Monday, December 12, 2011

LA DERNIÈRE FRONTIÈRE !

Palawan la dernière frontière.


Bordée par la Mer de Chine du sud et par la mer de Sulu, Palawan c’est la dernière grande île située à l’extrême ouest de l’archipel philippin.

Sur une carte elle est facile à reconnaitre, toute en longueur, orientée nord-est / sud-ouest, elle s’allonge sur plus de 450 kilomètres de Mindoro à Bornéo et fait tout au plus 50 kilomètres dans sa plus grande largeur.

Elle n’est pas seule, mais accompagnée de 1780 plus petites îles (et îlots) dont la majorité sont situées tout au nord ; Busuanga, Caluit, Culion, Cuyo, El Nido, Linapacan, en sont les plus grandes ou les plus connues.
L’histoire de Palawan remonte à l’homme préhistorique avec la découverte, dans les caves de Tabon, de fragments d’os humains vieux de 22.000 ans. 

Les anthropologistes s’accordent pour dire que ces hommes venaient très certainement de Bornéo, un passage terrestre ayant existé entre ces deux îles à différentes périodes dans le passé.
Plusieurs vagues d’immigrations se sont succédé au cours des millénaires ; chaque période glaciaire, avec la baisse du niveau des océans, permettait de passer des grandes îles de l’Indonésie à Bornéo, puis à Palawan.
Et enfin de Palawan à Mindoro, mais ceci fera l’objet d’un autre post, avec l’histoire des tribus Mangyans.


Plus proche de notre époque, les marchands chinois faisaient du commerce avec Palawan. Un auteur chinois, dans un écrit daté de l’an 982 AD, fait référence aux îles sous les noms de Kla-ma-yan (Calamian), Palau-ye (Palawan) et Paki-nung (Busuanga). Des poteries et autres pièces d’origine chinoise, retrouvées dans des caves ainsi que dans les eaux avoisinantes, attestent de la présence de marchands chinois depuis des temps immémoriaux.


Donc, cela coule de source que la découverte des îles par Ferdinand de Magellan en 1421, tombe à l’eau !
Il se pourrait même que les Grecs aient visité ces îles du temps du Christ, tout du moins l’île de Cebu, mais il me faut effectuer plus de recherches à ce sujet.

Palawan va également servir de refuge aux rescapés de l’expédition de Magellan ; l’abondance de nourriture qu’ils y trouvent les sauve de la famine.
Dans ses écrits, Antonio Pigafetta le chroniqueur et membre de l’expédition de Magellan, nomme cette île : ‘’La terre promise’’.

Les îles situées au nord vont être les premières à passer sous l’autorité du colonisateur espagnol. Au début du 17e siècle, les frères (religieux catholiques espagnols) envoient des missionnaires sur Cuyo, Agutaya, Taytay et Cagayancillo. Mais ces missions rencontrent une forte résistance de la part des communautés ‘’Moro’’ (les Maures des Espagnols, les musulmans).


L’Espagne commence à construire des églises entourées de fortifications et protégées par des garnisons sur Cuyo, Taytay, Linapacan et Balabac avant la fin du 17e. En 1749, le Sultanat de Bornéo cède officiellement Palawan à l’Espagne.

En 1818, la totalité de l’île de Palawan, ou plutôt de ‘’Paragua’’, le nom qui lui est donné à l’époque, est organisée en une seule province, la capitale en est Taytay.

En 1858, la province est divisée en deux, Castilla au nord avec Taytay comme capitale et Asturias au sud avec Puerto Princesa comme capitale.
En 1903, sous le colonisateur américain, Palawan redevient une seule province, sous le nom de Paragua avec Puerto Princesa comme capitale.

Le 14 décembre 1944, Palawan sera le témoin d’un massacre particulièrement odieux de la part de l’armée impériale japonaise. Cent cinquante (150) prisonniers de guerre américains seront jetés dans des tranchées, arrosés d’essence et brûlés vifs. Ceux qui essaieront d’échapper aux flammes seront froidement abattus ; seuls onze prisonniers échapperont à la folie meurtrière nippone. Un film tourné en 2005 et intitulé ‘’The great Raid’’, nous donne plus de précisions sur ce crime de guerre.


Pourquoi ai-je donné le titre de ‘’La dernière frontière’’ à ce post ?

Peu de gens se sont aventurés dans les parties centrales et dans le sud de cette île qui reste sauvage, inexplorée, mystérieuse et dangereuse.

Je vous donne les explications de la genèse de ce post.
Il y a quelques jours, je tombe (rassurez-vous je ne me suis pas fait mal, même pas une égratignure) sur un article de la BBC, article tout à fait passé inaperçu de la majorité, son titre : ‘’Giant’ meat-eating plant found.’’

Pour ceux qui ne seraient pas familiers avec la langue de Shakespeare je traduis : je précise qu’ayant quelques ancêtres écossais, peut-être cela aide-t-il, traduction, ‘’Découverte d’une plante carnivore géante ’’.
Et où cette découverte ? Je vous le donne en mille … eh oui, Palawan !  


Il y a onze ans, deux Missionnaires chrétiens décident de faire l’ascension du Mont Victoria. Egalement appelé le Pic Victoria, c’est une montagne qui culmine à 1709 mètres, la seconde en termes de hauteur après le Mont Mantalingahan et qui se situe dans la partie centrale de Palawan. Un endroit peu visité et une escalade qui n’avait, à cette date, été effectuée que par une poignée de personnes.

Donc en l’an 2000 nos deux Missionnaires, certainement avec la foi, mais sans grande préparation, se lancent dans l’aventure de l’ascension. Bien entendu, ils se perdent … et pendant 13 jours ils vont errer sur les flancs de la montagne avant d’être secouru par une équipe lancée à leur recherche.

La forêt, la jungle impénétrable … pas de route, de chemin ou même de sentier dans cet endroit reculé, pas de ponts et les seules voies d’accès sont les cours d’eau. Attention qu’à la moindre pluie, le petit filet d’eau qui court entre les rochers, va se transformer en torrent impétueux emportant tout sur son passage. 


A leur retour, nos deux Missionnaires affirment avoir vu des plantes carnivores géantes et les décrivent comme étant d’une taille anormale. Comme des pichets, des antonoirs d’une taille de cinquante centimètres de hauteur pour un diamètre d’une vingtaine et remplis de liquide.

La nouvelle va se propager et attirer l’attention d’un explorateur, Stewart McPherson, spécialistes des  sciences naturelles, ainsi que d’un botaniste indépendant, Alastair Robinson, un ancien de l’Université de Cambridge. Volker Heinrich, qui vit aux Philippines dans la province de Bukidnon, complétera l’équipe.

Les trois sont des experts dans le domaine des plantes carnivores géantes et ont effectué des expéditions dans les coins les plus reculés du globe.

En 2007 ils planifient une expédition de deux mois aux Philippines, qui inclue une tentative d’escalade du Mont Victoria à la recherche de la mystérieuse plante.


Comme eux sont des professionnels, ils se font accompagner de trois guides et sans trop de difficultés, dans la partie de la montagne où les grands arbres font place à des arbustes ils découvrent de nombreuses plantes carnivores connues de la science sous le nom de Nepenthes philippinensis.

Ils découvrent par la même occasion d’étranges fougères roses et des champignons bleus qu’ils ne peuvent identifier.

Alors qu’ils se rapprochent du sommet, que les arbres font place à des rochers et à des buissons, à environ 1600 mètres d’altitude, ils découvrent un, puis deux, puis de nombreux ‘’pichets’’.
‘’Il nous apparut immédiatement que ces plantes que nous venions de découvrir, n’appartenaient à aucune espèce connue’’, raconte McPherson.

Les plantes ‘’Pichets’’ sont des carnivores
Les plantes carnivores se présentent sous plusieurs formes et elles sont connues pour avoir évolué indépendamment.

Certaines présentent une surface collante, un peu comme du papier à mouche, d’autres comme la Venus ‘’Trappe volante’’, fabriquent des pièges avec leurs feuilles qui se referment autour de la proie.


Le ‘’Pichet’’ lui, crée une sorte d’entonnoir qui ressemble à une feuille, rempli d’un liquide sucré, dans lequel insectes et petits animaux tombent et sont piégés par la plante.

L’équipe a ramené quelques spécimens de la nouvelle plante qui ont été placés dans l’herbarium (l’herbier) de l’université de Palawan. La plante a été officiellement nommée ‘’Nepenthes attenboroughii’’, du nom d’un présentateur de TV et spécialiste de l’histoire naturelle David Attenborough. 

Cette plante est parmi les plus grandes de toutes les plantes carnivores connues à ce jour. Elle produit un spectaculaire piège, aussi grand que celui des autres espèces, qui attrape non seulement des insectes, mais également des rongeurs comme des rats par exemple.

La plante ne semble pas pousser en très grands nombres, néanmoins, compte tenu de la difficulté d’accès de l’endroit où on la trouve, presque au sommet de la montagne, McPherson espère que l’espèce restera à l’abri des pillards.

Au cours de l’expédition, l’équipe à également rencontré une autre espèce de ‘’Pichet’’, le Nepenthes deaniana, une espèce qui n’avait pas été vue dans la nature depuis plus de 100 ans.  Le dernier spécimen connu ayant brûlé lors de l’incendie d’un ‘’herbarium’’ en 1945.

Sur le chemin du retour, au cours de la descente, l’équipe va découvrir une nouvelle ‘’sorte’’ de plante carnivore du type papier à mouche. Bien qu’appartenant assurément au genus Drosera, cette nouvelle plante possède de larges feuilles semi-dressées qui forment comme un globe de couleur rouge sang.  


Rendez-vous compte, une toute petite expédition qui part à la recherche d’une hypothétique plante carnivore géante et qui, en quelques jours, va non seulement trouver cette nouvelle espèce, mais également une nouvelle fougère rose, des champignons bleus jamais vu auparavant, un spécimen de plante carnivore et retrouver une Nepenthes deaniana, une espèce que l’on pensait éteinte depuis cent ans.

Compte tenu de la difficulté du terrain, la surface explorée a certainement été infime, une fraction du territoire … quels pourraient être les résultats d’une expédition plus complète et d’une durée beaucoup plus longue, je vous laisse imaginer.

Palawan la dernière frontière, l’inconnu nous entoure, la faune et la flore réservent encore bien des surprises … les mystères des tribus primitives, comme les Taaw’t-Bato du centre et du sud de l’île, des régions pour la plupart encore largement inexplorées !


Expériences, avis, critiques et commentaires, comme d’habitude sont les bienvenus.

Chaque jeudi de 18 à 20 h, 12 à 14 h  en Europe sur Yahoo Messenger :
Pseudo < dtesteil >

Les articles de ce blog sont © Copyright protected. Leur reproduction, mise en réseau public ou privé, sous quelque forme sont interdites sans l'accord préalable de l'auteur.

Prendre sa retraite aux Philippines,
Pourquoi ?
7107 îles, plus de 36.000 kilomètres 
de côtes,des  milliers de plages de sable blanc, 
le soleil toute l’année ; des montagnes qui culminent 
à plus de 3.000 mètres,la jungle, les forêts, 
des paysages grandioses.
Une population chaleureuse et accueillante, 
des tribus colorées.Un excellent service de santé 
à un prix abordable. Le coût de la vie,un des plus bas 
au monde; de nombreux avantages offerts aux retraités,
pas d’impôts ni de taxes.
                           
Plus d'information sur la page ''livres''.


Épouser une Femme Philippine”,

sous titré, 

Chercher Trouver et Marier une Pinay,


S’adresse à tous les hommes occidentaux  qui souhaitent trouver aux pays des 7.107 îles celle qui deviendra la compagne de leur vie.

Un livre complet qui aborde tous les sujets sans tabous.

Plus d’information sur la page ‘’livres’’



Mon petit livre 

101 façons de Générer des Revenus aux Philippines, pour y vivre’’ est maintenant disponible. 




Vous trouverez plus d’information sur la page ‘’Livres’’



 EST-ELLE réelle ?
              Est-elle celle qu’elle
                Prétend être ?

Enquêtes et Investigations
                   Aux Philippines


No comments: