Wednesday, July 20, 2011

VOUS AVEZ DIT ... INVESTIR ?




Je reprends une note d’information de GlobalSource Partners, une Think Thank Compagnie basée à New-York.

Le 16 juin dernier, GlobalSource Partners faisait savoir que le pays (les Philippines) devait soutenir ses efforts pour : faire rentrer les impôts et taxes, réduire la pauvreté et éradiquer la corruption, ceci de façon à améliorer son ‘’investment grade rating’’ (sa note pour l’investissement) de la part de la communauté financière Internationale.
 

Dans son dernier bulletin la Think Thank notait que Moody’s Investors Services (une agence de notation) avait relevé le ‘’Country Credit Rating’’ du pays le faisant passer à son plus haut niveau depuis 2005, de Ba 3 à Ba 2.

Comme il faut tout de même relativiser, ce Ba 2 est inférieur à la note de l’Indonésie et est très éloigné du score obtenu sous la Présidence de Fidel V. Ramos en 1997, année durant laquelle le pays était à deux doigts d’obtenir une note positive pour l’investissement.


Les analystes expliquent que les investisseurs et les institutions chargées du contrôle de la dette globale vont continuer à surveiller de très près les efforts du Gouvernement dans sa lutte contre la corruption. Ils demeurent dans l’attente de signes démontrant que le pays bouge dans le bon sens afin de résoudre ces problèmes récurrents de corruption et de mauvaise gouvernance. 

La Think Thank ajoute que les institutions en charge du contrôle de la dette vont également surveiller comment va évoluer l’arrivée des dollars envoyés par les OFW (les travailleurs Philippins émigrés), compte tenu des problèmes rencontrés dans certains pays hôtes de ces OFW. Moody’s indique avoir relevé la note du pays, du fait de meilleures rentrées fiscales, de comptes extérieurs en bonne santé et d’une relative stabilité macroéconomique comme critères pour cette nouvelle notation.

Moody’s avise les Philippines d’avoir à réduire encore plus le niveau de son endettement et pousse pour une position plus forte de la balance des paiements avant de pouvoir remonter la note du pays à ‘’Investment Grade’’.

C’est très certainement de la balance commerciale dont on devrait parler dans la mesure ou celle-ci était déficitaire de 1,84 en  % du PIB en 2008 et que les estimations donneraient – 1,903 en 2009, -2,473 % en 2010 et - 3,043 % en 2011. Ce qui est loin d’être catastrophique.


Un des membres du Cabinet de Malacañang reconnait que la côte de popularité du Président à tendance à baisser ces derniers temps. Il faut dire qu’il n’y a pas grand-chose qui soit sortie du bureau du Président durant les onze premiers mois de son mandat.

Le Gouvernement a particulièrement été inconsistant dans le secteur des infrastructures, que cela soit au niveau des routes, ponts, ports et aéroports. Herminio Coloma, qui est le secrétaire Présidentiel à la communication reconnait que : ‘’Nous avons encore beaucoup à faire en termes d’infrastructures’’.


Le Président Aquino a placé le PPP – Public Private Partnership – au centre de sa charte économique. Les projets en PPP sont principalement des projets d’autoroutes et de moyens de transport qui devraient être construits par des entreprises privées en contrepartie d’avantages spéciaux donnés sur les impôts et taxes.

Beaucoup d’annonces au sujet de ce PPP, mais aucune signature de contrat … quatre projets annoncés pour la fin 2010, onze pour le début d’année 2011, mais toujours rien de signé.
De plus le Gouvernement Aquino a bloqué, stoppé et même annulé plusieurs projets d’infrastructures qui avaient été conclus sous l’ancienne Administration (Arroyo), sous prétexte qu’il y avait des anomalies, principalement financières, dans tous ces contrats.

Résultat, tous ces contrats bloqués ou annulés, qui auraient dû donner de l’emploi à de très nombreux travailleurs philippins, ont fait exploser le chômage.



La Chambre de Commerce Européenne monte au créneau.


Les Philippinmes sont en train de dégouter les investisseurs en essayant de rogner ou en révisant les termes des contrats sur des projets comme le Roll-on Roll off (RORO), un port et sur le drainage du lac de Laguna de Bay, indique Hubert d’Aboville le Président de la Chambre de Commerce Européenne.

Il ajoute : « Souhaitons-nous aujourd’hui la bienvenue aux investisseurs ? Sommes-nous en mesure de leur dire vous venez pour investir 600 millions d’euros, bienvenue pour les 20 prochaines années ? ».

Les investisseurs ont besoin d’au moins 20 ans de garantie sur leurs investissements et je suis désolé de voir qu’aujourd’hui ce n’est pas le cas.


Le Président Benigno Aquino, rien qu’au mois de juin, a ordonné : l’annulation d’un contrat Belge pour le drainage d’une partie du lac de Laguna de Bay, la re-négociation d’un contrat pour la construction d’un port par des Français et la révision d’un contrat de chemin de fer chinois.

The Bases Conversion and Development Authority (BCDA), l’organisme chargé du contrôle des contrats, est également en train de renégocier les termes du contrat de Metro Pacific Investment Corp’s pour la concession du Subic-Clark-Tarlac Expressway (SCREX), l’autoroute de 80 kilomètres situé au nord de la capitale. Aux dernières nouvelles, aurait été enfin signé !


Tous ces contrats ont été signés avant l’arrivée au pouvoir du Président Aquino il y a un an.
En 2003, son prédécesseur, la Présidente Arroyo avait fait intervenir la Cour Suprême (la plus haute instance juridique du pays), pour faire annuler un contrat d’un groupe dans lequel se trouvait une société allemande de Frankfurt, la Fraport AG. Le contrat, qui portait sur la construction du Terminal Nº 3 de l’aéroport de Manille (presque termin
é) a donc été annulé par la Présidente Arroyo, au prétexte que le contrat avait été signé par son prédécesseur Joseph Estrada.

Fraport et le groupe ont assigné le Gouvernement philippin à la Cour d’arbitrage de la Chambre de Commerce Internationale, dossier toujours en cours …


Il semblerait que nous soyons en train de parler de contrats d’une durée maximale de cinq ans. Un Gouvernement après l’autre, lui-même après un autre Gouvernement se permet de remettre en cause des contrats signés par le ou les précédents gouvernements.


Après l’entrée en vigueur d’un contrat, nul ne doit ni ne peut modifier unilatéralement les termes dudit contrat. Et ceci doit être respecté durant toute la vie du contrat.

Autrement, à quoi bon rédiger et négocier un contrat ? Il est temps de sortir de ce concept de ‘’un gouvernement pour cinq ans’’, les contrats doivent suivre. Il est temps de penser et de raisonner ‘’pays’’,  les Philippines inc. par exemple. L’entreprise qui investit des centaines de millions de dollars ou d’euros fait ses calculs à long terme et a besoin d’au moins vingt ans pour amortir ses investissements.


Sous la présidence de Fidel V. Ramos, de nombreux contrats sous forme de BOT (et les variantes) ont été conclus. Il s’agissait de gros contrats avec des investissements lourds, investissements que l’État Philippin, compte tenu de l’état de ses finances ne pouvait se permettre. Port, aéroports, autoroutes, centrales électriques …

Prenons pour exemple la construction d’une centrale électrique.

En gros et sans entrer dans les détails, une entreprise étrangère arrive avec son projet et le financement de ce dernier. Elle construit la centrale électrique, opère pendant un certain nombre d’années pour rembourser les emprunts plus les intérêts et inclus sa marge bénéficiaire dans le prix de vente de l’électricité. L’État Philippin (ou une société comme NaPoCor, National Power Corporation) achète cette électricité à un prix qui a été préalablement fixé dans le contrat pour les 20 prochaines années. Une fois les investissements amortis, la société étrangère va se retirer et céder la centrale à l’État Philippin. C’est le principe du BOT, le Built, Operate, Transfer.

Cela fonctionne très bien à la condition de ne pas modifier les règles du jeu à chaque instant.
Il y a une crise économique, le peuple philippin ne peut supporter une hausse des tarifs comme prévu dans le contrat … et c’est à chaque fois la même chose, les clauses du contrat ne sont pas respectées et les sociétés étrangères s’enfuient, certainement après y avoir laissé des plumes. Exemples de centrales électriques, mais également, Maynilad avec l’eau, le MRT pour les transports, etc. Le gouvernement philippin ne respecte pas ses engagements.

Les projets en PPP, très bien … s’il y a des entreprises étrangères intéressées à s’y risquer.
Les Philippines sont à ce jour l’un des pays qui attire le moins les investissements directs étrangers parmi les nations du Sud-est asiatique. De plus les investissements ont encore baissé durant les premiers mois de l’année 2011.

Le Gouvernement prévoit de lancer 10 appels d’offre cette année pour des projets d’infrastructure, même s’il a d’ores et déjà repoussé le premier, le contrat pour le management du MRT 2-LRT 1 (transport sur rail, métro aérien).  


Le PPP … très bien, mais wait and see, nous en reparlerons dans dix ans.
A mon avis les groupes internationaux, seuls à pouvoir mobiliser les ‘’jumbo crédits’’ nécessaires à de tels projets, ont été échaudés et mettront de nombreuses années avant que de revenir sur le marché.

Maintenant quelle pourrait être la position de la Chine ?
Elle dispose de l’argent et de plus à un intérêt particulier à faire quelques concessions … contre les Spratlys.


Expériences, avis, critiques et commentaires, comme d’habitude sont les bienvenus.


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