Sunday, February 5, 2012

SANTO-NIÑO ISLAND ... SAMAR !

La majorité des personnes qui viennent aux Philippines, malheureusement ne visitent que quelques rares endroits du pays, toujours les mêmes.

Parmi les plus connus nous pouvons citer Banaue avec ses rizières en terrasses, auquel nous pouvons ajouter Sagada avec ses cercueils suspendus ; Baguio, la capitale d’été des Philippines et terre des tribus Ifugao ; Vigan, une des rares villes à avoir gardé son caractère espagnol ; Puerto Galera, principalement pour ses nombreux sites de plongée, les tribus Mangyans, ses îles et sa proximité de Manille ; le volcan Taal, le plus petit volcan au monde ( ?) et la ville de Tagaytay ; Boracay, le mini Copacabana Filipin, la plage à la mode ; Palawan, la ville de Puerto Princesa, la rivière souterraine, El Nido, Barton ; Cebu, la deuxième ville du pays, la capitale des Viasayas avec ses Centres Commerciaux où l’on trouve absolument de tout ; Bohol, la plage de Panglao, les centres de plongée, les dauphins, le Tarsier, les collines de chocolat ; Malapascua, pour les amoureux des raies et requins ; Bantayan, les plages de Santa Fé, peut-être le prochain Boracay ; Donsol avec ses requins-baleine ; Davao avec le Mont Apo et l’île de Samal, également une ouverture sur la région de Bukidnon, les villes de Tagum et Mati ; San Juan (San Fernando la Union) et Sirgao pour les fanas du surf, Cagayan de Oro …


Et c’est à peu près tout !

Pourquoi ?
Manque d’imagination et d’audace de la part des Tours Opérateurs ?
Frilosité des touristes ? (En ce moment il fait entre – 10 et -16 ºC sur l’hexagone !) ; la réputation sulfureuse du pays, considéré à tort comme dangereux ?
Peut-être un peu de tout cela.

Donc, à partir de ce constat, j’ai décidé de vous faire profiter de mes expériences et de vous faire visiter des endroits qui ne sont absolument pas visités par les touristes, qui pourtant sont de véritables petits joyaux, des petits paradis disséminés sur l’ensemble de l’archipel.

Aujourd’hui nous allons faire un tour du côté de l’île du Santo Niño, l’île du petit Jésus.

La semaine prochaine nous irons sur les Gigantes Islands, les îles des Géants et sur les îles des Calaguas, des dizaines de kilomètres de plages de sable blanc, totalement vierges de Resorts, hôtels, restaurants et touristes, encore des îles pour Robinson … n’oubliez pas d’emporter votre vendredi, autrement vous allez faire disette.

Pour ceux qui ne connaissent pas Leyte et Samar, il faut savoir que ces deux provinces sont parmi les plus pauvres des Philippines. 

L’histoire écrite de la province de Samar remonte à 1596, lorsque les Jésuites se sont aventurés sur cette partie des Philippines connue alors sous les noms de Achan, Ibabao, Tandaya et Zamal.


La légende veut que Samar dérive de Samad, blessure dans le langage local.
Les premiers Jésuites auraient demandé le nom de la province à un homme blessé et celui-ci aurait répondu ‘’Samad‘’, en faisant référence à sa blessure.

Santo-Niño Island, qui se situe sur la province de Samar, à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de la ville de Calbayog est encore plus pauvre que le reste de la province. 

L’île, la plus proche de la côte, fait partie d’un groupe de quatre, éloignées de quelques kilomètres les unes des autres. L’on y trouve Santo-Niño, Almagro, Camandog et Tagapul.

Ce sont des îles d’origine volcanique, présentant des collines d’une altitude maximale de trois cents mètres, couvertes de cocotiers, qui descendent et tombent dans la mer.
Contrairement au reste de la province ou les langages Waray, Waraynon ou Samarnon dominent, l’on y parle plus volontiers le Cebuano.

Chaque matin, de très bonne heure, vous pourrez voir et entendre une multitude de Banka pétaradantes quitter les îles. Elles sont chargées de poisson et de coprah que les îliens vont vendre sur le ‘’continent’’. Pas le choix dans ces îles, vous êtes pêcheurs ou fermier, le poisson ou le coprah, la terre ou la mer, parfois les deux. Quand la vente est terminée, ils achètent et chargent leurs ravitaillements avant de s’en retourner.

Pas non plus d’électricité dans ces îles, seuls des générateurs fournissent quelques heures de courant en fin d’après midi et en début de soirée.

Depuis peu il y a une route qui fait en partie le tour de Santo-Niño, une route empierrée qui longe la côte dans une direction nord-sud et peu pour ne pas dire pas de circulation.

Pour ceux qui oseraient s’y aventurer, mieux vaut prendre contact avec un habitant si vous souhaitez coucher dans un lit. Pas d’hôtel ni de resort sur ces îles isolées, il vous faudra dormir chez l’habitant ou à la belle étoile sur une plage, après avoir demandé l’autorisation au Barangay le plus proche.


Un habitant de Cebu, mais dont la famille est originaire de Santo-Niño m’a raconté :
« J'ai parlé avec mon grand-oncle, il dit ne pas savoir où, sur l'île, mon arrière grand-père a été enterré ! »  Mon grand-père savait certainement, car c’est lui, alors âgé de 9 ans, qui l’a enterré. Il raconte que mon grand-père a entendu son père, alors qu’il était en train de mourir,  lui demander à ce que son uniforme militaire soit ramené de Cebu afin qu’il puisse            être enterré dedans ...  Ce qui n’a jamais été fait.
Mais j’ai bon espoir de trouver
 un parent sur
​​l'île, qui sache où se trouve la tombe de mon arrière grand_père.      

  
Nous allons essayer de nous rendre sur l’île au début de l’été afin de réaliser le souhait de mon parent.
J'ai parlé avec des gens, dont un couple âgé qui a toujours vécu sur l’île. D’après ce que j’ai entendu, il sera très difficile de trouver la tombe de l’arrière grand-père. Il n'y a pas de document officiel qui indique qui est enterré et où. De plus les îles sont si éloignées, les gens si pauvres, que les terres des cimetières appartiennent au gouvernement.

Lorsque quelqu'un meurt, les parents n'ont pas à acheter un emplacement pour la tombe, ils ont juste à enterrer leurs morts, là où il y a un espace vide.

La seule façon de trouver une tombe
 spécifique est de passer du temps à chercher, ou à demander  aux personnes du cru de vous montrer où elle se trouve, si par chance ils connaissent.

De plus il a été enterré il y a très longtemps et il pourrait être difficile de lire la pierre tombale. La plupart des tombes ne sont pas indiquées par une pierre, mais par du ciment et les inscriptions ne sont plus lisibles après seulement vingt ans.

Les seuls et très rares visiteur étrangers qui se rendent à Santo-Niño sont des foreigners mariés à des Filipinas. Les trois premiers mots qui viennent à l’esprit quand on débarque sur ces îles, après tout de même une heure de banka … paix et tranquillité.

Il y a un bateau qui part de bonne heure chaque matin du port de Calbayog et qui débarque ses passager dans la ‘’ville’’ de Santo-Niño avant que de s’en retourner.

Si vous trouvez comme moi que les Philippins sont un peuple chaleureux et accueillant, sachez que dans ces endroits reculés, ces endroits qui ne voient pratiquement jamais passer un étranger, les gens sont dix fois, que dis-je, cent fois plus chaleureux.

La plupart des habitants de ces îles sont extrêmement pauvres, les pauvres parmi les pauvres, mais cela ne les empêche pas de vivre heureux. Les enfants, qui jouent dans l’eau ou qui grimpent aux cocotiers pour cueillir les noix, respirent la joie. Ce sont dans ces endroits, un peu à l’écart du monde, que vous pourrez rencontrer la véritable joie de vivre ; une vie simple, saine et où transpire le bonheur.

Santo-Niño Island est une municipalité de 5ème classe qui abrite une population de 12.500 personne répartie dans 2.477 habitations.

Pour s’y rendre à partir de Manille : l’avion jusqu’à Catbalogan, puis le bus jusqu’à Calbayog où vous attend la banka pour une traversée qui va durer une heure.
Par grosse mer, en cas de tempête ou de typhon, le capitaine et son bateau … restent à terre.
Il est donc préférable de consulter la météo avant que de s’aventurer.
Il y a de la San Mig Lit et du rhum Tanduay, vous ne pouvez mourir de soif.

Expériences, avis, critiques et commentaires, comme d’habitude sont les bienvenus.


Retrouvez-moi sur :
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3 comments:

Date a ladyboy said...

Ca donne envie, j'irai probablement y faire un tour prochainement, merci pour cet article ;-)

Anonymous said...

Tres interessant tout ca. Ca donne des idées. Merci Domy!

Alex

DOUD said...

à Maripipi vers le 16/01/12, nous avions décidé de rallier Calbayog depuis le Napo beach resort où nous étions les seuls hotes. Il fallait quitter Maripipi à 3h du mat par petite banka pour tenter de trouver sur Almagro une connexion vers 4h.Mais sur Almagro, de bateau point. Nous suivrons la cote de líle pendant une heure, puis il faudra se résoudre à se rendre sur Santo-Niño par nuit noire; à 5h30 nous trouverons la grosse banka de 7h pour Calbayog.Nos 3 marins nous quitteront, le jour levé, assurés de la poursuite de notre voyage avec de grands signes de bras. Leur gentillesse était étonnante.Bon souvenir.
Sur Dalupiri aussi, il n'y avait pas foule.Samar, il y a surement des choses à faire.