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Wednesday, October 31, 2012

UN PREMIER MINISTRE ... AUX PHILIPPINES !


Un premier ministre aux Philippines !
Mais qu’est venu faire notre premier ministre aux Philippines ?

L’on peut effectivement se poser la question de savoir ce qu’est venu faire le premier ministre français de l'autre côté de la planète, dans une période ou son autorité dans la gestion au quotidien de la nation semble quelque peu malmenée.

Montebourg qui fait de la pub pour les marinières et les montres, mais qui se trouve dans l’incapacité de régler un seul des dossiers qui sont de son ressort. Il faut avouer que c’est plus du style ‘’Mission Impossible’’ que du style ‘’La vie est un long fleuve tranquille’’.

Un budget 2013 qui a bien du mal à se mettre en place, un pas en avant, deux pas en arrière, mais bonjour le matraquage des ménages.

Les grands patrons qui ne sont pas content, mais alors pas content du tout.

La dépénalisation du cannabis, y en a-t-il qui souhaiteraient fumer dans l’Hémicycle ?
Comme s’il n’y avait pas de sujets, des problèmes plus urgents, à discuter et surtout à régler.

La valse lente du ministre de l’intérieur … mais j’abrège, vous pouvez lire cela dans vos journaux préférés et encore pas tous,  ou écouter les commentaires avisés sur les chaînes totalement indépendantes du paysage audiovisuel français ;  le vol du PAF dans le soleil couchant.

Certains accusent le premier ministre d’être venu se détendre, de changer d’air, de prendre du recul, voire de se donner un peu de répit avec ce voyage.

Croyez-moi, il n’en est rien, cette visite a été programmée de longue date.

L’initiation en a certainement été faite avant même les élections présidentielles, ce n’est pas quelque chose qui s’improvise du jour au lendemain. Maintenant que le choix du premier ministre pour représenter la France soit une décision plus récente, c’est tout à fait possible.

Car cette visite, qui est plus protocolaire qu’économique, du chef du gouvernement et des grands capitaines d’industrie qui l’accompagne, ce que je nomme la ‘’Grand Messe’’, n’est que la partie émergée de l’iceberg !
Il y a tout un énorme travail en amont qui a été effectué et maintenant c’est  le travail en aval qui va commencer, celui qui doit permettre de récolter les fruits de cette initiative.

Certains liens ont été noués, ce sont maintenant aux chefs d’entreprises de profiter de l’ouverture, de profiter de ces  opportunités qui leur sont offertes.

Le travail en amont me direz-vous ? Oui.
D’où vient initiative, l’idée d’une visite protocolaire ?
Diplomatique ou économique, ou les deux ?

Oui  tout ce travail en amont, qui a certainement été réalisé par l’ambassade de France à Manille pour la partie diplomatique ; par la section économique de l’ambassade, par le Club / Chambre de Commerce, par la Chambre de Commerce Européenne, la Chambre de Commerce de Manille, etc. pour la partie économique.

Cela fait sûrement des mois que l’idée d’une visite d’un ministre français est à l’étude.

Par la suite il faut concrétiser l’idée, proposer des dates, accorder les agendas, etc. pas évident. 


Nous avions déjà de nombreux ministères qui s’occupaient de l’économie, voilà le premier ministre qui s’en mêle aussi.

En effet à Bercy sept ministres s'occupent déjà des affaires économiques du pays (Finances, PME, Artisanat, Budget, Commerce extérieur, Numérique ou encore Économie sociale)… Une affluence qui ne manque pas de provoquer des guerres de territoires, que certains fonctionnaires ne supportent déjà plus d'avoir à gérer!

Voilà qu'un huitième a décidé de s'en mêler : le Quai d'Orsay, qui entend bien porter une plus grande attention aux entreprises. C'est ce qu'a affirmé le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, en présentant les grandes lignes de la Conférence des ambassadeurs. Un rendez-vous dont il avait judicieusement choisi pour thème «la diplomatie économique».

«Le ministère des Affaires étrangères prendra sa pleine part au redressement du pays, dans la justice», a-t-il ainsi affirmé. Et pour traduire concrètement cette volonté, le ministre a annoncé qu'il allait créer, «au Quai d'Orsay une direction spécialement dédiée aux entreprises et aux affaires économiques». Laquelle devra accorder ses violons avec le Trésor et la Direction générale des entreprises du ministère de l'Économie. Le ministère des Affaires étrangères a également prévu d'organiser «chaque année une journée portes ouvertes aux entreprises, en particulier tournée vers les PME».

 « L'équipe de France de l'export » sera-t-elle du style de l’équipe de France de football en Afrique du Sud ou se rapprochera-t-elle de l’équipe qui a récemment accroché l’Espagne ? 


Il propose aussi de positionner l'ambassadeur «à la tête de l'équipe de France de l'export» et de davantage sensibiliser les diplomates à la «dimension économique». L'objectif de Laurent Fabius est de soutenir les entreprises françaises sur les marchés extérieurs et d'attirer vers notre pays des investissements étrangers créateurs d’emplois. «Nous nous mobilisons pour les grands contrats, pas assez pour le commerce courant», a-t-il estimé. 

La ministre du Commerce extérieur, Nicole Bricq, appréciera…

De plus, cela fait trente ans que j’entends cela, mais rien n’a jamais été réellement mis en place pour aider les petites et moyennes entreprises françaises à prendre pied sur leurs marchés extérieurs.

Nous avons eu du saupoudrage, quelques initiatives mort-nées et à chaque fois l’on retombait dans le système politico-économique. La chasse aux aides et aux subventions, le plus souvent accordées sur des critères partiaux, du donnant-donnant, à la condition que, etc. 

« Dans une politique de commerce extérieur, il y a l'amont et l'aval ; nous sommes très complémentaires de ce que veut faire Laurent Fabius, et plus on est nombreux à s'y mettre, mieux c'est », insiste-t-on dans l'entourage de la ministre Nicole Brick.

J’aurais tendance à dire « Plus on est nombreux et plus c’est le Bordel ! »

Faire inviter les locataires de Bercy à la Conférence des ambassadeurs a pourtant été, selon quelques indiscrétions, une gageure…

Au-delà de la volonté de développer l'économie au sein de la diplomatie, Laurent Fabius ouvre ses portes aux chefs d'entreprise qui, pour se faire entendre, ne savent plus très bien vers qui se tourner. Certains ne sont reçus chez le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, que convoqués avec pertes et fracas ; et Pierre Moscovici, pris dans la tourmente de la gestion de la crise européenne, a peu de temps à leur consacrer.

Depuis plusieurs semaines, ils ont donc pris le chemin du Quai d'Orsay. Peut-être parce qu'ils savent aussi que le ministre des Affaires étrangères a le poids politique suffisant pour faire passer leurs messages au plus haut niveau …

Comme ils n’étaient pas assez de huit ministères à se tirer dans les pates, sans compter les agences gouvernementales impliquées dans le commerce extérieur, voilà que Matignon s’invite en dernière minute.


Donc le premier ministre français Jean Marc Ayrault a effectué une visite officielle de trois jours aux Philippines. Il était accompagné de grands patrons et ont tous été reçus au Palais de Malacañang par le Président Aquino.

Au programme la signature d’un contrat, l’achat par la compagnie Philippines Airlines de dix Airbus A330, contrat qui avait été conclu bien avant la visite protocolaire, mais il fallait bien justifier le déplacement. De plus la France va organiser à Paris une exposition culturelle sur les Philippines.

L’on a également reproché au premier ministre de ne pas effectuer de visites dans des pays qui comptent réellement, économiquement parlant, dans la zone Asie. Je veux parler de la Chine du Japon et de l’Inde. Mais peut-être le Grand Chef se réserve-t-il ces visites.

Mauvaise nouvelle pour notre premier ministre, ou mauvais choix, ou pas de chance : le rapport de la Banque Mondiale qui est sorti il y a quelques jours et qui compare la facilité de faire du business dans les principaux pays de la planète, classe les Philippines au 138ème rang sur 185 pays étudiés !

Faire des affaires aux Philippines demeure plus difficile dans ce pays, comparé à plus d’une centaine d’autres pays. Aucune réforme n’a été mise en place et le pays passe de la 136ème à la 138ème place dans le rapport de la Banque Mondiale. Encore un coup des amis de Lagarde ?

Le rang des Philippines baisse dans sept des dix indicateurs pris en compte par la Banque.
La plus mauvaise des performances concerne la facilité de démarrer une affaire dans le contexte local, le pays se place alors en 161ème position, il était 158ème l’année dernière.

Le nombre de procédures pour monter une affaire passe à 16, il était de quinze l’an dernier, uniquement battu dans ce secteur par le Venezuela (17) et la Guinée Equatoriale (18).

Donc, pour conclure cela ne va pas être évident pour nos PME/PMI, souvent peu rompues aux arcanes de l’exportation,  que de pénétrer ce marché de près de cent millions de consommateurs potentiels.

Je conseille fortement aux entreprises qui souhaiteraient vendre ou s’implanter sur place, d’impérativement faire appel à un agent, un consultant ou un représentant qui ait de nombreuses années d’expérience sur le pays et qui connaisse parfaitement les procédures officielles et surtout non officielles. Cela leur évitera bien des déboires.


Expériences, avis, critiques et commentaires, comme d'habitude sont les bienvenus.






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2 comments:

  1. C'est la première fois qu'un 1er ministre français se rend aux Philippines depuis l'indépendance du pays. Un pays de près de 100 millions d'habitants, quel que soit le résultat, il était plus que temps.

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  2. Dans l'ordre des urgences, le mariage des homosexuels passe avant le redressement économique de la France... Donc, sois patient !

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