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Thursday, August 22, 2013

UNE NOUVELLE FORME DE PROSTITUTION (Partie 2)


 Pour introduire cette nouvelle forme de prostitution qui … là je suis mal parti, je recommence.

Pour illustrer cette nouvelle forme de prostitution qui se développe aux Philippines, je vais faire un parallèle avec ce qui se passe au Cambodge depuis quelques années.


Phnom Penh

Elle se présente comme Bopha et c’est une jeune lycéenne de la capitale du royaume du Cambodge.
Quel âge peut-elle bien avoir, pas toujours facile de donner un âge à ces populations d’Asie du Sud-est ?

Elle dit avoir dix-sept ans, mais les a-t’elle réellement ? Nous dirons entre quinze et dix-huit ans.

Rien ne la distingue de ses camarades de classe que j’ai pu voir il y a quelques minutes à la sortie du Lycée. Elle est vêtue d’un jean, d’un petit chemisier blanc dont le haut n’est pas boutonné et d’un gilet beige négligemment posé sur son épaule gauche. 

Elle est chaussée de Nike de couleur bleue, porte des bracelets d’Apsara au poignet droit et une montre de marque sur son autre poignet. Un sac, également de couleur bleue, à longue bandoulière est passé autour de son cou et de son épaule droite.

Elle ouvre son sac, récupère un trousseau de clés, se dirige vers un scooter bleue nuit et s’installe sur l’engin. Elle le fait démarrer et d’un geste de la main me fait signe de m’installer derrière elle.

Pas un mot n’a été échangé.
Son numéro de téléphone m’a été communiqué par un ami à moi, un de ses clients réguliers.
Oui, car Bopha, même si rien ne le laisse supposer, Bopha la lycéenne se prostitue.



Je l’ai appelé sur son portable en lui disant que j’étais étranger et que je souhaiterai la rencontrer. Après quelques hésitations malgré la recommandation de mon ami, elle a accepté et m’a donné rendez-vous en face de son lycée.

Nous descendons maintenant l’avenue Monivong en direction du sud, tournons à gauche dans ce qu’il me semble être xxx, puis encore à gauche et elle s’arrête devant ce qui semble être un Bar ou une Beer house.

Au salut que lui lance le serveur à notre entrée dans l’établissement, je comprends qu’elle doit avoir ses habitudes dans cet endroit. Pas très grand l’endroit, mais intime. Lumières tamisées, un long bar sur la droite avec des tabourets, des box sur la gauche et nous nous installons sur le troisième de ces box. Deux bancs recouverts de tissu rouge matelassé, de part et d’autre d’une table de bois massif.

Le serveur qui a suivi notre installation prend notre commande ; une Margarita pour Bopha, une Sting Tao pour moi, le grand modèle. J’entame la conversation et même si son anglais n’est pas parfait, je peux aisément la comprendre. Il y a longtemps que la jeunesse cambodgienne ne parle plus le français.

Même si elle n’avoue pas ouvertement vendre ses charmes, elle semble en connaître un bout au sujet de cette pratique. « Oui » me dit-elle,  « je connais plusieurs lycéennes qui ont recours à la prostitution. Elles le font pour l’argent … l’argent qu’elles reçoivent de leurs parents n’est pas suffisant pour pouvoir acheter ce qu’elles veulent. Se payer des vêtements de marques, des bijoux, aller en discothèque, chez le coiffeur, acheter le dernier modèle de téléphone portable et le summum pour nombre d’entres elles, posséder leur propre scooter ».  


« Mais leurs parents ne s’inquiètent pas de savoir d’où vient tout cet argent ? »
« Elles savent y faire, cachent les bijoux avant de rentrer, garent leur scooter chez un ami, racontent que les vêtements ne sont que des copies … »

« Les rendez-vous sont pris exclusivement durant les heures de cours, il suffit de verser une dizaine de dollars aux professeurs pour que ceux-ci ne signalent pas leurs absences ».
Je recommande une Margarita et une bière au serveur qui passait par là.

Mais combien demandent-elles aux clients.
D’après Bopha les prix oscilleraient entre 150 et 200 dollars la passe.
Elle ajoute « Mais une fille encore vierge peut demander jusqu’à 5000 dollars ».

Je fais un rapide calcul et j’en conclue que si le prix annoncé pour une virginité atteint réellement ce montant, elles devraient toutes être vierges, de plus avec un compte bancaire bien rempli, même après avoir réglé le chirurgien.

Je garde la réflexion pour moi.

Pas trop futée la petite, elle oublie qui m’a adressé à elle.
D’après mon ami les prix tournent autour de 25 à 30 dollars la passe, pour les plus belles d’entre elles.

Peut-être pense-t-elle que je pourrais faire un riche client potentiel ?

Lorsque je lui demande quels sont les âges de ces jeunes filles, elle ne me répond pas directement, mais indique « elles ont toutes moins de 18 ans ».

Bien qu’issues de familles modestes, ce ne sont pas des jeunes filles dans la misère, si elles se livrent à la prostitution occasionnelle ce n’est pas pour subvenir à leurs besoins quotidiens.
La majorité d’entres elles sont en fait victimes de la société de consommation, société de consommation en pleine expansion au Cambodge.

Mon ami, qui est un fonctionnaire âgé d’une quarantaine d’années, me raconte que c’est un phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur et qui touche des filles de plus en plus jeunes.
« Elles veulent porter des vêtements coûteux, avoir des bijoux, les cheveux teints et conduire des scooters … comme les gosses de riches » me raconte-t-il. Selon lui les filles facturent entre 25 et 30 dollars l’heure. « Elles ont simplement besoin de posséder les mêmes objets à la mode que les autres ».

« Avant, les jeunes filles de ma génération sortaient et parfois dormaient avec leurs copains, sans se poser de questions. Désormais elles ont compris comment parvenir à leurs fins en se faisant payer ce que leurs parents ne pourront jamais leur offrir ».  Nombre de ces prostituées occasionnelles ne sont guère âgées de plus de 17 ou 18 ans. Les plus jeunes d’entres elles n’ont pas plus de quatorze ans.

Si certaines sont associées à un proxénète (souvent une), c’est loin d’être la généralité. Elles travaillent généralement en petits groupes, se repassant les coordonnées téléphoniques de clients potentiels.


Dans la majorité des cas il s’agit de jeunes filles originaires de zones rurales et qui sont scolarisées en ville. Les éventuels rabatteurs n’ont pas besoin de les forcer, ils arrivent à les convaincre en leur faisant miroiter les objets qu’elles convoitent.

Etre branché devient une nécessité existentielle, le paraître prend le dessus, c’est devenu la règle.

La drogue ne serait pas étrangère au phénomène. Au lycée de X, dans le  centre de la capitale, les affaires de drogue et de prostitution se sont multipliées ces dernières années. Des lycéennes écoulent tout ce qu’elles ont en leur possession pour se procurer leurs doses.
 
Quand elles n’ont plus rien, il leur reste leur corps.

La privatisation galopante du secteur de l’éducation constitue une autre cause. Des élèves qui voudraient poursuivre leurs études en sont souvent empêchées faute de moyens. Les bourses sont rares et des frais supplémentaires sont fréquemment exigés par les professeurs. 

Mais la plus grande menace reste la frénésie de consommation exacerbée des jeunes. “Quand leur entourage possède voitures, téléphones portables, bref, tout ce qui est nouveau et à la mode, elles sont rongées par l’envie. Pour goûter à cette vie-là, certaines en viennent à se prostituer”.

Les grossesses non désirées se multiplient.

Maladies infectieuses et grossesses non désirées sont le lot commun de ces gamines.
Leur inexpérience aggrave de ce fait les dangers encourus.



De plus, lorsqu’elles se livrent à un tel commerce, les risques sont grands qu’elles finissent marginalisées, rejetée par une société qui demeure farouchement pudibonde.
Une ou deux Sting Tao plus tard, Bopha et moi sortions du Bar.

Alors qu’elle m’invitait à nouveau à monter sur son scooter, je me suis penché vers elle et j’ai discrètement glissé vingt dollars dans son sac en lui disant « You are a very nice and beautiful young girl, but I’ve an appointment in half an hour in my hôtel ; see you another time, I’ve your cellphone number ». et je me suis éloigné, à pied, en me remémorant notre conversation.

Cela m’a fait penser à ce qui se passe de nos jours aux Philippines, bien que la situation soit quelque peu différente.

Lors d’une conversation avec un ami, résident de longue date sur l’archipel, nous en sommes arrivés à discuter du fait que nous trouvions qu’il semblait y avoir moins de jeunes femmes à se prostituer dans les rues et qu’il y avait de moins en moins de GRO dans les bars.

Je ne parle pas des professionnelles de la chose, de celles que l’on retrouve nuit après nuit dans les mêmes endroits des red light districts des villes philippines, non je parle des occasionnelles, de celles qui ont besoin d’une petite aide pour le lait du BB, de médicaments pour un parent malade, ou plus simplement d’acheter un kilo de riz pour manger. En fait besoin d’un petit dépannage tout à fait occasionnel, mais urgent.

Il n’était pas rare, il y a encore quelques années, de rencontrer deux ou trois jeunes femmes, voire jeunes filles qui, à la tombée de la nuit se trouvaient sur le bord de la route, à des endroits bien définis et connus des initiés. Il y avait pour le quartier de Sapang, en face de Suray, au coin de Ligas, à l’entrée et à la sortie du pont, en face de Saulog… 


Mis à part deux ou trois qui se retrouvaient là plus ou moins régulièrement, ce qui veut dire plus d’une fois par mois, les autres étaient vraiment occasionnelles ; une fois, deux parfois et disparaissaient.

Quelquesfois des jeunes filles que je connaissais, de vue tout du moins et dont je n’aurai jamais soupçonné que … oui, mais nécessité fait loi, m’a dit un jour l’une d’entre elle.
Puis elles ont été de moins en moins nombreuses, non pas du fait qu’il n’y avait plus de besoins de petits dépannages d’urgence, mais du fait de la technologie, le système avait évolué.

Certaines possédaient maintenant un téléphone portable !

Elles donnent leurs numéros à une sorte de manasam, une personne chez qui les clients à la recherche de l’âme sœur viennent se renseigner, savoir ce qui est disponible.
Soit le consommateur sait ce qu’il veut, soit il vient au petit bonheur la chance.

Dans le premier cas la manasam prévient l’heureuse élue et rendez-vous est pris dans un endroit discret. Dans le second cas la personne contactée vient se montrer, les éventuelles négociations s’engagent…

D’autres se sont mises en mini réseau en échangeant leurs ‘’contacts’’ et travaillent totalement sous la couverture radar. Elles sont difficiles à repérer.

Parfois, à la tombée de la nuit ou en début de soirée, il est possible d’observer le manège d’une de ces jeunes filles. Elle marche le long de la route en pianotant sur son cellphone, revient sur ses pas, répond éventuellement à un appel. Une voiture arrive, s’arrête près d’elle, elle monte, la voiture fait demi-tour et … une heure plus tard le même véhicule la déposera pratiquement au même endroit.

Bon, ceci c’est du classique, cela doit exister dans le monde entier ou presque.


Il y a un peu plus d’un an de cela, je me rends comme parfois cela m’arrive, dans le Boui-boui, Videoke, bar de mon Paré Jim et je suis surpris. Il y a là quatre ou cinq très jeunes fille qui sont en train de chanter, de boire et de manger des snacks. 

Il arrive souvent qu’une jeune fille vienne pousser la chansonnette dans ce Boui-boui, c’est classique aux Philippines. Mais boire des alcools forts mélangés à du jus de fruits, manger de snacks et ne pas arrêter de pousser la chansonnette, c’est plus rare. De plus elles ont toutes des cellphones, les derniers modèles.

Plusieurs foisil m’arrivera de rencontrer, toujours chez Jim, de ces jeunes filles habillées sexy et qui semblent avoir de l’argent (un petit peu d’argent). Pourtant, il n’y a pas beaucoup d’argent en général à Sapang, Ternate est loin d’être une ville riche !

Elles sont un groupe d’une dizaine, mais elles ne sont jamais là toutes ensemble.
Trois, quatre, parfois cinq, une seule fois j’en ai compté sept.

Elles chantent, boivent, sont parfois saoule, rigolent, dansent et semblent bien s’amuser.
En fait ces gamines, car ce sont des gamines qui ont entre quatorze et dix-sept ans, se prostituent. Elles vendent leurs corps aux conducteurs de tricycles, aux quelques commerçants du coin, parfois, mais plus rarement à des gens de passage.

Elles viennent dans ce bar, car il y a des consommateurs et elles se proposent à ces consommateurs, moyennement finances évidemment. De petits montants, mais qui leur permettent de s’acheter vêtements, cellphones, de boire, de rigoler, de s’amuser. Toutes ces choses que leurs parents, quand elles en ont, sont incapables de leur payer.

Un client éventuel, l’une d’entre elle demande un numéro de téléphone et va donner rendez-vous dans un endroit qu’elle seule connait, puis … elle reviendra au bout d’une heure ou deux, un peu plus riche ou tout du moins un peu moins pauvre.


Puis elles se sont faites de moins en moins visibles, presque plus personne pour venir boire et pousser la chansonnette. Certaines d’entres elles sont maintenant suffisamment connues, les consommateurs les contactent directement, elles n’ont plus besoin de faire de la promotion … mais surtout, six d’entre elles sont enceintes !

Le plus vieux métier du monde, mais toujours et plus que jamais d’actualité.

Messieurs, ne rêvez pas, ceci est strictement réservé aux Philippins, aux locaux. Ces très jeunes filles ne vont qu’avec des personnes qu’elles connaissent bien, aucune chance pour le Kano que vous êtes.

Je ne suis même par sûr que vous pourriez vous rendre compte de ce qui peut se passer dans ce genre de bar, sauf si quelqu’un qui connait bien vous le fait remarquer.

Conseil d’ami, pas touche.


Expériences, critiques et commentaires, comme d’habitude sont les bienvenus.



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