Thursday, November 10, 2016

NOSTALGIE OU PRISE DE CONSCIENCE ?

Je reviens sur un billet que j’écrivais il y a près de cinq ans dans lequel je faisais une comparaison entre la jeunesse d’aujourd’hui et la jeunesse que nous étions, mes contemporains et moi-même. 

Quand je vois mon fils aîné, celui de la branche philippine, passer des heures à jouer avec son IPad et ce dès le lever, je m’inquiète quelque peu. À mon avis, il passe plus de temps dans les Computeurs Shops à jouer, à des jeux souvent extrêmement violents, qu’il ne passe de temps au collège. 


Nous avons limité, pour ne pas dire interdit,  l’utilisation des PC, tablettes et autres lap-top à la maison, sauf dans le cadre d’une activité scolaire ou para scolaire.

Le sport… il en fait le moins possible, c’est certainement fatigant ! Pianoter sur un SmartPhone demande nettement moins d’énergie. Les réseaux sociaux sont superficiels et peuvent parfois être dangereux pour des jeunes fragiles, la toile est infestée de prédateurs.

Mon fils… je crois que je ne l’ai jamais vu ouvrir un livre, mis à part peut-être quelques livres scolaires.

Les amis, sur FaceBook et autres, sont virtuels… pas des amis comme nous en avions et avec lesquels nous passions des heures à écouter de la musique, à construire des cabanes dans les bois, à faire des balades à vélos, à pêcher, à jouer au ping-pong ou au babyfoot, etc.

Ce n’est pas une question de nostalgie, plutôt une simple constatation, une comparaison en fait.
Les enfants et adolescents du vingt et unième siècle ont tendance à se replier sur eux-même du fait de cette technologie ; ils sont de plus en plus seuls, isolés dans un monde virtuel.

Même ici aux Philippines, vous pouvez voir tous ces jeunes concentrés sur leurs, IPhones, IPads et autres SmartPhones. Ils n’ont aucun regard pour le monde extérieur, ce qui les entoure les laisse indifférents… Les contacts humains sont de moins en moins fréquents, chacun demeure dans son monde les yeux rivés sur l’écran.


Oui, ils sont parfois connectés avec d’autres jeunes, mais c’est une connexion électronique ! Rares ici sont ceux qui échangent via Messenger ou Skype. Si les appels téléphoniques sont de plus en plus fréquents, merci à Viber, le SMS demeure néanmoins le moyen le plus utilisé pour communiquer. Comment reconnaître la sincérité d’une personne avec qui vous échangez quelques mots qui s'inscrivent sur un écran ? Où sont les intonations de voix, les gestes et les expressions de visages ?

Mais en France et en Europe plus généralement, la situation semble être bien pire ; épouvantable, horrible oserais-je dire.

Dans la rue, le métro, dans les restaurants, regardez tous ces gens qui ont les yeux rivés sur leurs petits écrans et qui pianotent. Même l’Amour passe par les réseaux ; l’on ne drague plus, l’on ratisse large sur Internet via les réseaux spécialisés.

 Notre société est ainsi en train de se désagréger, de mourir à petit feu du fait de ces objets qui envahissent tous les espaces ; avec les outils de communications portables, les frontières entre monde  professionnel et sphère privée se dissolvent un peu plus chaque jour. J’ai remarqué que les personnes qui passent à Ternate (ceux qui viennent d’Europe), ne peuvent rester plus de dix minutes sans consulter leur portable.
C’est catastrophique !

De ce fait j’emporte de moins en moins mon portable avec moi.
J’ai demandé aux personnes qui veulent entrer en communication avec moi, de le faire via E-mails, voire en me faisant parvenir un SMS. Je consulte mes mails deux fois par jour, matin et soir ; idem pour mes messageries.
Je pars souvent en mer, je fais des balades à pied ou en motocyclette et souvent je n’emmène pas mon portable.


Aussi ne vous étonnez pas si je ne réponds parfois pas à vos appels.
Je n’ai nullement l’envie de devenir l’esclave d’un bidule électronique qui viendrait troubler ma petite vie de retraité aux Philippines. Que ce soit un objet fort utile, je le conçois volontiers, maintenant c’est lui qui doit être à mon service et non l’inverse.

A la lecture d’un billet de Julien Gué sur Alain Gerbault, le pionnier des traversées océaniques en voilier et en solitaire, il m’est venue une réflexion sur la jeunesse d’aujourd’hui.

Quelles sont les motivations, les aspirations, les modèles, les rêves des jeunes de la nouvelle génération ?
Ont-ils même des rêves ?

Rêvent-ils comme j’ai rêvé, comme je présume nous avons tous rêvé, tout du moins ceux de ma génération, avec un seul, un seul petit bouquin ?

Mon premier livre, mon premier véritable livre, le premier aussi loin que peut remonter ma mémoire, l’île aux trésors. Huit ans, élève à l’école primaire de la corniche à Dakar le jour, je devenais Jim dès que les lumières s’éteignaient.

Dans ma chambre, située au premier étage d’un appartement du boulevard de l’Est, chambre à l’époque non climatisée, suant et transpirant, je me retrouvais à la proue de l’Hispaniola, en route pour l’île aux trésors.

Billy Bones, le Capitaine Flint, Long John Silver, Ben Gunn étaient à mes côtés, ils m’accompagnaient, faisaient partie de mes rêves, parfois de mes cauchemars.


Est-ce exceptionnel ?
Ai-je eu une jeunesse exceptionnelle ?

Oui, j’ai eu une vie exceptionnelle, une vie comme bien peu en ont eu, mais je ne pense pas avoir été le seul de ma génération à avoir rêvé suite à la lecture d’un livre.

Il est certain que d’entendre parler de pirates lorsqu’on se trouve à la Martinique, sur une plage en face du rocher du Diamant, marque plus l’esprit d’un gamin de cinq ou six ans, que d’entendre parler de la même histoire si l’on se trouve au fin fond de la Beauce ou de la Brie.

J’espère que vous avez remarqué la similitude des mers du sud bercées par les alizés avec les vagues qui se forment sur les blés au moindre souffle de vent.

Lire et relire les Secrets de la Mer Rouge, lorsque l’on se trouve à Djibouti, marque certainement plus les esprits que de lire la même histoire à Paris lors d’une journée de grisaille hivernale, lorsque le temps sent la neige.

J’en reviens à Alain Gerbauld, dont je n’ai lu, gamin, que la version édulcorée, la version bibliothèque verte de ‘’Seul à travers l’Atlantique’’ … si ma mémoire est bonne. Les plans du bateau, les mises à la cap, ces poissons multicolores qui suivaient le Firecrest, les tempêtes, recoudre les voiles, le manque d’eau, les pêches …

Quarante-cinq ans après, les détails sont toujours là, ils remontent à ma mémoire.

Un autre monde qui hantait mes nuits d’adolescent, des vagues énormes, des tempêtes, l’immensité de l’océan, des poissons démesurés, des monstres marins, pas encore de sirènes, elles apparaîtront plus tard.



La même époque avec Bombard, naufragé volontaire, Tarzan, Jane et Chita … la vie dans la jungle, en totale liberté.

J’avais d’autres auteurs, ne vous inquiétez pas ; vingt-mille lieux sous les mers, le capitaine Nemo, le Nautilus, etc. j’ai beaucoup voyagé avec Jules Vernes.
Sur les mers, sous la terre, dans les airs et dans l’espace, …

Les Dumas avec les trois mousquetaires, la Dame aux Camélias un peu plus tard, Michel Zevaco avec le Chevallier de Pardaillan et toutes les variantes de cette France du XVI ème siècle. Qui connait, de nos jours, la botte de Nevers ?

Puis en grandissant se furent les James Bond, les OSS 117 (OSS, l’ancêtre de la CIA) qui s’en souvient ?

L’école puis le Lycée nous fournissaient également quelques auteurs, peut-être pas nos préférés, mais il fallait faire avec, Homère, Hesiode, Sophocle, Aristophane, Plutarque, Plaute, Caton l’ancien, Virgile, etc.

Puis les Français, sans ordre, comme cela me vient :
Corneille (j’ai, comme punition, copié cent fois le Cid), vous savez les Maures et la mer montaient jusqu’au port … La Bruyère, La Fontaine (copieur), Molière, Musset, Lamartine, Racine, De Nerval, Diderot, Descartes (mon lycée au Cambodge),  Hugo (un maitre), Mérimée, Gauthier, Renard, Musset, Stendhal … et j’en passe et en oublie des centaines.

Je me suis aussi ‘régalé’’ avec trois ans d’histoire Khmère.


A l’époque nous lisions, nous enregistrions, pas de TV, seule la lecture nous permettait de nous échapper du quotidien, de vivre une autre vie.

Les journaux, avec un peu ou beaucoup de retard, nous permettaient de savoir ce qui se passait dans le monde, souvent avec beaucoup de retard,

Pas de TV, de téléphone, d’Internet, de PC, d’Iphone, de Smartphone, de Blackberry, d’Ipod, de tablette, il nous fallait faire avec ce que nous avions.

Nous écoutions sur RFI les matchs du tournoi des cinq nations, en ondes courtes, grâce à un récepteur extrêmement puissant, un Hellicrafter, en fait un appareil destiné à servir de liaison longue portée entre un aéronef et son escale.

Pratiquement un miracle à l’époque, Cambodge 1967 / 1970.

Mes Grands-Parents, pratiquement des pionniers, ont eu leur premier téléviseur en 1963 ou 64, un téléviseur en noir et Blanc, un monstre.


Notre premier téléviseur moderne et en couleur, en France, pour la coupe du monde au Mexique en1970, une nouveauté.

Comment les jeunes générations peuvent elles encore rêver ?

Quels peuvent  être leurs modèles, leurs rêves, leurs souhaits, leurs aspirations ? Nous avions besoin de peu pour échapper aux difficultés du  quotidien.

Ecouter les Rolling Stones, les bee Gees ou les Beatles de façon satisfaisante relevait du miracle, nous bricolions des amplis, des platines, des enceintes …

Ceci grâce à l’argent de ‘’Papa’’ ou à celui de nos différents trafics et combines.

Je suis actuellement sur mon PC et je peux écouter ou regarder ce que je veux sans limitation. En ce moment les Doors avec The End (Apocalypse Now), j’ai sex Machine qui va suivre … free, pas d’Hadopi ou d’autres C…ies ici !

Il en était de même pour nos premières motocycles, des Hondas, Kawa, Suzukis, 70, 90 et 125 et 175 CC, nous étions des pionniers, des privilégiés.

Les jeunes d’aujourd’hui se rendent-ils compte de l’immense avantage qu’ils possèdent avec les moyens modernes de transmission de l’information qu’ils ont et peuvent utiliser, avec un système comme l’Internet par exemple ? Que n’aurions nous pas pu faire, à notre époque,  avec un système comme celui-ci ?

Souvenez-vous, un simple livre était capable de nous faire voyager à travers le monde, dans les airs, sur les mers, dans l’espace et dans le temps.


À tous et à toutes une excellente fin de semaine.


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