IL N’Y A PAS … DE SERVICE !
Encore une toute petite chose, une attitude tout du moins, à laquelle il faudra vous habituer si vous venez vivre parmi nous : il n’y a pas de service, ici la notion de service n’existe pas ; le service, moi pas connaître, telle pourrait être la devise des vendeurs aux Philippines ! (Pas tous, mais la très grande majorité).
Et cela arrive souvent, très souvent, trop souvent … tout le temps.
Un jour prochain, J’écrirai un autre post sur le ‘’No more stock’’, mais ce que je vais vous raconter aujourd’hui entre dans la même catégorie.
Il y a quelque temps je désirais acheter une nouvelle caméra numérique, un appareil capable de prendre des photos et de faire de la vidéo. Je me rends dans le Mall, le grand Centre Commercial que nous fréquentons habituellement, endroit qui présente une bonne vingtaine de boutiques différentes qui vendent ce genre de matériel.
Je me rends dans une de ces boutiques, boutique dans laquelle j’ai déjà effectué des achats par le passé et où je pense pouvoir trouver mon bonheur.
Je regarde plusieurs modèles, Samsung, Kodak, Olympus … je prends en main deux ou trois modèles, demande une notice pour avoir quelques spécifications complémentaires et je m’arrête sur le modèle qui semble me convenir le mieux.
Je fais ouvrir une boîte neuve, contrôle que les accessoires sont bien en place et je demande à un assistant de bien vouloir mettre l’appareil en fonctionnement, ceci afin que je puisse effectuer un test, savoir si l’appareil fonctionne.
Pour ceux qui ne seraient pas familiers avec les procédures locales : lorsque vous achetez quelque chose, une digicam dans mon cas, vous avez huit jours pour rapporter l’appareil au cas ou il ne fonctionnerait pas et faire un échange gratuit. Après huit jours, l’appareil sera envoyé en réparation, sans frais, sous garantie si vous êtes encore en période de garantie.
Pour ceux qui ne seraient pas familiers avec les procédures locales : lorsque vous achetez quelque chose, une digicam dans mon cas, vous avez huit jours pour rapporter l’appareil au cas ou il ne fonctionnerait pas et faire un échange gratuit. Après huit jours, l’appareil sera envoyé en réparation, sans frais, sous garantie si vous êtes encore en période de garantie.
Après un certain temps … un long délai pour trouver des piles, je peux enfin réaliser mon petit essai. Hooop (expression typiquement local qui doit être du langage Yakal), après cinq secondes de prise de vue vidéo la mémoire est ‘’full’’ !
Aussi fais-je remarquer qu’il se pourrait qu’il y ait un petit problème et je demande à essayer un autre appareil.
Et là, il semblerait que je sois tout à fait oublié par les deux assistants vendeurs (sales assistants). Ils sont en train de jouer avec la caméra numérique, ils ne me regardent même pas, ne s’occupent nullement de moi, ils sont en train de discuter, de faire des supputations sur les causes du mal fonctionnement de l’appareil.
Je réitère ma demande : « Je ne souhaite pas acheter cet appareil qui semble ne pas fonctionner, pourriez-vous m’en montrer un autre, s’il vous plait ?»
Toujours pas un regard, pas une parole qui me soit destinée … ils continuent à supputer, supposer, faire des hypothèses …
Je rêve éveillé ? Suis-je devenu transparent, un ‘’momo’’ (fantôme local) ?
Un coup d’œil en direction de la vitrine, mon corps, comme celui des deux assistants vendeurs se reflètent, imparfaitement, mais se reflètent néanmoins … donc je ne suis pas devenu transparent. Me voilà rassuré.
Incroyable, je suis un client totalement ignoré des vendeurs ; pas un mot, pas un regard, ils sont toujours à tripoter la caméra et à discuter entre eux.
Après quelques minutes d’attente je me décide à sortir du magasin et … rien, pas même un au revoir ou un désolé monsieur (goodbye or sorry sir), rien, nothing, nada.
Qu’à cela ne tienne, ne nous décourageons pas, il y a plein d’autres boutiques qui vendent le même appareil.
Je précise que, dans l’éventualité d’une chose pareille il y a encore 12 ans, je me serais emporté, j’aurais tempêté, crié, hurlé, vociféré, fait un scandale, réclamé la direction, appelé la police, appelé mon ambassade, téléphoné à mon avocat, alerté les journaux, la Télé … en pure perte, sauf à m’attirer des sourires compatissants (des jeunes filles) ou des rires de la part des autres témoins de la scène … le pauvre ‘’Kano’’ ! De plus, pas bon pour ma tension artérielle.
Donc, je suis resté d’un calme Olympien (difficile avec ce qui se passe en Grèce en ce moment) et me suis déplacé de quelques dizaines de mètres avant d’entrer dans une autre boutique offrant le même appareil.
Là, je demande à l’assistante vendeuse, oui une jeune femme, si elle peut essayer l’appareil que j’ai déjà choisi.
Elle me répond : « No battery, Sir »
Je lui demande si elle pourrait avoir l’amabilité d’essayer la caméra en branchant l’appareil sur le courant électrique, en utilisant un transformateur de préférence.
Elle s’absente, va discuter avec une autre vendeuse, semble m’oublier pendant quelques minutes, revient et me dit : « No Battery, Sir ».
J’ai mis la moutarde qui commençait à me monter au nez dans ma poche, le début de fureur et de colère qui commençait à se pointer par-dessus et j’ai recouvert le tout de mon mouchoir.
Et j’ai répondu, d’une voix la plus douce et suave qui soit, « No battery … No sale », et j’ai quitté le Mall, en direction d’un Bar, Sari-Sari Store, où j’ai descendu deux ou trois SM lite, pour me remettre de mes émotions.
A ma décharge, quelques jours avant ma tentative d’achat d’une digitcam, j’avais rapporté un MP4 acheté exactement deux semaines auparavant et qui ne fonctionnait toujours pas malgré une première intervention dans la semaine qui avait suivi l’achat. Le vendeur refusait l’échange et il m’avait fallu beaucoup insister pour obtenir satisfaction.
Ce n’est qu’après plus de trente minutes de discussion que le vendeur avait pris la décision d’avertir le responsable du magasin. Ce dernier avait, pratiquement en m’ignorant, fait savoir que telle était la politique de la compagnie.
A nouveau trente minutes durant lesquelles j’avais été, tout en restant calme, obligé d’expliquer que je ne bougerais pas avant d’avoir obtenu satisfaction.
Surtout n’allez pas penser que ces vendeurs, assistants vendeurs ou autres responsables, font cela par plaisir du fait que vous soyez un ‘’Kano’’, l’attitude est exactement la même avec un Philippin.
L’attitude de l’acheteur philippin est quelque peu différente de la nôtre.
Il ne contrôle pas, mais une fois arrivé à la maison, si cela ne fonctionne pas, il rapporte dans les huit jours pour un échange.
Il ne contrôle pas, mais une fois arrivé à la maison, si cela ne fonctionne pas, il rapporte dans les huit jours pour un échange.
Pourquoi faire simple … quand on peut faire compliqué.
Ils font tout comme nous … et pourtant pas comme nous.
Expériences, avis, critiques et commentaires, comme d’habitude sont les bienvenus.
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J'ai pu expérimenter ça... La dernière fois que je suis allé chez Globe (opérateur téléphone aux Philippines) il y avait 10 vendeurs qui restaient debout juste pour te donner un ticket qui te fait attendre pour les 2 seuls vendeurs qui s'occupent des clients!
ReplyDeleteEnfin, je suppose que ça coute moins cher de payer un Filipino à surveiller les iPhones en vitrine toute la journée que de se les faire voler...
Hahaha, j'adore :-) Du moins à la lecture. Parce que encore une fois, c'est pareil en Thaïlande ( à Koh Samui ). Sur la majorité de tes articles, je peu ressentir pareil ici. Merci pour tout tes très bon articles.
ReplyDeleteJérôme