstrueux, de sirènes et de superstitions
philippines. Impossible à regarder pour un Occidental.
Pour ce qui
est de la télévision, à moins d’aimer les gays, les travestis, les jeux idiots,
les sketchs débiles, les shows de chanteurs locaux accompagnés de danseurs et
danseuses, sans oublier les télénovelas à l’eau de rose (séries mexicaines et
coréennes pour la plupart), il vous faudra, tout comme, moi vous rabattre sur
des films DVD, voire sur Youtube ou Dailymotion. À la condition d’avoir une
bonne connexion internet il est possible de regarder des films en streaming. De
plus, mais ne le répétez pas, ici un DVD, piraté bien évidemment, coûte la
modique somme de cinquante pesos pour une dizaine de films de qualité correcte.
Pourquoi s’en priver.
Pourquoi s’en priver.
Nous
disposons également du câble et pouvons recevoir plus de trois cents chaînes
via deux satellites.
Plus
particulièrement durant les mois de l’été philippin, de mars à mai, des
festivals qui sont souvent le prolongement de fêtes célébrant la fin des
récoltes, fleurissent un peu partout sur l’archipel. Chaque ville a sa ‘’Fiesta’’,
chaque quartier de la ville à sa ‘’fiesta’’, fiestas qu’aucun Philippin ne
manquerait sous aucun prétexte. Les Philippins sont les Brésiliens de l’Asie et
la fête ils connaissent, la fête ils aiment, que dis-je… la fête ils adorent.
Mais, pour
commencer cette série sur la vie culturelle et artistique de l’archipel, je
vais vous parler d’un peintre. Fernando Amorsolo, vous connaissez ?
Non, cela ne m’étonne pas et pourtant il s’agit du plus illustre et plus connu des peintres philippins.
Ses œuvres, sans atteindre des sommets himalayens, se vendent entre 100.000 et 500.000 US dollars, principalement sur le marché américain. Mais ces dernières années ont vu sa cote grimper de façon spectaculaire.
La peinture
artistique a été introduite aux Philippines par les Espagnols au 16ème siècle lors de leur arrivée sur l’archipel.
La peinture était alors presque uniquement destinée à faire de la propagande
pour la religion catholique à travers le pays. Ces peintures apparaissaient
principalement sur les murs des églises et représentaient les figures et scènes
religieuses du catholicisme.
Du fait de la supervision des arts philippins par
l’église et de l’occupation coloniale des îles, les sujets de la majorité des
tableaux des 16ème 17ème, 18ème et 19ème
siècles étaient d’ordre religieux.
Au début du
19ème siècle, plus riches et mieux éduqués, les Philippins ont
introduit plus de liberté dans le choix des sujets de leurs peintures.
L’utilisation de la peintures à l’eau a également permis à un plus grand nombre
d’artistes de s’exprimer.
Revenons à
Fernando Amorsolo.
Il est né à Paco, un ancien quartier central de Manille, le 30 mai 1892 et il est mort le 24 avril 1972 à Manille. Son père Pedro Amorsolo était comptable, donc déjà une personne éduquée pour l’époque.
Il va passer sa tendre jeunesse à Daet, une ville de la province de Camarines del Norte, où il va suivre les cours de l’école publique. Mais il va également bénéficier d’un tuteur pour l’apprentissage de la langue espagnole. Quand on connaît Daet de nos jours, une petite ville endormie sur la côte pacifique, l’on peut s’imaginer ce que la ville pouvait être au début du XXème siècle ; une bourgade rurale et campagnarde qui certainement aura une influence sur l’œuvre de l’artiste.
À la mort de
son père, alors qu’il n’a encore que treize ans, la famille bouge et vient
s’installer à Manille chez un cousin de sa mère qui, et cela est important, est
peintre ; Don Fabian de la Rosa. La famille survit grâce à la mère qui
fait de la broderie et à Fernando qui peint des cartes postales, faites par lui
à la peinture à l’eau et qu’il vend dix centavos pièce à une librairie.
Don Fabian de
la Rosa, dont il est l’apprenti, va être son mentor.
En 1908 il
remporte le second prix d’un concours organisé par l’Asociacion Internacional
de Artistas pour son tableau Leyendo El periodico.
De 1909 à
1914 il est inscrit à la ‘’Art School’’ du Lycée de Manille (Liceo de Manila)
où il reçoit tous les honneurs pour ses peintures et dessins.
Son diplôme
du Lycée en poche, il s’inscrit à l’Université des Philippines, l’École des Beaux-Arts,
université où De la Rosa enseigne à cette époque. Durant cette période Fernando
subit l’influence de peintres comme Velasquez, John Singer Sargent, Claude
Monet, Pierre-Auguste Renoir, mais également de ses maîtres contemporains
espagnols : Joaquin Sorolla et Ignacio Zuloaga.
Pour gagner
un peu d’argent et payer ses études Fernando illustre des livres et des revues
locales.
Il est diplômé de l’Université des Philippines avec honneur en 1914.
Puis il
travaille comme, dessinateur pour le Bureau des travaux publics, Artiste en
chef de la Pacific Commercial Company et comme instructeur à temps partiel de
l’Université des Philippines où il restera durant trente-huit années.
Après trois
années passées comme instructeur, il reçoit une bourse de son sponsor Enrique
Zobel de Ayala, afin d’aller étudier à ‘’l’Academia de San Fernando’’ à Madrid
durant sept mois.
Il visite les Musées, arpente les rues de Madrid et expérimente de nouvelles utilisations de la lumière et des couleurs
Il visite également New York où il rencontre de nombreux artistes impressionnistes et cubistes, ce qui aura une grande influence sur le reste de son œuvre.
De retour à
Manille, Amorsolo monte son propre studio et va peindre prodigieusement durant
les années 1920 et 1930. Son tableau ‘’Rice planting’’, qui apparaît sur les
posters et les brochures destinées aux touristes, devient l’image la plus
populaire représentant le ‘’Commonwealth of the Philippines’’, le nom donné à
l’archipel sous la colonisation américaine.
À partir des
années 30 ses peintures vont être largement exposées, aussi bien aux
Philippines qu’à l’étranger. Des tableaux lumineux, des images pastorales,
l’optimisme se reflètent dans toutes ses peintures qui précèdent la seconde guerre
mondiale. Sauf durant l’occupation japonaise, sa période noire, Amorsolo ne
peindra que des scènes tranquilles et paisibles durant toute sa carrière.
On lui
reproche parfois d’avoir plus agi comme un homme d’affaires que comme un
artiste.
Des années cinquante à sa mort en 1972, il peint plus de dix toiles par mois, souvent en faisant non pas des répliques, mais en recréant un tableau par modification de quelques éléments d’une œuvre existante.
Des années cinquante à sa mort en 1972, il peint plus de dix toiles par mois, souvent en faisant non pas des répliques, mais en recréant un tableau par modification de quelques éléments d’une œuvre existante.
À la fin de
sa vie, la maladie et la mort de deux de ses fils ont grandement affecté son
travail.
Il a eu vingt enfants, avec deux épouses et une concubine ; ce qui tendrait à prouver qu’il n’y avait pas que dans la peinture qu’il était prolifique. Plus de dix mille œuvres de recensées.
Il a eu vingt enfants, avec deux épouses et une concubine ; ce qui tendrait à prouver qu’il n’y avait pas que dans la peinture qu’il était prolifique. Plus de dix mille œuvres de recensées.
S’il a peint
de nombreux portraits, il reste avant tout le peintre des paysages et des
scènes champêtres philippines. Travaux des champs, cueillette de fruits, jeunes
filles au bord de la rivière, fiestas, danses, paysages locaux, scènes de la
vie quotidienne, reviennent le plus souvent dans ses tableaux.
Ses œuvres sont toujours très lumineuses, il n’a peint qu’une seule toile dans laquelle apparaît la pluie.
Dans ses
peintures de femmes philippines, Amorsolo rejette l’idéal de la beauté féminine
occidentale en faveur de ses propres critères de beauté de la femme.
Les femmes que je souhaite peindre doivent avoir une figure ronde, pas cet ovale que l’on nous présente dans les illustrations des journaux et magazines. Les yeux doivent être extrêmement vivants, pas rêveurs, pas endormis comme ceux qui caractérisent le type mongol. Le nez ne doit pas être large et écrasé, mais ferme et bien marqué. Aussi elle ne doit pas être trop blanche de complexion, ni de la couleur brun foncé qui caractérise la malaisienne typique, mais de peau claire, de cette couleur douce que nous pouvons contempler lorsqu’une jeune fille rougit.
Amorsolo
utilise la lumière naturelle dans ses peintures. Il a développé la technique du
rétroéclairage / clair-obscur, qui est devenu un peu sa marque de fabrique
artistique et sa plus grande contribution à la peinture philippine. La lumière
du soleil est une caractéristique constante de l’œuvre de Fernando Amorsolo. Les femmes que je souhaite peindre doivent avoir une figure ronde, pas cet ovale que l’on nous présente dans les illustrations des journaux et magazines. Les yeux doivent être extrêmement vivants, pas rêveurs, pas endormis comme ceux qui caractérisent le type mongol. Le nez ne doit pas être large et écrasé, mais ferme et bien marqué. Aussi elle ne doit pas être trop blanche de complexion, ni de la couleur brun foncé qui caractérise la malaisienne typique, mais de peau claire, de cette couleur douce que nous pouvons contempler lorsqu’une jeune fille rougit.
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3 comments:
Bonjour Domy
Juste une petite note de rectification : si les films philippins qui sortent aux Philippines sont des telenovelas qui ne durent qu'1h30 !!! de nombreux films philippins qui sont presentes dans les festivals internationaux gagnent regulierement des prix ! Bien sur, ces films vus a l'etranger ne sont pas visibles aux Philippines car il n'y a pas d'audience localement. Les sujets de ces films internationaux sont bien souvent trop deprimants pour etre visibles par les locaux.
Joyeux Noel !!
Francois
Bonjour,
Quelques films sortent du lot, souvent des films financés par des programmes internationaux comme ceux de Brillante Mendoza. ce sont des films assez réalistes et sombres, bien loin des films sans queue ni tête que l'on peut voir en allumant la tv et dont les dialogues (plutôt les hurlements et grimaces surjoués des acteurs)exaspèrent tous les individus normalement constitués.
Pour le reste de la culture actuelle, Le pauvre Fernando doit se retourner dans sa tombe car bien souvent la seule distraction culturelle est le MALL local.
Bonsoir François,
Un prénom qui risque prochainement d'être interdit !!!
Les films philippins qui passent dans les festivals étrangers...
Ne nous regardent pas !!!
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