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Friday, October 13, 2017

SMALL ... IS BEAUTIFUL !

Small is beautiful !
Ou le déclin inexorable de la France.

Vous vous souvenez de ces mots devenus slogan dans les années quatre-vingt ?
Petit et beau ! Non, non, mille fois non, cela n’a rien à voir avec les Pygmées.
Je me souviens avoir entendu ces mots à la fin des années quatre-vingt, lorsque je suis retourné à l’école pour, entre autres, des cours d’économie.



L’on parlait alors d’externaliser les services des entreprises, de ne garder que le métier principal au sein de la structure, de déléguer les services et fabrications annexes. Soit en créant des succursales, soit en s’adressant à de petites entités de sous-traitance. L’entreprise devant se concentrer sur son corps de métier, utiliser et développer son savoir faire.

Remontons un peu le temps,

De 1950 à 1970 la France a connu une période brillante et l’exceptionnelle prospérité que connut alors le pays ne peut être uniquement attribuée à la reconstruction de l’après guerre. Si cette dernière avait effectivement stimulé l’activité, son influence ne pouvait être que passagère : en 1949 l’économie française avait retrouvé son niveau de 1938 et l’élan donné par la reconstruction ne pouvait plus expliquer la persistance de l’expansion.

De 1949 à 1969, le taux moyen de croissance annuelle se situait entre 5 et 5, 5 % et le chômage était extrêmement faible ; 1, 2 % jusqu’en 1958 et 2, 2 % dans les années 60.



À partir des années 70 tout change.


Notre situation économique entame une détérioration que rien ne saura arrêter et ce ne sont pas les hauts et les bas circonstanciels qui peuvent en masquer l’implacable continuité.
Comme à chaque fois en France, nous avons tendance à chercher des responsables… ce n’est pas moi, c’est l’autre, c’est la faute à ceci ou à cela, etc.
Sauf à être aveugle ou atteint de cécité volontaire, il est totalement impossible de ne pas se poser la question : « Pourquoi ce changement de tendance et qui ou quoi est à l’origine de cette dernière ? ».

Nous devons donc, selon l’orthodoxie contemporaine, donner une réponse « Politiquement correcte ».
Cette dernière aura ce grand avantage de situer la cause du malheur dans un événement extérieur, à savoir le choc pétrolier de 1973.
C'est-à-dire la décision des pays producteurs de pétrole de fortement augmenter le prix du baril.

Mais avant cela, le 15 août 1971, en pleine guerre du Vietnam faut-il le souligner, le dollar n’est plus convertible en or !

Et le 3 janvier 1973,  la loi no 73-7 est une loi française qui modifie le statut de la Banque de France et p récise notamment les conditions autorisant l'État à emprunter à la Banque de France. Cette loi est également appelée « loi Pompidou-Giscard » ou « loi Pompidou-Giscard-Rothschild » ou « loi de 1973 ». Loi scélérate s’il en fût !




Donc nous avons trois événements quasi concomitants :
      -    La fin de la convertibilité dollar / or,
-       La fin pour l’État de sa possibilité d’emprunter auprès de la Banque Centrale,
-       La première crise pétrolière.

Si effectivement cette dernière a eu un impact, il n’est pas possible de lui attribuer les quarante années de déclin qui vont suivre.
Pas même les dix années suivantes. En effet le choc pétrolier a été rapidement absorbé, en quelques années et ce, grâce aux efforts entrepris pour économiser l’énergie et le développement d’énergies de substitution. Si la part de la consommation d’énergie dans le PIB avait plus que doublé en 1974, passant à plus de 10 % alors qu’elle n’était que de 5 / 6 % dans les années 50 à 70, elle était revenue autour de 7 % dès 1980. Donc, même si elle y a quelque peu contribué, ce n’est pas la crise pétrolière qui est à l’origine du déclin de la France à partir des années 70.

Pour comprendre ce qui s’est passé il faut remonter au système qui était en place durant ce que l’on a nommé, un peu pompeusement, les « trente Glorieuses ». Pour appeler un chat un chat, il faut bien le dire, nous étions sous un système dirigiste d’État.
C’est l’État qui commandait, pas les banques et la finance internationale.




Les banques étaient nationalisées et se conformaient, dans les grandes lignes, aux recommandations des pouvoirs publics.
Les entreprises qui régissaient la production et la distribution de l’énergie appartenaient aussi à la communauté nationale.
Il en était de même des grandes entreprises, comme par exemple Air Liquide et Renault ; de plus les prix étaient contrôlés.
Le Trésor avait la haute main sur les émissions d’actions (jusqu’en 1959) et d’obligations ; il lui appartenait de les autoriser ou non.
Il existait un commissariat au plan ou se réunissaient les représentant du patronat, des syndicats et des ministères.
Si les recommandations de ce commissariat n’étaient pas obligatoires, elles n’en exerçaient pas moins une forte influence sur l’orientation globale de la politique économique et sur les décisions des acteurs.

Ce n’est pas vraiment durant les années 70 que le système a été démantelé, c’est durant les années 80, avec par exemple la privatisation des banques.




Sous la présidence  de V. Giscard d’Estaing, élu en 1974, une lente évolution a commencé ; le contrôle des prix a subit des sorts variables et le septième plan (7ème plan) ne suscitait déjà plus l’obligation qu’avaient suscité ses prédécesseurs. Cette légère évolution a-t-elle contribué à la diminution des performances économiques du pays ? Je ne me lancerai pas dans ce débat en osant l’affirmer. Néanmoins, en considérant cette période faste, l’on peut considérer (on le constate tout du moins), contrairement à ce qui est souvent répété comme la seule vérité, l’intervention de la puissance publique dans la vie économique  n’est pas nécessairement une catastrophe. Maintenant essayons d’imaginer qu’elle aurait été la réaction de certains si, après une période faste sous un système libéral, elle aurait été suivie d’un déclin sous une économie dirigée par les pouvoirs publics ?

La décision américaine de renoncer à la convertibilité du dollar en or et la destruction du système monétaire de Bretton Woods furent un important facteur de changement. Le régime des changes flottants, outre qu’il substituait une certaine instabilité à la sécurité antérieure, ne pouvait qu’accélérer le danger d’une inflation mondiale dont la politique monétaire américaine était responsable depuis la guerre du Vietnam. 


Ce danger conduisit le gouvernement français à renoncer progressivement au système de financement public qui reposait beaucoup sur le marché monétaire (extension remarquable des émissions des bons du trésor dans les années 1950 et 1960, facilitée notamment par la fixation d’un plancher de bons qui était imposé aux banques) et qui était jugé de nature inflationniste. La France revint donc dans les années 1970 à des méthodes plus classiques : les grands emprunts se multiplièrent (1973, 1976, 1977 et, bénéficiant de forts avantages fiscaux, 1978). Cette évolution aboutit finalement dans les années 1980 à une libéralisation du marché financier.

Mais il est surtout un autre changement qui fut le facteur décisif et qui est passé sous silence pour des raisons souvent idéologiques : c’est la destruction rapide, à l’échelle mondiale, des frontières économiques. Cette destruction fut le fruit de négociations internationales multiples exprimant un mouvement de pensée de portée plus générale. Utilisant et portant ce mouvement de pensée, le pouvoir américain imposera successivement toutes les négociations nécessaires pour atteindre son objectif : la libéralisation des échanges mondiaux et l’exposition à la concurrence des pays en voie de développement. S’y ajouta un début d’unification européenne. Pour la France, il en résulta la disparition rapide d’un système de protection très ancien, sous lequel vivaient, depuis des générations, l’économie et surtout l’industrie françaises.




Intervinrent alors :

L’établissement progressif de la CEE (Initialisé par les USA, nous le savons aujourd’hui). Il conduisait à la suppression des droits de douane entre les six pays membres. La C.E.E avait été mise en place le 1/1/1959. Au 1/1 1970, l’union douanière était achevée. Dans le même temps, l’institution du tarif extérieur commun (TEC) avait ramené la protection vers les pays tiers à 13,4 %.

La négociation internationale dite Kennedy round. Le Kennedy Round, lancé à l’initiative et sur l’insistance des États-Unis, marque le véritable coup d’envoi de l’entreprise de mondialisation de l’économie. Ses résultats, obtenus après plusieurs années de négociations, entraient en vigueur au 1er janvier 1972 : ils amputaient le T.E.C. de près de 40% et le ramenaient autour de 8,3%.

Quel que soit le jugement que l’on porte sur une protection tarifaire, on ne peut que constater l’extrême brutalité pour la France d’un choc qui en quelques années a fait passer cette protection de 20 à zéro % sur les importations provenant de la CEE (c’est à dire sur 60% du total des importations industrielles) et à 8,3% sur les importations d’autre provenance. Autrement dit, une « protection globale pondérée » abaissée de 20 à 3,3% en une douzaine d’années.






Il ne s’agissait que de la première étape : de nombreuses négociations internationales sont par la suite venues achever cet effacement des frontières économiques. Ceci toujours au profit quasi-exclusif des USA.

L’industrie française était-elle en mesure de supporter un tel choc ? L’examen du commerce extérieur des produits industriels (ouvrés et semi-ouvrés) conduit à une réponse plus que réservée.

Durant la période 1970-1980, la croissance décroit à 3,3 % du PIB et le chômage augmente, atteignant 5, 4 %.
Entre 1962 et 1982, la population algérienne vivant en France passe de 350 000 à plus de 800 000 personnes.

Si, malgré la chute des barrières douanières, notre balance commerciale demeurait excédentaire avec les pays de la CEE en 1966, elle est depuis devenue largement déficitaire avec les pays de l’Union Européenne et avec les pays industrialisés plus généralement.

Si encore, au niveau de l’UE, il existait une harmonisation ; TVA, salaires, charges, impositions, etc. nous pourrions lutter à armes égales ! Mais c’est loin d’être le cas.



Regardez ce qui se passe avec les travailleurs détachés, avec les véhicules allemands qui sont fabriqués en Europe centrale ; comparez les salaires et charges d’un ouvrier Slovène, Polonais, Espagnol, Italien et Français, sans parler des Grecs.
Partout l’on se dirige vers le moins disant, car avec l’euro qui est en place, impossible de dévaluer une monnaie nationale qui n’existe plus.
À quand des salaires comparables à ceux du Bengladesh qui, comme je vous le rappelle, sont de 70 / 80 USD par mois !

L’ouverture des frontières, la privatisation des banques, la prise de pouvoir au niveau mondial de la finance et des banques, la mondialisation à outrance, l’Europe à vingt-huit, la création d’une monnaie unique, la gouvernance de Bruxelles… tout ceci a participé au déclin ininterrompu de la France durant ces quarante dernières années. Et cela n’est certainement pas fini !  

Avec l’argent massivement déversé par la FED, la BCE et la BOJ, du fait d’une création monétaire démesurée et qui ne sert qu’à soutenir les bourses et à financer les déficits d’États en faillite, nous assistons à un jeu du Bonneteau. Les gains sont empochés par les banquiers et financiers et les pertes payées par les peuples !
Comment voulez-vous préparer une retraite avec des taux négatifs ? L’argent que vous épargnez chaque mois est grignoté par ces taux négatifs auxquels viennent s’ajouter les frais bancaires ! Une seule solution, dépenser au fur et à mesure. C’est peut-être un des buts de la chose.



D’autre part, vous êtes vous un jour posé la question de savoir pourquoi les États-Unis s’autorisaient à pénaliser les entreprises qui faisaient du commerce avec les pays que ces mêmes États-Unis avaient décidé de mettre sous embargo ?
De plus, leurs entreprises détournent souvent ces embargos, sans pour cela être pénalisées !
Lorsqu’une banque française règle une pénalité de plusieurs milliards, c’est en fait vous, qui avec votre argent payez.

J’ai commencé ce billet avec les mots « Small is Beautiful ».
Oui, mais les Ricains et dans une moindre mesure les Chinois, sont en train de créer des monstres.
Google, Amazon, Face Book, Apple… Alibaba…
Mais aussi Ikea, Airbnb, Uber…
Les valorisations boursières de Google et d’Apple sont respectivement de 555 et 534 milliards d’USD en 2016, celle d’Amazon de 459 milliards au début 2017 et les profits sont fabuleux : plus de 34 milliards par an pour Apple !
Sachant que chaque politique et décideur a un prix… cela génère pas mal de corruption !

Pour comparaison, le Produit Intérieur Brut (PIB) de la Belgique était de plus ou moins 500 milliards en 2016 et ses exportations de 211 milliards.

Qui pourrait être, de nos jours, capable de lutter contre ces géants ? Sachant que de plus, toute entreprise innovante, toute startup, sera immédiatement rachetée, quitte à y mettre le prix, avec une offre qui ne pourra être refusée.

Le succès boursier de la société Amazon ne sert pas qu'à enrichir ses actionnaires et notamment Jeff Bezos qui en a gardé le contrôle, mais aussi à doter l'entreprise de poches sans fond dans lesquelles les dirigeants peuvent puiser à satiété, soit pour se diversifier (dans le cloud), soit pour conquérir à perte des parts de marché dans de nombreux pays. Le rêve économique américain.

Oui, vous avez bien lu… à perte !

Le meilleur des mondes et I984 ne sont plus des fictions, nous sommes en plein dedans.


À tous je souhaite une excellente fin de semaine, que la Force vous accompagne.

Avis, critiques et commentaires, comme d'habitude sont les bienvenus.

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