Saturday, July 13, 2013

VIVRE AUX PHILIPPINES ... EN PROVINCE ?

Vivre aux philippines, à proximité relative d'une grande ville ou au fin fond d'une province isolée ?

Un jour ou l’autre, surtout jeunes, nous avons tous, plus ou moins, rêvé de vivre comme Tarzan.

Une vie simple, dans la jungle, entouré d’animaux sauvages, une maison dans les arbres, une épouse plus ou moins docile, etc. heureux, nous pourrions vivre heureux, hors de la ‘’Rat Race’’, libre, hors de ce que l’on veut bien nous présenter comme la civilisation.

En grandissant et en prenant de l’âge, quelques petites modifications sont apportées au plan initial.



Panneaux solaires, éolienne ou moulin à eau pour générer de l’électricité … il va bien falloir faire fonctionner le frigo, la TV avec satellite, l’ordinateur, un ou plusieurs ventilateurs, recharger les batteries du téléphone portable, s’éclairer, etc.

La maison dans les arbres, l’âge aidant, va se transformer en un petit bungalow sympa comprenant plusieurs pièces en rez-de-chaussée, avec salle d’eau et une mini-cuisine équipée. Le matériel de pêche, initialement fait d’un morceau de bambou, de lianes et d’un clou comme hameçon, va désormais s’appeler Pen, Shimano, Garbolino ou Daiwa.


Je reçois de nombreux mails de personnes qui me disent vouloir venir vivre aux Philippines. Mais en réalité bien peu franchissent le Rubicon, surtout parmi les plus jeunes, mais pas seulement.

Je me suis posé la question de savoir pourquoi ?

J’ai pour cela interrogé des personnes qui vivent ici, des gens qui sont avec nous depuis plus ou moins longtemps et je leur ai posé la question suivante : « Comment avez-vous pris la décision de faire le grand saut et comment cela s’est-il passé ? »

Étonnement les réponses se ressemblent toutes plus ou moins.


Ils se souviennent, alors qu’ils se trouvaient encore dans leur pays d’origine, d’avoir eu la volonté, un profond désir de venir aux Philippines pour y vivre définitivement. Certains même rêvaient éveillés de leur vie ici, sans jamais y avoir mis les pieds.

Ils se mettaient à l’heure philippine, mangeaient des plats qu’ils pensaient être philippins, relisaient tous les livres qui traitaient du sujet, parcouraient les sites sur le net qui parlaient de l’archipel. Ils entrecoupaient leurs lectures en apprenant et en baragouinant à longueur de journée quelques mots de Tagalog ou de Bisaya, ils avaient des cartes, un dictionnaire, ils y étaient déjà, ou presque.

Rien que le fait de songer à bientôt être un expat aux Philippines consumait entièrement leurs esprits. Les 7.107 îles, comme des joyaux, resplendissaient devant leurs yeux ; le vert émeraude de la mer remplissait leurs baignoires, les montagnes dansaient devant leurs yeux et même le ciel gris qui était leur quotidien, se transformait en un ciel bleu immaculé dans lequel l’astre du jour resplendissant ne cessait de briller.

Puis, plus la date du départ approchait, après avoir vendu tous les biens qu’ils possédaient et qu’ils ne pouvaient emmener, après avoir emballé tout ce qui était destiné à les suivre dans cette nouvelle vie sous les tropiques, soudain l’angoisse commençât à pointer son nez.

Tout à coup ils s’apercevaient de la réalité de la chose ; ils allaient se retrouver de l’autre côté de la planète, dans un pays qu’ils connaissaient en fait à peine, alors qu’il y a encore quelques jours ils y vivaient en rêve. Nouveau pays, nouvel environnement, oui et surtout une nouvelle vie.


Tout au long des derniers jours qui ont précédé le départ, l’angoisse envahissante était là, bien présente, sournoise quand elle semblait disparaitre du fait des mille petites choses à faire qui précèdent un départ. Puis elle revenait, par bouffées, oppressante, omniprésente, étouffante et si je faisais une erreur ? Et si changer ma vie pour cette aventure dans cette terre lointaine n’était pas pour moi ?


C’est pourtant quelque chose qu’ils souhaitaient tous ardemment, du plus profond du cœur, mais au dernier moment l’angoisse, la peur de faire une erreur, ce petit diablotin qui dansait dans leur tête en se moquant d’eux en leurs disant « tu fais une connerie, une grosse connerie, tu ne vas jamais pouvoir t’adapter ».

Et, jusqu’au moment de monter dans l’avion, le doute va subsister, suis-je ou non en train de faire une connerie ?

Encore plus vrai pour ceux qui ne sont pas mariés avec une Filipina, l’adaptation n’en sera que plus longue et difficile.

Un autre facteur qui entre en jeu et non des moindres, le problème financier. Nombreux sont ceux qui n’ont pas les moyens financiers de faire le grand saut. Mais j’en ai déjà parlé dans d’autres posts, je ne reviendrai pas dessus aujourd’hui.


Donc je présume qu’un grand nombre refusent de faire le grand saut dans la période qui suit le rêve, dans cette période dans laquelle il faut commencer à affronter la réalité. Comme par exemple mettre la maison en vente, en parler avec les amis, les proches, la famille ; se renseigner sur les formalités, les visas, la couverture sociale, les transferts d’argent.

Mais ce dont je souhaite vous parler et ce sur lequel je vais insister aujourd’hui, c’est le rêve de vouloir venir ici vivre dans une province retirée, vivre un peu à la façon de Tarzan avec sa Jane et commencer un petit business, dans un village loin de tout.

Je n’ai nullement l’intention de décourager qui que ce soit, je souhaite simplement vous expliquer la réalité des choses, comment cela se passe réellement sur l’archipel, une expérience de terrain, du vécu.

Donc, pour une raison ou pour une autre vous souhaitez vous installer dans un endroit d’une province qui se trouve un peu éloigné de tout. Premièrement je vous conseille vivement de vous rendre plusieurs fois dans l’endroit où vous souhaitez vous installer, avant que de sauter à pieds joints dans ce qui pourrait se révéler un piège. 
Si possible à différentes périodes de l’année, les choses ici peuvent être considérablement différentes d’une saison sur l’autre (saison des pluies et saison sèche).

La réalité des choses n’est pas forcement visible au premier coup d’œil. Il y a de fortes chances que de nombreux aspects d’une vie, dans l’endroit choisi, vous aient échappé lors des quelques visites que vous y avez effectuées.

Je ne parle même pas d’une ou de deux visites en tant que touriste, visites durant lesquelles seuls les aspects positifs du rêve vous ont sauté aux yeux. Maintenant si votre plan est de vous installer en province sans avoir une épouse philippine, je vous conseille d’y réfléchir à trois, quatre et même cinq fois avant de vous lancer.


Personnellement, sans la présence de mon épouse, c’est une chose que je n’envisagerais mêmes pas. N’oubliez pas que sans nos épouses, ici nous ne sommes rien et les choses vont être trois ou quatre fois plus difficile pour vous si vous êtes seul. Bien que l’on reste rarement longtemps seul aux pays des 7.107 îles.

Mieux vaut dans ce cas vous contenter de vous engluer dans des villes comme Manille, Davao, Cebu ou Angeles. Croyez-en mon expérience votre vie de tous les jours n’en sera que facilitée, dans les premiers mois tout du moins.

De plus si vous êtes venu aux Philippines dans l’espoir d’y trouver une épouse, les terrains de chasses sont nettement plus giboyeux dans ces derniers endroits. Il sera toujours temps de changer une fois que vous vous serez acclimatés.

Je vais vous donner une idée de ce que peut être la vie en province, les bons côtés comme les mauvais, ceci basé sur l’expérience d’un ami dont l’épouse est originaire d’Abulug, une ville de 30.000 habitants qui se situe au Nord-est de Luzon, dans la province de Cagayan.

Abulug c’est un peu paumé, une ville rurale en bord de mer.
Il y a plein d’autres endroits qui offrent une vie nettement plus spartiate que celle-ci, je ne vous ai pas choisi la pire des situations.

La grande route, celle qui joint Manille au nord de Luzon, passe à moins de dix kilomètres et il est possible de la rejoindre par un chemin défoncé. Si vous passez par la route revêtue (cimentée), il vous faut compter 25 kilomètres. Attention que la grande route, que l’on nomme ici Highway, est une bonne deux voies, une dans chaque sens, une route communale française, peut-être en un tout petit peu plus large, mais pas plus.


La plus proche ‘’grande ville’’ est Ballesteros (35.000 habitants). Une ville comparable, à la différence près que l’on y trouve une pharmacie, un docteur, un coiffeur, Western Union, un bureau de poste, une station d’essence, un véritable marché, des matériaux de construction, une supérette, un garage de réparation automobile, un arrêt de bus et il y a même un kiosque où l’on vend des Donuts.

Oui, mais Ballesteros  se situe à 15 kilomètres d’Abulug, une demi-heure en voiture ou tricycle.
La véritable et plus proche ville (30 km) se nomme Appari, 70.000 habitants tout de même.
Trente kilomètres, mais une heure en tricycle et bangka, ou deux heures, 90 kilomètres, en voiture.

C’est l
à que l’on trouve le plus proche et unique fastfood de la région, un Jollibee.

L’on y trouve également le premier hôpital où il est possible de se faire soigner avec un peu plus que de l’amoxicilline, de l’insuline ou du paracetamol. Peintures, epoxy, parpaings, ciment, tôles ondulés, pièces de bois, etc. sont également disponibles. Un bureau du LTO et un de l’Immigration complètent l’ensemble.

Ah, j’allais oublier, à Appari se trouve la plus proche banque avec trois ATM (DAB, la tirette), mais 50 % du temps les machines sont hors service.

Les Japonais y avaient installé un comptoir commercial en 1405, à l’embouchure de la plus longue rivière de l’archipel, la Cagayan River.


La capitale provinciale, Tuguegarao, 150.000 habitants, se trouve à 130 kilomètres, trois heures, par beau temps, en voiture ou en bus.

C’est là que l’on peut trouver : le plus proche aéroport (uniquement turboprops), un terminal de bus digne de ce nom (pour les Philippines), deux centres commerciaux, des McDonalds, des pizzerias ; des plombiers, des électriciens, des architectes, un supermarché avec des spécialités de médicaments, des Agences Gouvernementales comme le NSO (National Statistics Office) ou le DENR ; une compagnie de câble TV, des banques avec plus de services, des ATM, de l’électroménager, des meubles, etc.

Voici ce que me disait mon ami dont l’épouse est originaire d’Abulug et dont la famille possède une ferme avec des animaux et des élevages de poissons en pisciculuture.

Chaque fois qu’ils se rendent de Manille à Abulug ils rapportent entre cent et deux cents kilos de choses diverses.

La dernière fois, un peu avant Noël, voici ce qu’ils ont apporté, sans tenir compte des cadeaux de Noël. Des rallonges électriques, du Nescafé dans de grandes boîtes, du lait en poudre également dans de grandes boîtes en fer (5 kg.), 10 kilogrammes de spaghetti et autant de sauces, deux kilos de fromage, deux grosses boules (pas de réfrigération), 25 kilogrammes de lessive en poudre, du shampoing, de la farine, de l’huile d’olive, des moustiquaires, de la peinture, du chocolat, du spray pour les insectes, des boîtes de biscuits secs, des engrais, des semences, des pesticides, du fil électrique, des lampes torches et des batteries, un poste de radio à transistors, des bottes, des chaussures pour les enfants, des vitamines en boîtes, des médicaments, de l’ovomaltine, du whisky, etc. et il en a oublié, ceci n’est qu’une liste partielle.

En tout, plus de 220 kilogrammes en provenance de Manille. 

 


Bon, la logistique ne vous effraie pas !

Vous avez maintenant besoin d’un endroit pour vivre, il vous faut un toit.
Si vous pensez à une maison construite selon nos standards, oubliez, c’est pratiquement impossible.

Même si vous avez les moyens financiers de vous payer ce genre de construction, vous n’allez pas trouver dans cette province de maçons, de charpentiers et d’ingénieurs qui soient capables de réaliser cette construction selon vos désirs.

La case de l’oncle Tom ou la maison dans les arbres de Tarzan ?

Avec les insectes qui pullulent, les typhons qui balaient régulièrement le pays, les pluies diluviennes, les animaux sauvages et plus ou moins dangereux dans certains endroits, une fois de plus oubliez.

Donc il y a de grandes chances que votre maison soit faite de parpaings, de ciment, avec une charpente de bois, un toit de tôles ondulées ou de nipa, sans isolation et avec une méchante ligne électrique de cinquante ampères au maximum. Tout juste de quoi alimenter un réfrigérateur, un téléviseur, un petit climatiseur et quelques petits appareils électroménagers. 

Attention, pas tous ces appareils en même temps !

Il vous faudra creuser un puits pour avoir de l’eau, acheter une pompe et un réservoir pour la stocker.

Les matériaux de construction qui ne sont pas fabriqués localement, l’on trouve juste des parpaings, du ciment, des planches, du nipa (feuilles de palme), vont vous coûter et encore s’ils sont disponibles, 25 à 50 % plus chers à Tuguegarao, 100 % plus chers à Appari ou Ballesteros, comparé aux prix pratiqués à Manille.


Avec en moyenne treize typhons par an cette région est sujette à des pannes de courant qui peuvent parfois durer une, deux, voire trois semaines. Un gros réfrigérateur avec un grand congélateur en addition, sauf à avoir un groupe suffisamment puissant pour les alimenter, sont inutiles.

En général tout ce qui est des matériels de plomberie et d’électricité, les tuiles et les carreaux, les pompes, les générateurs, etc. sont de fabrication chinoise, donc de qualité bien inférieure à ce que nous connaissons en occident.   

En ce qui concerne l’électroménager et les meubles qui sortent un peu de l’ordinaire local (bambou dur comme la pierre), vous trouvez un choix très limité (lits, matelas, sofas, fauteuils, tables et chaises) de produits occidentaux, pour le reste il faut aller à Manille et les faire ramener sur place.

Ca y est, vous avez construit votre home sweet home et vous vous installez, plus ou moins confortablement.

Maintenant, si votre terrain est assez grand, rien ne vous empêche de construire une petite cabane de style local, d’attacher un hamac entre deux cocotiers, attention aux noix avec Newton et quelques lianes qui vont vous permettre de vous déplacer, façon Tarzan.

Donc vous avez une maison où vivre, très bien. Et maintenant comment allez-vous générer des revenus, comment allez-vous gagner votre vie ?

Quand on sait que trouver un emploi aux Philippines pour un étranger est extrêmement difficile, même dans les plus grandes villes comme Manille, Cebu, Davao et autres !  


Sauf à être un missionnaire, un scientifique qui étudie l’environnement, un géologue, éventuellement un Docteur ou un Dentiste (il y a des restrictions), un instructeur de plongée ou un professeur, vous n’avez quasiment aucune chance de trouver un emploi.

Effectivement, dans certaines provinces, les Docteurs et les professeurs sont recherchés, il n’y en a pas assez. A la condition qu’il n’y ait pas de Philippin de disponibles pour ces postes, il vous sera peut-être possible d’enseigner ou de soigner en province … oui mais, avec des salaires de Philippins, 4.000 à 5.000 pesos par semaine, au grand maximum.

Si vous n’avez aucune de ces qualifications, le salaire moyen est de 150 à 300 pesos par jour.

C’est ce que paye la belle famille de mon ami aux salariés qu’ils embauchent pour les élevages de poissons.

A Abulug, comme dans de nombreux autres endroits un peu isolés sur l’archipel, les liaisons internet, quand elles existent, sont relativement lentes. Donc, à moins de vouloir passer vos nuits devant l’écran, mieux vaut oublier l’idée de travailler en utilisant le net. 
Les liaisons s’améliorent de jour en jour, mais il faudra encore quelques années avant que l’ensemble du territoire soit correctement couvert.


Quelles sont vos options ?

Ouvrir un restaurant, un magasin de souvenirs, une boulangerie pâtisserie et pourquoi pas un resort ?


Oui, pourquoi pas, mais petit problème il n’y a pratiquement aucun touriste à Abulug.

A noter qu’il en est de même pour les villes environnantes.
Le premier hôtel qui se rapprocherait de nos standards (une ou deux étoiles), se trouve à Tuguegarao, absolument rien d’autre qui puisse convenir à un occidental.

Pourquoi me demanderez-vous ? 

Tout simplement il n’y a pratiquement aucun étranger qui vienne se perdre dans le secteur.
Il faut des visiteurs tous les jours pour remplir votre resort. Les faire venir de Manille ?

Oui.
La côte, qui est superbe de Santa Ana jusqu’à Pagudbud, est parsemée de vestiges de resorts qui sont  à l’abandon, des squelettes de resorts, des bungalows envahis par la végétation.

Même à Abulug.
Un businessman de réputation avait monté il y a quelques années un projet très ambitieux. Ce n’est pas l’argent qui lui manquait, non pas l’argent, mais les clients. 

Il n’y a pas assez de visiteurs pour remplir même un tout petit resort.

Donc si vous souhaitez monter un resort dans un endroit quelque peu isolé, même dans un superbe environnement, même dans le plus merveilleux des endroits, il vous faudra faire venir tous vos clients. Ne comptez ni sur le passage, ni sur les locaux !

Je vous souhaite bien du courage, car ils sont légion à avoir essayé et à ma connaissance …  il vous faudra être un ‘’Cador’’ du marketing !


Monter un restaurant ? Sans le moindre étranger aux alentours, cela veut dire que votre clientèle va-t-être essentiellement composée de locaux, de gens du cru. Combien allez-vous pouvoir les faire payer pour un repas ? Cent, deux cents pesos par tête et encore il s’agit là d’une estimation haute. Quand on sait que la majorité des familles ne peuvent même pas s’offrir un repas au Jollibee du coin.

Vous avez remarqué que telles et telles choses ne se trouvent pas à Alubug et vous souhaitez vous lancer dans l’importation et la distribution d’électroménager et d’électronique. Pense-vous que vous allez pouvoir vendre des réfrigérateurs, des gazinières, des fours et des écrans au plasma dans ce coin reculé où vous avez eu l’idée de vous installer ? Les gens d’ici non tout simplement pas les moyens financiers de s’offrir ce genre de produits.

C’est la même chose en ce qui concerne les produits alimentaires que vous pourriez être tenté d’importer. Les vins, la grande majorité des gens d’ici n’en ont même jamais goutté ! De plus à 500 ou 600 pesos la bouteille de 75 centilitres, ils préfèrent et de loin la bouteille de Tanduay, le rhum local, à 75 pesos. Ou l’Imperador, une sorte de Brandy, importé d’Espagne et mis en bouteille localement.

Ces alcools bons marchés sont forts et vont rapidement les saouler, le but recherché par le Philippin quand il boit.

Du foie-gras à 1.500 pesos la petite terrine ?

Ils font dix repas complets pour toute la famille avec cette somme, riz, toyo et tuyo ! Poisson séché, riz nature et sauce soja.


Vous allez me dire «  Non, je ne souhaite rien faire de tout cela, je souhaite être près de la nature, je veux être fermier ou alors pêcheur ». Ce à quoi je vous répondrai « Oui, c’est tout à fait possible, mais tenez compte des conditions locales ».

Planter du riz sous le soleil philippin …

Aller à la pêche avec des conditions de mer souvent difficiles, oui cela est possible, mais ce n’est plus la vie peinarde sous les tropiques.


Donc ne rêvez pas trop, pesez-bien le pour et le contre.

J’estime que vivre un peu éloigné de tout est possible, à la condition d’avoir une pension ou autres revenus suffisants et une très, très bonne santé.

Et là, je m’explique.

La Malaria, la Dengue, la Typhoïde, le Cholera, les Septicémies, les empoisonnements par la nourriture et la Tuberculose (TB), sont des maladies ou des incidents qui arrivent fréquemment aux pays des 7.107 îles. J’allais oublier, les amibes, l’amibiase que trois de mes gamins se sont joyeusement payé ces dernières années (je sais bien que les hospitalisations sont moins chères qu’en Europe, mais tout de même), la Leptospirose, une joyeuse cochonnerie dont les symptômes ressemblent à ceux de la grippe, les pneumonies et les grippes.

A noter qu’un simple rhume philippin, celui qui n’affecte que peu les locaux, me transforme en fantôme toussant, mouchant et crachant pendant trois semaines.


Les grippes sont nettement plus fréquentes en ville.


Une par an durant ma période à Manille et seulement deux en treize années de résidence à Ternate.

La Malaria est, à ce jour, cantonnée à quelques endroits perdus du territoire ; principalement sur le sud de Palawan et quelques îles isolées.

Typhoïde et Cholera connaissent des épidémies qui généralement suivent une catastrophe naturelle.

Par contre, la Tuberculose, les pneumonies, la Dengue, la Leptospirose, l’Amibiase frappent un peu partout sur l’archipel, mieux vaut en connaître les symptômes et ne pas se trouver trop éloigné, en temps, d’un bon hôpital.

La mer est également un élément qui peut révéler quelques dangers. Voir à ce sujet mon post ‘’Ne me touchez pas‘’.

Ici aux Philippines, sauf à Davao City, il n’y a pas de numéro d’urgence pour les hôpitaux, pas de SAMU, pas de SOS médecins. La plupart du temps il faut se rendre par ses propres moyens à l’hôpital le plus proche, celui qui sera équipé pour vous donner les soins que votre état nécessite.

Si vous habitez sur une île déserte à plusieurs heures de bateau d’un hôpital, que se déclare une péritonite aiguë ou que vous vous fracturiez une jambe alors qu’arrive un typhon, je vous souhaite bien du courage.

A l’hôpital d’Abulug, il y a toujours au moins une infirmière de service, mais pour quelque chose d’un peu plus sérieux qu’une grippe il vous faudra vous rendre à Appari. Là vous pouvez espérer des soins basiques. Mais l’hôpital manque de médicaments, d’équipements, de personnels qualifiés et de spécialistes.

Pour le plus proche IRM, il faudra vous rendre à Tuguegarao.


Tout ce qui est chirurgie de précision, analyses un peu poussées, direction Manille.
Il vous manque de simples clous pour terminer un projet, deux heures de route !

Pour tout ce qui est produits occidentaux, comme assaisonnements par exemple, il vous faudra vous rendre à Tuguegarao, cinq à six heures de route aller retour, en fait cela va vous prendre une journée entière !

Oui, vous allez trouver du sel, du poivre, du tamarin, du patis (le nuoc-mâm local), des Kalamansis, du bagoong, du piment rouge, de l’ail et de l’oignon, du gingembre … mais c’est à peu près tout.

Il va falloir vous adapter à la saveur des plats philippins.


Mis à part les deux mois que nous nommons ici hiver, décembre et janvier, la température dépasse largement les 30 º C le reste de l’année. Sans climatiseur, sauf peut-être quelques heures durant la nuit, cela risque parfois d’être difficile ! L’électricité est relativement chère sur l’archipel, nettement plus chère qu’en Europe.

C’est sûr qu’à Abulug il n’y a pas de stress, la vie s’y écoule gentiment, tranquillement, rythmée par le cycle de l’astre du jour. Les gens y sont plus accueillants, hospitaliers et amicaux que dans une grande ville. Mais les distractions y sont rares, ici l’on se distrait en buvant, en jouant aux cartes ou au Mah jong, les combats de coqs le samedi, la TV locale uniquement, il n’y a pas le câble, la drague pour les amateurs … attention que la Pinay est jalouse, possessive et exclusive.


Possibilité tout de même, pour ceux qui en ont les moyens, d’installer des antennes paraboliques pour capter la TV par satellites. Plus de 350 chaînes de disponibles.


Pour ceux qui osent le faire, ceux qui osent aller vivre dans un endroit retiré de l’archipel, loin de tout ou presque, je dis bravo.

C’est facile de romancer sur cette future vie, une hutte posée sur une plage de sable blanc, le hamac qui se balance doucement entre deux cocotiers sous le souffle léger des alizés. La SanMig bien fraiche à portée de la main … Je vous conseille tout de même de construire une solide maison en dur, avec le maximum du confort que nous connaissons en Occident à proximité de votre hutte et ce à moins de deux heures de transport d’une grande ville qui offre toutes les facilités (centres Commerciaux, docteurs et hôpitaux, produits occidentaux, etc.).

Et je ne vous ai pas parlé des moustiques, des fourmis rouges, blanches, noires, grises et de tous ces insectes plus ou moins déplaisants qui pullulent sur l’archipel.


Ceci est un court extrait d’un petit livre que je suis en train d’écrire. Petit livre qui parle des meilleurs endroits, où d’après moi, il est possible de s’installer confortablement aux Philippines, les places à visiter en premier.

C’est pour cela que l’on retrouve la majorité des occidentaux dans certains endroits de l’archipel.

Manille, Davao et Cebu, cette dernière ville semblant être celle qui attire le plus d’étrangers, en sont des exemples, mais ce ne sont, heureusement, pas les seuls.

Divers endroits de Palawan, principalement sur la côte Ouest, attirent de nombreux retraités et quelques couples y ont également monté des resorts ; Coron, El Nido, Barton, etc.


Nous pouvons également citer Tagum, Mati, Samal Island, Général Santos, Cagayan de Oro, Butuan, Camiguin, Siargao, pour ce qui est de Mindanao ; la région de Bukidnon et la ville de Baguio pour ceux qui auraient besoin d’un peu de fraicheur. Pas mal d’étrangers, mais plus disséminés se sont installés sur les provinces de Samar et de Leyte.

Le centre des Visayas offre également de nombreuses possibilités pour s’installer, dans ou à proximité d’une ville d’une relative importance, Dumaguete, Iloilo, Bacolod, Roxas, etc.

Il y a même des îles désertes où il vous serait possible de revivre les aventures d’un Robinson. 


Mabuhay sur l’archipel du sourire.


Expériences, critiques et commentaires, comme d’habitude sont les bienvenus.


Chaque jeudi de 18 à 20 h, 12 à 14 h  en Europe sur Yahoo Messenger :
Pseudo < dtesteil737 >


Épouser une Femme Philippine”,

sous titré, 

Chercher Trouver et Marier une Pinay,





S’adresse à tous les hommes occidentaux  qui souhaitent trouver aux pays des 7.107 îles celle qui deviendra la compagne de leur vie.


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Mon petit livre 

101 façons de Générer des Revenus aux Philippines, pour y vivre’’ est maintenant disponible. 




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 EST-ELLE réelle ?
              Est-elle celle qu’elle
                Prétend être ?

Enquêtes et Investigations
                   Aux Philippines




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