Thursday, August 13, 2015

COUPEURS DE TÊTES ... AUX PHILIPPINES !

Une histoire à en perdre la tête

Les Philippines ont la réputation d’être le pays des coupeurs de têtes.

Du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, sur Luzon, les Visayas ou Mindanao, il semblerait qu’ils ne pensaient qu’à cela, couper les têtes, une sorte de passe-temps en somme, leur passe-temps favori. Certaines tribus avaient même mis au point des outils spéciaux afin de faciliter la tâche du découpage et du scalpe.


La question que je me pose, la question que nous pouvons tous nous poser, nous les foreigners, nous les ‘’Kanos’’ : sommes-nous mariés avec des descendants de ces coupeurs de têtes ?

Cette tradition, cette mauvaise habitude, surtout pour celui que l’on rétrécit, existe-t-elle encore de nos jours ?

Officiellement non !

Cette pratique aurait disparue dans les années 1970, mais allez savoir ce qui se passe au fin fond des forêts de la Cordillera tout au Nord, ou tout au Sud dans les jungles de Mindanao ?
En tout cas, il en reste des traces.
Les Abou Sayyaf décapitent  toujours un peu et il n’est pas rare d’entendre des histoires au sujet de têtes seules qui se baladent et que l’on retrouve ici et là.

Un employé, non contant de son employeur qui ne l’avait pas payé depuis trois mois, ne s’est-il pas présenté dans un poste de police de Tondo avec un sac plastique … contenant la tête de feu son employeur ? Il a été déclaré un peu simplet par les autorités, mais tout de même.

En ce qui concerne mon épouse, du côté paternel, pas trop de soucis à se faire, l’arrière grand-père était espagnol ; côté maternel je suis beaucoup plus inquiet ! Se pourrait-il qu’elle soit une descendante d’une de ces tribus qui collectionnaient les crânes comme d’autres collectionnent les estampes, les perles ou les timbres ?

Je n’en mettrais pas ma tête à couper.



Tony, un Américain a une épouse dont le diminutif est ‘’chop-chop’’.
Pour ceux qui ne connaîtraient pas l’Asie, chop-chop veut dire couper en petit morceaux.
Découper un morceau de viande au couperet par exemple.
Vous achetez de la viande au marché et le boucher va vous demander : chop-chop ?

Il se pose également la question : du sang de coupeurs de têtes circule-t-il dans les veines de ma chère et tendre Chop-Chop ? Et il y a de grandes chances pour que cela soit vrai.
Bien que l’histoire de la famille laisse place à des zones d’ombres, elle est très certainement une descendante directe des Apayaos ou des Kalingas.
Deux groupes qui pratiquaient très activement la chasse aux têtes, au grand regret de nombreux frères et soldats espagnols qui en ont encore mal au cou.

Comment en est-il arrivé à cette conclusion ?
A cela plusieurs raisons, mais encore faut-il connaitre un peu d’histoire.

Les Ybanags, qui serait le groupe de tribus des ancêtres de ‘’Chop-Chop’’, se trouvent dans le même groupe linguistique que les Itawis, les Gaddangs, les Apayaos et les Kalingas.

Les Espagnols leurs donnaient le nom d’Igorots et ils employaient le même nom pour  les Ifugaos, les Aetas, les Tinguinans et de nombreux autres groupes qui, bien que parlant des langues différentes, vivaient dans les montagnes de la Cordillera, au nord de Luzon.
En gros, pour les Espagnols Igorots voulant dire ‘’ces païens qui n’ont jamais été conquis’’. 

Les Ybanags sont grands (selon les standards locaux), ont la peau claire, ils prennent attention à la propreté du corps et de l’environnement et ont un fort respect pour le travail.
Ce qui correspond à la description faite par les frères des Apayaos.
La maison ancestrale de la famille de Chop-Chop à tendance à ressembler à celles des Apayaos.

Les Ybanags et les Apayaos ont le culte de la porcelaine chinoise, un trésor que l’on doit montrer au voisinage.

Les rites funéraires sont les mêmes.
Les Apayaos fument les corps, les habillent de costumes traditionnels, les installent sur une chaise surélevée et ils restent ainsi des années, dans la famille, entre meubles, décoration et souvenirs.



Essayez d’imaginer.
Vous passez quelques jours dans la famille de votre tendre et douce et la première nuit, après avoir pas mal ingurgité de boissons inconnues, votre prostate se rappelle à votre bon souvenir.

Vous vous levez difficilement, heureusement la pleine lune vous permet de discerner votre chemin. Je dois aller dehors, où est la sortie, l’inverse de l’entrée ; par où suis-je entré ?

Et boom ! Vous vous heurtez à la grand-tante qui trône sur sa chaise surélevée. Un nuage passe devant la lune vous laissant dans un noir total.
Bon Dieu où est la tante ?

De plus elle n’est pas seule … il doit y avoir deux ou trois autres momies dans le coin.
Essayons de nous rappeler.

Heureusement le nuage est passé, une fenêtre ouverte vous permet d’échapper aux ancêtres, vous enjambez, ouf … dehors et vous allez pisser sous le plus proche manguier.

Erreur.
Alors qu’en pleine action, un Gecko se met à pousser la chansonnette. Bien que n’étant pas superstitieux, vous commencez à compter : attention moins de sept cris, pas bon, au dessus cela peut passer.

Le C.., il s’arrête à six, pas bon et … cela commence à piquer aux jambes.
Vous êtes en train de pisser sur un chemin de passage de fourmis rouges, celles que nous nommons ici ‘’Antik’’. 

Ay, ay, ay !
Oh,  Bon Dieu qu’elles font mal !
La douleur disparait plus rapidement que celle des moustiques, oui, mais elle est beaucoup plus virulente et intense.

Attention aux meubles, pardon aux ancêtres, en rentrant ; il ne s’agirait pas de casser en deux la grand-tante fumée.

Rassurez-vous, sauf à effectuer un retour dans le passé, vous avez peu de chance de cohabiter avec les ancêtres, ils vont maintenant dans le cimetière local, bien que je me sois laissé dire …


Le danger pour notre Kano, le mari de Chop-Chop, est que si cette dernière le trouve en pleine action de dressage d’une autre pouliche … il pourrait bien en perdre la tête, sa tête.
C’est inscrit dans les gênes et ce sera difficile à éradiquer.

L’histoire de la famille de Chop-Chop serait que cette dernière soit descendue des montagnes, il y a quelques siècles de cela, pour faire du commerce, chercher de l’or et qu’elle ne soit jamais retournée dans les montagnes.

De ce fait la femme de Tony serait un mélange de sang entre chasseurs de tètes et métis. Car sa grand-mère possédait des terres et à cette époque, seuls les métis étaient, avec les Espagnols, autorisés à posséder officiellement des terres.

Quand les Espagnols sont arrivés sur Luzon, aux environs de 1471, les parties basses de l’île ont été conquises plus ou moins rapidement.

En remontant au nord par la Cagayan vallée, l’on trouve deux zones montagneuses impénétrables : sur la gauche la Cordillera et sur la droite la Sierra Madre.
Les Espagnols vont mettre plus de cent ans pour prendre le contrôle de la Cagayan vallée, par contre les zones montagneuses ne seront jamais totalement pacifiées.

Les tribus des montagnes ne recevaient pas très bien les quelques soldats et prêtes envoyés par l’Espagne pour pacifier la région et faisaient de la résistance. À l'époque l'hospitalité locale laissait quelque peu à désirer.
Voir arriver des soldats en armures rouillées, des prêtes disant que leurs dieux devait maintenant être remplacés par Dieu et par Jésus-Christ et surtout qu’ils devaient payer des impôts … nos coupeurs de têtes ne sont pas entrés dans la combine et ont fait de la résistance.

A noter que, en ce qui concerne la moderne Apayao, les locaux y ont longuement résisté et la province n’a été conquise qu’à la fin du XIXème siècle.


Au début de la conquête les Espagnols vont utiliser diverses méthodes pour tenter de convertir les indigènes au Christianisme et également faire payer des taxes.

La force des armes tout d’abord, oui mais les mousquets avaient quelques petits problèmes sous les tropiques. La poudre et la forte humidité locale ne faisaient pas bon ménage.
Puis la corruption, du corps et de l’esprit.

Les moines et frères faisaient également quelques tours de magie pour impressionner les locaux et montrer leurs pouvoirs ‘’divins’’.

Mais la méthode qui s’est avérée la plus efficace était celle qui consistait à exploiter les conflits qui existaient entre tribus.

La société philippine de cette époque était basée sur de petits groupes de familles ancestrales qui vivaient dans des endroits reculés. Un ancien était le leader d’un petit groupe, des personnes qui avaient toutes des liens familiaux entre elles.
Ces groupes n’étaient pas toujours du genre tout le monde il est bon (sauf peut-être à manger), tout le monde il est gentil. Il y avait de petites gué-guerres, des vendettas, des alliances, des partenaires pour le commerce  et toutes sortes de conflits, comme ceux qui peuvent exister de nos jours.

Les Espagnols vont, par exemple, découvrir que la tribu A n’aime pas du tout la tribu B.
Donc ils vont offrir leur assistance à la tribu A dans sa guerre contre la tribu B, à la condition que les membres de la tribu A se convertissent au catholicisme
.
Une autre solution consistait à attiser les conflits entre tribus, de façon à ce que les Philippins se battent entre eux, évitant par là même une résistance unifiée et cela a parfaitement fonctionné.

Réfléchissez une minute : comment une puissance étrangère, avec quelques poignées de soldats et de religieux, a-t-elle été capable de conquérir un pays dans lequel se trouvaient des centaines de milliers de natifs, pour la plupart belliqueux ?



Ce qui s’est passé, c’est que quelques soldats, commandés par un conquistador ou un frère, dirigeaient une armée composée de natifs convertis, contre d’autres Philippins païens.    
Ou comment utiliser la foi dans un but de conversion.

L’autre solution consistait à couper quelques têtes, pour l’exemple, pour montrer le chemin, la voie de Dieu, ceci pour les plus récalcitrants.

En fait l’Espagne n’a jamais gagné d’argent avec cette colonie qu’étaient les Philippines.
Les écrits des moines décrivant les chasseurs de têtes, parlant d’histoires de cannibalisme, de gens qui se promenaient nus, d’histoires d’incestes et d’adultères, choquaient suffisamment la prude Espagne de l’époque. Celle-ci finançait sans difficulté la conversion au catholicisme de ces peuples, de ces natifs par trop éloignés de Dieu.

Maintenant, mettre ma tête à couper que la pratique du ‘’headhunter’’ a totalement disparue, je ne m’y risquerais pas.

Mais la question reste posée, ma tendre et douce a-t-elle du sang de chasseurs de têtes qui coule dans ses veines ? Je vais faire une petite enquête et ne manquerai pas de vous tenir informé de ce que je découvrirai.

Etes-vous marié avec une descendante de coupeurs de têtes ?

Quand je vous disais : « la Pinay nous fait perdre la tête ».


Expériences, avis, critiques et commentaires, comme d’habitude sont les bienvenus.


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