Je
souhaite vous parler de l’arrivée d’un Canadien aux Philippines, de son tout
premier jour aux Philippines, de ses surprises, remarques et découvertes
lorsqu’il a posé le pied pour la toute première fois sur l’archipel.
Cela
pourra peut-être en rassurer certain, ceux qui ne se sentiraient pas très à
l’aise en arrivant.
Ce
n’est pas un Canadien Français, il ne parle pas un seul mot de français, mais
un Canadien d’origine anglaise. De plus c’est quelqu’un qui n’était jamais
sorti des limites de son pays, sauf pour quelques rares incursions dans les
Centres Commerciaux américains, avant que de faire la traversée de l’Océan
Pacifique et de venir retrouver sa belle au pays des 7.107 îles.
C’est
une personne atteinte d’une maladie à la fois d’origine génétique et
environnementale, qui lui pose quelques problèmes et l’oblige à être en
permanence sous traitement médical. Ne vous inquiétez pas outre mesure, il est
tout à fait capable de s’en sortir, à la condition d’avoir en permanence son
traitement. Il demeure néanmoins légèrement handicapé et le stress est pour lui
un facteur aggravant.
Donc
il a pris un jour la décision, en partie du fait de sa maladie, de totalement
changer de vie et de venir s’installer aux Philippines où il souhaite passer le
reste de ses jours, en compagnie de la jeune femme dont il a fait connaissance
sur le net. Il a une petite pension, mais d’après ses calculs il doit pouvoir
s’en sortir financièrement, sans faire de folies, mais en profitant d’une vie simple
sous les tropiques.
Donc
Scott un beau jour prend l’avion à Vancouver, fait une escale à Tokyo et arrive
au terminal de l’aéroport de Manille, le Ninoy Aquino International Airport, ou
pour faire court, à la filipino, le NAIA. Je précise que cela se passait il y a
cinq ou six ans.
Comme
il me le racontait longtemps plus tard, « La partie marrante de
l’histoire, c’est que je crois bien que je n’étais pas du tout préparé à ce que
j’allais découvrir en arrivant aux Philippines ».
« Maintenant si vous êtes un voyageur vétéran et que vous avez visité de nombreux pays en voie de développement, il y a de grandes chances que vous ne soyez pas aussi dépaysé que j’ai pu l’être ».
C’était
ma toute première fois, la première fois
que je sortais réellement de mon pays, de mon contexte, de ma routine, de mes
habitudes. Le seul mot qui me vient à la bouche, ‘’choqué’’, j’ai été choqué, j’ai
reçu un choc.
Maintenant il faut que je vous dise que ce choc n’était pas uniquement négatif.
Maintenant il faut que je vous dise que ce choc n’était pas uniquement négatif.
Il y
avait là ne nombreuses et belles choses, ainsi que des choses intéressantes
dans ce qu’il m’a été possible de voir au premier coup d’œil.
En dehors du Canada, je ne suis jamais allé dans un autre pays et je n’avais absolument aucune idée de ce qui m’attendait ici lorsque j’ai débarqué sur l’archipel. Je pense, avec le recule, qu’il aurait été bon que je me renseigne sur le pays, que je lise des articles traitant des Philippines, que j’aille voir des films, des expositions, que je traîne sur le net à la recherche d’informations.
Rien,
je suis arrivé ici en ne connaissant absolument rien sur le pays, sans avoir la
moindre idée de ce qui m’attendait. Rétrospectivement, certainement une erreur
de ma part.
Je ne
suis pas resté longtemps à Manille, en fait je n’ai rien vu de la ville, mon
séjour dans la capitale, que dis-je dans le terminal où j’ai quelque peu
attendu, n’a duré que trois heures.
Vu d’en haut, une partie de la ville ressemble à ce que l’on peut voir aux USA ou au Canada, mais en fait je ne connais que l’île de Cebu et celle de Bohol. Même après quelques années passées ici, je ne me suis pas encore lancé dans l’aventure de l’exploration des milliers d’îles de l’archipel.
Vu d’en haut, une partie de la ville ressemble à ce que l’on peut voir aux USA ou au Canada, mais en fait je ne connais que l’île de Cebu et celle de Bohol. Même après quelques années passées ici, je ne me suis pas encore lancé dans l’aventure de l’exploration des milliers d’îles de l’archipel.
Si
vous êtes une personne comme moi, ou comme nous, ceux qui viennent ici
retrouver l’âme sœur, il y a de grandes chances que vous soyez un homme dans la
force de l’âge, peut-être un peu plus âgé, disons entre 45 et 65 ans.
Nombreux
sont les expats qui ont une pension, d’un montant plus ou moins élevé,
néanmoins une pension qui leur permet de vivre correctement au pays des 7.107
îles. D’autres arrivent ici avec pratiquement pour unique fortune les habits
qu’ils ont sur le dos. Il est probable que vous ne connaissez personne ou
presque ici et si vous avez fait 12.000 kilomètres afin de rejoindre la jeune
femme que vous pensez aimer en étant dans cette situation, j’espère que vous
avez un plan de secours. En général cela ne se termine pas très bien.
Maintenant
si votre relation est déjà bien avancée, que vous venez pour la deuxième ou la
troisième fois, peut être même pour vous marier, il se pourrait que la personne
que vous avez élue, que cette personne spéciale, vous soit d’une grande
utilité. Elle peut grandement vous aider à faire les premiers pas dans ce qui
deviendra peut-être votre pays d’adoption.
La
première indication que les choses ici seraient quelque peu différentes de ce
que je connaissais m’est apparue immédiatement. Il faisait horriblement chaud
et humide et il n’y avait pas d’air conditionné (A/C),
Si vous dites A/C aux Philippines, personne ne comprend, ils emploient Aircon. Vous voyez partout marqué Aircon, sur les taxis, les bus, les bars, les restaurants, etc. Ce qui en bon français nous donne l’air con. Oui, car en anglais, ou plutôt en philglish, l’on prononce airconne.
Si vous dites A/C aux Philippines, personne ne comprend, ils emploient Aircon. Vous voyez partout marqué Aircon, sur les taxis, les bus, les bars, les restaurants, etc. Ce qui en bon français nous donne l’air con. Oui, car en anglais, ou plutôt en philglish, l’on prononce airconne.
Pour
votre information un réfrigérateur s’appelle un ref, ils ne savent pas ce
qu’est un fridge.
Mais revenons à mes premiers pas sur le sol philippin, dans le hall d’arrivée de l’aéroport.
Mais revenons à mes premiers pas sur le sol philippin, dans le hall d’arrivée de l’aéroport.
A
l’arrivée l’on commence par faire la queue. Si par malheur plusieurs 747 sont
arrivés pratiquement au même moment, le temps passé dans la file d’attente peut
être long.
Ne vous impatientez pas et ne franchissez la ligne marquée au sol qu’une fois que l’officier de l’immigration vous en fera signe. Une fois qu’il en aura terminé avec le passager qui vous précède. Ne franchissez jamais la ligne avant qu’il en ait terminé avec son ‘’client’’ précédent.
Ne vous impatientez pas et ne franchissez la ligne marquée au sol qu’une fois que l’officier de l’immigration vous en fera signe. Une fois qu’il en aura terminé avec le passager qui vous précède. Ne franchissez jamais la ligne avant qu’il en ait terminé avec son ‘’client’’ précédent.
Il se
peut que l’officier de l’Immigration vous demande pourquoi vous n’avez pas
emmené votre femme avec vous. Bien qu’il soit plutôt recommandé de dire OK à
tout ce que vous dit un officier de l’Immigration, Scott a répondu : « Je
viens juste de la quitter et je suis ici pour en trouver une autre ».
Dans
le cas présent l’officier s’est mis à rire, mais je vous conseille plutôt
d’éviter les plaisanteries avec les officiers du BI. Soyez courtois et poli
avec ces personnes, ne faites jamais une remarque déplacée. Soyez calme,
détendu, restez kooooool et toujours respectueux. Autrement vous pourriez être
très facilement black-listé à vie et dire adieux à tous vos projets sur
l’archipel.
Si
vous êtes poli et respectueux envers les Officiers de l’immigration, il y a de
grandes chances qu’ils adoptent la même attitude envers vous. Attention qu’avec
la différence de culture, que bien entendu vous ne connaissez pas encore, car
vous arrivez tout juste et du fait de votre anglais plus ou moins bien
maîtrisé, il se pourrait que vous sortiez quelque chose qui pourrait être mal
interprété.
La
discussion s’envenime, sans même que vous vous en rendiez bien compte,
direction le bureau du BI et là, tout peut arriver. Donc préférable d’employer
le ‘’OK Sir’’, sur un ton calme et posé, aussi souvent que nécessaire.
La
chaleur, l’air moite, pas un souffle d’air, aucune ventilation, difficile à
supporter pour une personne un peu forte et de plus lessivée par un voyage qui
dure depuis 28 heures. Pour quelqu’un habitué à vivre en permanence en air
climatisé, dur-dur, je transpirais abondamment.
La
chaleur, le premier indice qui m’a mis la puce à l’oreille ; il se
pourrait que les choses ne se déroulent pas de la façon dont je l’avais
envisagé. Il se pourrait même qu’en fait je n’ai rien envisagé du tout, pensant
continuer mon petit train-train habituel, comme si je me trouvais toujours au
Canada.
Après
le BI, passage à la douane, deux fois, mais sans problème particulier, si ce
n’est d’avoir, par deux fois, à dire que je n’avais rien à déclarer.
Alors
que je me trouve dans une queue d’au moins une centaine de passagers au
comptoir d’enregistrement, une charmante employée de la compagnie s’approche de
moi, me prend par le bras et me demande de la suivre. Elle insiste pour
m’amener à un autre comptoir afin de peser mon bagage à main.
Un, sur une centaine et je suis l’heureux gagnant, pourquoi moi ?
Un, sur une centaine et je suis l’heureux gagnant, pourquoi moi ?
Trop
lourd, mon bagage à main est trop lourd et doit aller en soute.
Le gars qui se trouve au comptoir me demande si j’ai des objets de valeur à l’intérieur de mon bagage.
Avec un début d’angoisse bien visible sur mon visage et en me penchant vers lui je murmure, afin que personne d’autre n’entende, « j’ai mes trois appareils photos ». Il semble faire une grimace… que cela veut-il dire ? Faut-il que je lui donne quelque argent ?
Je n’en suis pas sûr et préfère m’abstenir, peut-être pourrait-il mal le prendre.
Il met quelques étiquettes sur mon bagage et bye-bye, sur un tapis roulant mon bagage. Je me prends à penser qu’il se pourrait que je vienne de voir mes appareils photos pour la dernière fois.
Le gars qui se trouve au comptoir me demande si j’ai des objets de valeur à l’intérieur de mon bagage.
Avec un début d’angoisse bien visible sur mon visage et en me penchant vers lui je murmure, afin que personne d’autre n’entende, « j’ai mes trois appareils photos ». Il semble faire une grimace… que cela veut-il dire ? Faut-il que je lui donne quelque argent ?
Je n’en suis pas sûr et préfère m’abstenir, peut-être pourrait-il mal le prendre.
Il met quelques étiquettes sur mon bagage et bye-bye, sur un tapis roulant mon bagage. Je me prends à penser qu’il se pourrait que je vienne de voir mes appareils photos pour la dernière fois.
Une
fois traversés tous les barrages de sécurité et avoir monté un étage ou deux,
je ne m’en souviens plus vraiment, je retrouve la civilisation. Et surtout le
plus important pour moi à ce moment, je retrouve la climatisation. Il fait bon,
certainement pas les 70º F (21º C) auxquels je suis habitués, mais tout du
moins pas les 95º F (35º C) de l’étuve du rez-de-chaussée. Enfin, j’arrive à
proximité de ma porte d’embarquement, vite un siège et je m’assois, que dis-je,
je m’écroule.
Encore
beaucoup de chance en ce qui me concerne, la porte d’embarquement est celle qui
se situe le plus loin, tout au bout du terminal. Je suis totalement crevé, une
chiffe molle, une serpillère à tordre du fait de l’abondante transpiration qui
s’échappe de tous mes pores.
Aux regards inquiets que me jettent les autres voyageurs, je dois faire peur à voir. Les longues heures de vol additionnées à la température ambiante m’ont lessivé, en oubliant de me sécher.
Aux regards inquiets que me jettent les autres voyageurs, je dois faire peur à voir. Les longues heures de vol additionnées à la température ambiante m’ont lessivé, en oubliant de me sécher.
Une
petite heure quinze de vol plus tard me voyait débarquer à Cebu, à l’aéroport
de Mactan.
Repassage à la douane, je me demande bien pourquoi ?
N’ayant plus de bagage à main, sauf une petite pochette contenant mes documents et mon argent, la formalité fût des plus brèves. Je récupère mes bagages, les pose sur un charriot et, je fonce tout droit.
Repassage à la douane, je me demande bien pourquoi ?
N’ayant plus de bagage à main, sauf une petite pochette contenant mes documents et mon argent, la formalité fût des plus brèves. Je récupère mes bagages, les pose sur un charriot et, je fonce tout droit.
Le
seul petit problème étant qu’après leur avoir demandé mon chemin, les braves
gabelous philippins m’ont envoyé vers une mauvaise sortie.
Ma
fiancée Janelle étant supposée m’attendre à cette sortie, personne.
Mon téléphone portable, bien qu’équipé pour l’international, ne recevant aucun signal, impossible de lui faire parvenir un SMS. Mon téléphone se mettra à fonctionner plus tard, une fois que j’aurai quitté l’aéroport. Pour ceux qui auraient le même problème, allumez et éteignez votre portable plusieurs fois, il faut qu’il reconnaisse le signal et qu’il se connecte.
Mon téléphone portable, bien qu’équipé pour l’international, ne recevant aucun signal, impossible de lui faire parvenir un SMS. Mon téléphone se mettra à fonctionner plus tard, une fois que j’aurai quitté l’aéroport. Pour ceux qui auraient le même problème, allumez et éteignez votre portable plusieurs fois, il faut qu’il reconnaisse le signal et qu’il se connecte.
Un
employé de l’aéroport s’empare de mon charriot et commence à le pousser, j’ai
beau lui dire no, no, no, à de nombreuses reprises, il continue à pousser. Soit
il ne comprend pas ce que veut dire no, soit il est sourd, ou alors il se
pourrait que ma prononciation ne soit pas la bonne. Fatigué, de guerre lasse,
je le laisse faire.
Se
rendant compte que je semble avoir un problème avec mon téléphone, il me
demande quel est le numéro que je souhaite joindre. Il sort un portable de sa
poche et se met à composer le numéro que je lui donne. Ce qui tendrait à
vouloir dire qu’il n’est pas sourd, reste donc qu’il ne comprend pas le ‘’no’’
ou que ma prononciation n’est pas la bonne.
Il me tend le téléphone et, oh surprise, la voie de Janelle « Scott where are you ? » Je lui indique le numéro de la porte où je me trouve et moins d’une minute plus tard elle se trouve à mes côtés. Le gars a bien gagné son pourboire.
Il me tend le téléphone et, oh surprise, la voie de Janelle « Scott where are you ? » Je lui indique le numéro de la porte où je me trouve et moins d’une minute plus tard elle se trouve à mes côtés. Le gars a bien gagné son pourboire.
J’avais
prévu de me changer une fois arrivé à Manille et d’arriver à Cebu en chemise
avec une cravate, car Janelle m’avait fait savoir aimer cela.
L’accueil avec beaucoup de chaleur de Manille m’avait fait reconsidérer la chose.
Cela aurait été, à mon avis tout du moins, la pire des choses à faire.
L’accueil avec beaucoup de chaleur de Manille m’avait fait reconsidérer la chose.
Cela aurait été, à mon avis tout du moins, la pire des choses à faire.
D’autre
part, après un jour et demi d’avion, après avoir traversé la ligne de partage
des jours et donc d’avoir perdu un des précieux jours qu’il me reste à vivre
quelque part dans l’avion qui m’amenait aux Philippines, je dois dire que le
fait de me changer m’était quelque peu sorti de l’esprit.
Je me
trouvais tout à coup dans cet aéroport de Cebu, de plus avec Janelle à mes côtés
et cela me donna un coup de fouet. Tout à coup je me trouvais en pleine forme,
même sans cravate et excité d’attaquer une nouvelle vie.
Les
Philippins font partie d’une société très hiérarchisée. Le fait de porter une
chemise et une cravate n’est pas si courant, même parmi les hommes d’affaires
locaux. Se présenter avec ce genre de
vêtements positionne celui qui les porte, dans la société locale tout du moins.
Quelques
jours avant mon départ j’avais expédié une grande partie de mes médicaments par
UPS.
Un gros paquet qui avait entièrement rempli un de leurs plus gros cartons standards
Un gros paquet qui avait entièrement rempli un de leurs plus gros cartons standards
Arrivé
dans les bureaux d’UPS et après échange de quelques phrases entre Janelle et
l’employé de permanence, ma compagne me fait savoir que la compagnie me réclame
$ 300.
Un désastre pour moi, j’ai pratiquement dépensé tout ce que j’avais pour venir ici, il doit me rester quelque chose comme $ 400 en poche et ma pension m’a été versée il y a quelques jours.
Un désastre pour moi, j’ai pratiquement dépensé tout ce que j’avais pour venir ici, il doit me rester quelque chose comme $ 400 en poche et ma pension m’a été versée il y a quelques jours.
Quatre
cents moins trois cents, si je calcule bien cela va faire de moi un expat
affamé jusqu’au versement du mois suivant. Ma location ayant été payée en avance
par l’intermédiaire de Janelle, ces $ 400 étaient destinés à nous nourrir jusqu’au
début du mois suivant.
Un
peu remonté, je repars en direction du local où devraient se trouver mes
médicaments, poursuivi bien évidemment par Janelle qui éprouve quelques difficultés
à suivre. Dans ma précipitation j’ai failli renverser un garde de sécurité armé
d’un shotgun. L’homme est sur la défensive, de plus dans ma précipitation je me
suis trompé de chemin et je fonçais droit dans un endroit interdit au public.
Une
fois que les deux Filipinas, Janelle et l’employée, lui aient donné des
explications sur le motif de notre présence ici, l’homme semble se détendre
quelque peu et nous indique le bon endroit.
Ne parlant pas un mot du langage local, je suis totalement perdu.
Je n’ai aucune idée de ce qui se passe et encore moins de ce qui se dit.
Ne parlant pas un mot du langage local, je suis totalement perdu.
Je n’ai aucune idée de ce qui se passe et encore moins de ce qui se dit.
Si
vous vous promenez en ville sur l’archipel vous verrez de nombreux gardes armés
en uniformes.
Il y en a partout. Devant les banques, aux entrées des immeubles, devant certains magasins, dans les entreprises privées, les administrations, pour vous dire les gardes de sécurité sont partout.
Il y en a partout. Devant les banques, aux entrées des immeubles, devant certains magasins, dans les entreprises privées, les administrations, pour vous dire les gardes de sécurité sont partout.
Lors
de vos premiers pas dans un Mall, ces Centres Commerciaux géants que l’on
trouve dans les villes, vous risquez fort d’être effrayé. Pourquoi tous ces gardes
armés. Que ce passe-t-il, il y a la guerre par ici ?
Alors que généralement il ne se passe rien, absolument rien.
Oh, il y a bien un hold-up ou une tentative de temps en temps, mais je ne suis pas sûr qu’il y en ait plus qu’en France. J’aurais même tendance à penser qu’il y en a moins.
Alors que généralement il ne se passe rien, absolument rien.
Oh, il y a bien un hold-up ou une tentative de temps en temps, mais je ne suis pas sûr qu’il y en ait plus qu’en France. J’aurais même tendance à penser qu’il y en a moins.
Après
négociations, j’arrive, avec l’aide de Janelle qui traduit, à faire retirer les
$ 300 de supplément qui m’était demandé pour mes médicaments. Une lecture
attentive de la facture des dits médicaments fait ressortir que quelqu’un a
ajouté un zéro à la valeur de mes prescriptions ( ?).
Ce que
je ne savais pas, mais que je vais découvrir plus tard, c’est qu’en fait aux
Philippines je n’ai nul besoin de prescription pour acheter la plupart des
médicaments que je prends. Ici vous n’avez besoin d’une prescription que pour
des produits contrôlés dans la plupart des pays de l’ouest.
Médicaments des tableaux B et C.
Une autre découverte pour moi.
Médicaments des tableaux B et C.
Une autre découverte pour moi.
Quelque
chose d’intéressant, pour moi, est arrivé alors que je me trouvais encore dans
le bureau d’UPS, en compagnie de Janelle et de notre guide féminine.
L’employé
homme de la compagnie, qui se trouvait de l’autre côté du comptoir, s’est levé
de son siège, me l’a apporté et m’a fait signe de m’asseoir. M’asseoir alors
que les deux jeunes femmes qui sont avec moi resteraient debout, pas dans mes
habitudes. Je l’ai remercié, tout en lui faisant comprendre que je n’avais
nullement l’intention de m’asseoir. J’ai demandé à Janelle si j’étais supposé
lui donner un pourboire, elle m’a répondu « non ».
Au vu
de ma mine perplexe elle a cru bon d’ajouter « il faut que tu en prennes l’habitude,
tu es blanc ».
C’est quelque chose qui arrive très fréquemment, l’homme blanc étant hiérarchiquement considéré comme supérieur à une demoiselle philippine. Et ce n’est pas une question d’argent, l’employé d’UPS n’attendant aucun pourboire de ma part.
C’est quelque chose qui arrive très fréquemment, l’homme blanc étant hiérarchiquement considéré comme supérieur à une demoiselle philippine. Et ce n’est pas une question d’argent, l’employé d’UPS n’attendant aucun pourboire de ma part.
Mon
paquet de médicaments se trouvant entreposé dans le magasin d’UPS en centre-ville,
nous prenons un taxi.
Ma
première expérience de la conduite aux Philippines. Une sorte d’énorme ‘’chaos’’
pour qui ne connait pas. Il ne semble pas y avoir de règles, pourtant il y en
a, mais elles ne sont écrites nulle part.
L’habitude vient en conduisant et après quelques années passées ici, vous conduisez, sans vous préoccuper de ce que vous avez pu apprendre dans une autre vie.
L’habitude vient en conduisant et après quelques années passées ici, vous conduisez, sans vous préoccuper de ce que vous avez pu apprendre dans une autre vie.
Au
premier regard, c’est un pays fait pour la photographie, le paradis des photographes.
Rien ne ressemble à ce que j’ai pu connaître au Canada. Tout ce que l’on peut voir aurait besoin d’un bon coup de peinture. Ici un vendeur d’eau minérale fraiche, qui au milieu des embouteillages, propose aux voyageurs et automobilistes de se désaltérer. Ses yeux semblent implorer de lui acheter son eau.
Rien ne ressemble à ce que j’ai pu connaître au Canada. Tout ce que l’on peut voir aurait besoin d’un bon coup de peinture. Ici un vendeur d’eau minérale fraiche, qui au milieu des embouteillages, propose aux voyageurs et automobilistes de se désaltérer. Ses yeux semblent implorer de lui acheter son eau.
Tout
semble sale, un manque de peinture évident et pourtant, en même temps, il
ressort de l’ensemble une beauté naturelle des plus simples.
Alors
que le taxi s’arrêtait en face de l’entrepôt d’UPS, je me suis tourné vers Janelle
en lui demandant s’il n’y aurait pas un endroit plus sur où nous pourrions nous
faire déposer.
Elle s’est mise à rire en me disant qu’il n’y avait pas d’endroit plus sûr que ce quartier.
Elle s’est mise à rire en me disant qu’il n’y avait pas d’endroit plus sûr que ce quartier.
Au
faciès des personnes qui se trouvaient là à déambuler ou à ceux qui semblaient
attendre un passant pour le dépouiller, j’ai ressenti comme un début de panique.
Je me suis mis à penser que m’aventurer dans une rue de cette sorte au Canada,
serait signer mon arrêt de mort.
Quelques années plus tard, j’en rigole encore.
Quelques années plus tard, j’en rigole encore.
Après
avoir, sans aucune difficulté, récupéré mon colis, nous sommes remontés dans le
taxi, en route direction notre hôtel.
Nous sommes passés par le Fuente Osmeña Circle et là, je pense avoir fermé les yeux durant plusieurs minutes. Une sorte d’énorme rond point, d’un diamètre de peut-être 250 mètres, un parc planté d’arbres avec en son centre un monument, en fait ce que je pense être une fontaine.
Nous sommes passés par le Fuente Osmeña Circle et là, je pense avoir fermé les yeux durant plusieurs minutes. Une sorte d’énorme rond point, d’un diamètre de peut-être 250 mètres, un parc planté d’arbres avec en son centre un monument, en fait ce que je pense être une fontaine.
Comme
je regardais à nouveau ce qui se passait autour de moi, j’ai remarqué que tous
les véhicules de transports publics, dont les taxis, affichaient sur la partie
arrière ‘’How is my driving’’.
J’ai éclaté de rire et je me suis esclaffé « Horrible, your driving is horrible ».
Ouf, le chauffeur de taxi semble ne pas avoir entendu, ou de ne pas avoir compris.
J’ai éclaté de rire et je me suis esclaffé « Horrible, your driving is horrible ».
Ouf, le chauffeur de taxi semble ne pas avoir entendu, ou de ne pas avoir compris.
Après
plusieurs années passées ici et après avoir conduit sur des milliers de
kilomètres, je dois reconnaître que le système de conduite semble fonctionner,
il y a relativement peu d’accidents.
Lire ou relire à ce sujet mon post :
http://jevisauxphilippines.blogspot.com/2013/06/vous-voulez-vraiment-conduire-aux.html
Lire ou relire à ce sujet mon post :
http://jevisauxphilippines.blogspot.com/2013/06/vous-voulez-vraiment-conduire-aux.html
Une
autre petite remarque concernant mon acclimatation du premier jour.
Lorsque nous nous déplaçons en ville, Janelle ne veut absolument pas que nous traversions aux intersections.
Trop dangereux me dit-elle, il faut pouvoir apercevoir de loin les véhicules qui arrivent.
Lorsque nous nous déplaçons en ville, Janelle ne veut absolument pas que nous traversions aux intersections.
Trop dangereux me dit-elle, il faut pouvoir apercevoir de loin les véhicules qui arrivent.
Une
autre petite chose que j’ai rapidement remarqué, en fait ce sont surtout mes
oreilles qui l’ont remarqué, le bruit. En ville plus particulièrement le bruit
des klaxons. Dans un pays dit civilisé, utiliser ainsi le klaxon serait le
meilleur moyen de se faire lyncher, ou à défaut de se faire tirer dessus.
Ici
le klaxon veut dire beaucoup, je vais tourner, je vais doubler, attention j’arrive,
ok vous pouvez passer, etc.
Après
avoir dîné dans un restaurant ‘’Italien’’ du centre-ville, nous avons regagné
notre hôtel à pied et j’ai enfin eu la possibilité de dormir dans une pièce à
bonne température, pour moi, Janelle m’a avoué par la suite avoir grelotté
toute la nuit.
Vous arrivez pour la première fois ?
En toute circonstance restez calme.
En toute circonstance restez calme.
Ne réagissez pas comme vous pourriez le faire dans votre pays ou en occident.
Les Philippins sont des gens charmants, très accueillants et qui adorent les étrangers, particulièrement les blancs (je vais encore me faire traiter de raciste par les âmes bien mal intentionnées).
Mais souvenez-vous bien que vous arrivez dans une autre culture, un autre monde.
Expériences, avis, critiques et commentaires, comme d’habitude sont les bienvenus.
Retrouvez-moi sur :
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Chaque jeudi de 18 à 20 h, 12 à 14 h en Europe sur Yahoo Messenger :
Pseudo < dtesteil >
Les articles de ce blog sont © Copyright protected. Leur reproduction, mise en réseau public ou privé, sous quelque forme sont interdites sans l'accord préalable de l'auteur.
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