Saturday, June 29, 2013

LE GRAND RETOUR, POURQUOI ?

MAIS POURQUOI S’EN RETOURNENT-ILS, OUI, POURQUOI ?


Comme je l’ai déjà mentionné dans des posts plus anciens, il existe un nombre important de gens qui arrivent ici en provenance de pays occidentaux, qui s’installent et qui repartent en moins d’un an.

Si j’estimais à cinquante pour cent les retours il y a encore quelques années, il semblerait que ce pourcentage soit en augmentation ces derniers temps. Il faut également dire qu’ils sont de plus en plus nombreux à arriver. Donc je dirais un peu plus de cinquante pour cent qui s’en retournent dans la première année, même si je n’ai pas de statistiques officielles.

Nous en sommes arrivés, avec quelques amis expatriés de longue date, à faire des plaisanteries entre nous lorsque nous rencontrons de ces nouveaux arrivés.


Après avoir discuté quelques temps avec eux, une fois que nous nous retrouvons entre nous, la question qui revient le plus souvent est : « combien de temps croyez-vous qu’ils vont rester ? »

Nous en sourions souvent, parfois en rigolons, surtout lorsque nous sentons que les personnes que nous venons de rencontrer ne sont absolument pas préparées à une expatriation aux Philippines.

Un couple occidental, qui n’a jamais mis les pieds aux Philippines, qui n’y a pas d’ami, qui n’a aucune expérience à l’expatriation et qui débarque ici sur ce qu’il pense être le Paradis, son Paradis.

Il y a également le célibataire, vous savez celui du genre gros, en chaussettes, en tongs, chemisette hawaïenne et short long. Celui qui s’éponge sans arrêt le front avec un grand mouchoir plus ou moins net, après avoir soulevé son chapeau. Celui qui lorgne avec insistance sur tout ce qui passe de féminin dans son champ de vision.


Il y a ainsi toute une série, une catégorie de stéréotypes, dont nous sommes à peu près certain qu’ils ne vont pas faire long feu sur l’archipel. Un petit tour et disparaissent du paysage local.

Oh, je vous l’accorde, il y a quelques exceptions qui viennent confirmer la règle, mais ils ne sont pas légion. Dans la grande majorité des cas nos pronostiques s’avèrent être relativement exacts.


Maintenant l’on peut se poser la question de savoir pourquoi autant de personnes quittent l’archipel dès la première année qui suit leur arrivée ? Basées sur mes observations je vous donne quelques idées.

Certaines de ces idées ayant été largement développées dans d’autres posts, je ‘insisterai pas.

La raison numéro une pour laquelle nombreux sont ceux qui nous quittent rapidement, 
l’adaptation ou tout du moins l’ajustement. Faire les ajustements nécessaires à la vie ici n’est pas si simple.

A première vue, il semble que la culture philippine soit très proche de celle de l’occident.

Mais ceci n’est que la surface, une sorte de vernis occidental qui recouvrirait la culture philippine et si vous grattez un peu le vernis, vous allez avoir des surprises. En fait les gens d’ici sont profondément différents de ce que nous sommes et parfois ils agissent d’une façon qui se trouve à l’opposé, à 180 degrés de notre façon de procéder. Cela peut-être déconcertant pour nombre d’entre nous.

Ici, les choses se font lentement, la notion de temps est quelque peu différente de la nôtre.
Vous allez au restaurant, passez votre commande et il peut s’écouler une heure, ou plus, avant que votre repas ne vous soit servi, de plus souvent froid ! 

S’adapter, ou tout du moins s’ajuster à ce genre de situation, tout en restant calme, impassible, souriant et poli, n’est pas toujours aussi facile qu’il en a l’air.



Vous me direz que ceci n’est qu’une toute petite chose … je vous l’accorde, mais quand vous accumulez ce genre de petites choses, certains n’y résistent pas.

Un petit exemple de ce qui peut vous attendre.  

Vous avez attendu trente minutes, sous un soleil de plomb ou sous une pluie diluvienne, cela va dépendre de la saison, pour trouver un taxi qui accepte de vous prendre. Vous mettez trois heures pour faire les dix kilomètres qui vous séparent du plus proche centre commercial.

Le chauffeur essaie de vous arnaquer au prétexte qu’il y avait de gros embouteillages aujourd’hui. Il y a tous les jours de gros embouteillages à Manille.

Au sujet de la plupart des produits que vous souhaitiez acheter, une gentille et ingénue employée vous a répondu « Out of stock, come back next week Sir ».

Vous passez à la caisse, pas de chance, pas la bonne. Vous aviez choisi une caisse avec peu de clients, oui … mais réservée aux porteurs d’une carte spéciale … carte que bien entendu vous ne possédez pas ! C’était indiqué, une toute petite pancarte toute en hauteur.

Vous faites une longue queue dans une très longue file d’attente à une autre caisse, après avoir contrôlé à trois reprises que celle-ci acceptait bien les cartes de crédit, votre carte de crédit en particulier.

Ouf vos quelques bricoles sont mises dans un sac, il ne reste plus qu’à payer. Vous donnez votre carte, introduction dans la machine, une fois, deux fois … trois fois.
« Sorry Sir, it’s not working », vous annonce la caissière. « Do you have another card ? ».


Vous avez remarqué une machine ATM, un distributeur de monnaie et vous demandez à votre charmante caissière si vous pouvez payer en cash. « yes Sir, that’s possible ».

Vous vous dirigez vers la machine, introduisez votre carte, composez le code … jusqu’ici tout marche.
Vous indiquez le montant que vous souhaitez retirer, tapez votre code … un message apparait, ‘’OUT OF CASH’’.

Vous retournez à la caisse, informez la caissière que vous vous rendez à la banque X qui se trouve au rez-de-chaussée. « Sure Sir, we keep your bag ».

Je vous parlerai un autre jour de ce qui peut se passer à la banque, pour un autre jour, vous en avez assez pour aujourd’hui, ne décourageons pas les bonnes volontés.


Donc lorsque vous additionnez les uns après les autres, les petits inconvénients, les frustrations, la chaleur, les heures passées, il se peut que pour certains cela soit difficile, voire impossible de s’adapter.

Nombreux sont ceux qui s’en retournent avant d’avoir eu le temps de faire les ajustements nécessaires.

Malgré l’expérience de l’expatriation dans des pays pas faciles, cela m’a pris des années à m’ajuster au système philippin.

Je dois même vous avouer que sur de nombreux points, je me suis résigné à les accepter tels quels, en les survolant, en les surfant, sans avoir la possibilité de seulement m’y ajuster. Je fais avec, en réfléchissant le moins possible. Je les accepte n’ayant aucune possibilité de faire autrement.


Pour d’autres personnes il peut s’agir de ‘’la famille de ma femme’’. Les sollicitations incessantes d’argent de la part des membres de la famille. Je me suis longuement attardé à ce sujet dans un autre post, je ne reviens pas dessus.

Une autre bonne raison qui fait que certains s’en retournent plus vite que prévu, le manque d’argent.

Ils sont arrivés avec un capital plus ou moins important, avec des idées de comment générer des revenus et rien n’a fonctionné comme ils le souhaitaient. En général un manque de préparation et une méconnaissance totale du marché local, des mentalités, des us et coutumes, etc.

Ils sont arrivés avec un paquet d’argent, l’ont investi dans un business qui aurait dû marcher, un business qui aurait dû leur permettre de vivre largement, de vivre comme des rois et … les réserves se sont peu à peu épuisées, jusqu’au jour où la seule solution a été le retour à la case départ.

J’en connais plusieurs qui vivent six mois en Europe ou aux States, qui y travaillent et mettent de l’argent de côté pour passer le reste de l’année sur l’archipel.

Ce n’est pas donné à tout le monde, cela demande des sacrifices, surtout si l’épouse reste sur les îles. Mais cela permet parfois de trouver, après quelques années et une fois les conditions locales bien assimilées, de monter un business viable et rentable.


Je vais vous donner deux exemples d’amis qui se sont retrouvés à deux doigts du retour. 


Tout du moins pas loin d’être dans l’obligation de retourner dans leurs anciennes vies pour gagner de quoi subsister.

Le premier un Irlandais, à l’époque dans la petite quarantaine, ancien photographe professionnel sur des paquebots de luxe. Pendant plus de quinze ans il a voyagé sur toutes les mers du globe.

Il rencontre son épouse philippine sur un de ces navires et après quelques années décident de vivre aux Philippines. Ils ont un peu d’argent de côté et une idée de business.

Il y a une douzaine d’années de cela, ils arrivent aux Philippines, se marient, font construire leur home sweet home et montent un Internet café.

Au début cela fonctionne parfaitement, il n’y a pas ou presque pas de concurrence.
Puis les Internet-café  fleurissent de partout. 

Malgré leurs matériels plus modernes, une excellente liaison internet, les derniers jeux à la mode, la climatisation et autres, ils n’arrivent plus à suivre, les prix sont trop bas, le business périclite, ils empruntent pour vivre …

Spécialiste de l’informatique et d’Internet, il aura une idée de génie qui lui permettra, après deux ans de vaches plus que maigres, de remonter la pente. Mais cette idée a depuis été copiée et recopiée, avec des prix toujours à la baisse. Il est obligé de trouver une nouvelle idée tous les deux ans … pas facile.


Autre exemple, un Américain qui vit dans le Sud du pays.

Marre de la vie aux States, il décide de venir faire un essai aux Philippines, d’où est originaire son épouse. Il a un beau paquet d’argent quand il arrive et des idées de business du fait de sa bonne connaissance du pays.



Il monte, non pas un, mais cinq Internet-café et autant de stands de hamburgers et de hot-dogs de style américain, adaptés aux goûts philippins.

Le même problème que mon ami irlandais avec ses Internet-café, il s’en monte de partout et les prix chutent. Macdo et Jollibee son concurrent local, installent des fast-foods un peu partout, dans une ville qui n’en avait aucun. Trois ans après son arrivée il est au bord de la faillite.

Pour des raisons familiales il décide de s’éloigner un peu et de changer de business.
Il vend maintenant, sur le net, des produits et services destinés à une clientèle étrangère.
Son business est un des grands, dans ce secteur aux Philippines.

Cela n’a pas été facile,

Comme il m’expliquait lors d’une de nos discussions, à une époque il travaillait jusqu’à 18 heures par jour et il s’est retrouvé bien proche du retour obligatoire.


Bien évidemment il y a d’autres causes qui font que nombreux sont ceux qui n’arrivent pas à rester aux Philippines. Il doit même y avoir des milliers de raisons. Citons le climat, chaud et humide, qui ne convient pas à tout le monde, bien qu’il existe la solution de vivre en altitude, par contre la mer et les cocotiers. Le barrage de la langue, l’éloignement de la famille et des amis, la maladie qui nécessite des soins spécifiques, etc.


Comme je le dis et le répète, venez passer quelques mois, faites-vous votre propre opinion. Revenez en prévoyant de rester un an, surtout sans brûler tous les ponts derrière vous et … prenez votre décision en toute connaissance de cause.


Lisez des blogs comme celui-ci, participez à des forums avec des expatriés, amassez le maximum d’information, cela peut vous éviter de vous retrouver un jour dans le wagon du grand retour.  


Expériences, critiques et commentaires, comme d’habitude sont les bienvenus.


Chaque jeudi de 18 à 20 h, 12 à 14 h  en Europe sur Yahoo Messenger :
Pseudo < dtesteil737 >


Épouser une Femme Philippine”,

sous titré, 

Chercher Trouver et Marier une Pinay,





S’adresse à tous les hommes occidentaux  qui souhaitent trouver aux pays des 7.107 îles celle qui deviendra la compagne de leur vie.


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              Est-elle celle qu’elle
                Prétend être ?

Enquêtes et Investigations
                   Aux Philippines

  

1 comment:

Josick said...

Si l'on viens pour offrir un arbre à feuille de papier monnaie, tout va baigner parmi ces cueilleurs pasteurs qui ont la haine de l'esprit de production. Mais si l'on a ce dernier, mieux vaux passer son chemin !