Tuesday, July 12, 2011

DES ÎLES ... ET DU PÉTROLE !

SPRATLY’S  (1)

Le 6 juin 2010, il y a maintenant plus de trois ans, l’Ambassadeur US aux Philippines, Harry Thomas disait :
‘’Washington ne voit pas la forte présence de la Chine aux Philippines comme un problème, mais ses intentions doivent être claires’’.

‘’Je pense que nous avons là une opportunité. Il y a de nombreux domaines dans lesquels nous travaillons avec les Chinois, nous souhaitons continuer à travailler avec la Chine, plus spécialement dans le secteur des affaires et je pense que nous devons nous assurer que les intentions de la Chine sont transparentes’’.


Thomas dit également que les US sont en discussion avec les états membres de l’Association of Southeast Asian Nations (ASEAN), association qui regroupe les Philippines, Brunei Darussalam, le Cambodge, l’Indonésie, le Laos, le Myanmar, Singapour et le Vietnam, sur (l’issue) le problème de la mer de Chine du sud.
La Chine est membre de l’ASEAN plus trois, avec la Corée du Sud et le Japon.


Résoudre le problème de la mer de Chine du Sud doit se faire avec tous les membres de l’ASEAN, non pas avec un ou deux pays seulement.

Pour les États-Unis, la mer de Chine du Sud est une partie des eaux internationales, de ce fait les navires US ont le droit de naviguer dans cette région.

Au sujet des relations commerciales entre les États-Unis et les Philippines, Thomas dit que les US considèrent les énergies renouvelables comme un secteur actif pour le commerce et l’investissement.

Thomas ajoute que les US sont engagés dans des partenariats avec les Philippines dans les secteurs des droits de l’homme, de la défense et la sécurité, des campagnes contre le terrorisme et l’élimination du trafic de femmes et d’enfants.


L’Ambassadeur chinois Lui Jianchao dit que les relations bilatérales entre les Philippines et la Chine demeurent fortes parce que les différents entre les deux pays sont gérés de manière discrète.

Les Philippines et la Chine célèbrent en 2011 leur 35e année de relations diplomatiques.

Lui admet que des disputes territoriales existent entre les Philippines et la Chine au sujet d’îles et de zones maritimes dans la Mer de Chine du Sud, mais que les deux pays ont agréé de ne pas laisser ces disputes déborder sur d’autres secteurs de leur coopération mutuelle.


Les Philippines réclament des droits sur le champ gazier de Malampaya, le banc de Scarborough et sur les îles Spratly.

Quand on en vient à parler de la Mer de Chine du Sud, les deux pays ont une ancienne et brillante intelligence d’agréer sur le désagrément, a dit Liu dans un discours au Manila Polo Club. Le consensus a résisté au test du temps et est la preuve qu’il est la meilleure approche pour régler le différent entre nous.

Il ajoute que Beijing se prépare à partager sa technologie agricole de pointe avec les Philippines de façon à augmenter la production des fermes locales.

La Chine est également disposée à fournir des prêts concessionnels pour le développement des infrastructures, les deux pays ayant également de grands projets de coopération dans l’industrie minière.

Les relations bilatérales entre les deux nations ont été formellement établies en juin 1975, à l’occasion d’une rencontre entre le leader du Parti Communiste Chinois Mao Zedong et le Président Ferdinand Marcos.
Depuis, les leaders des deux pays sont constamment restés en contact à travers des visites et des correspondances.

En 2005, le Président Hu Jintao et la Présidente Arroyo ont décidé de construire des relations Chines-Philippines basées sur une coopération stratégique pour la paix et le développement.
En 2009, un plan d’action commun pour une coopération stratégique a été signé par les deux gouvernements.

‘’Les intérêts communs qui unissent nos deux pays se sont élargis et notre coopération, mutuellement bénéficiaire, s’est agrandie et approfondie’’, a ajouté Liu.

Il est juste de dire qu’aujourd’hui les relations entre la Chine et les Philippines bénéficient d’un fort soutien intérieur et prennent une plus grande signification régionale.


Lui note que le volume du commerce entre les deux pays a atteint plus de 20 milliards de $ en 2009, soit 300 fois les quelques 72 millions de $ des premières années qui ont suivi l’établissement des relations diplomatiques.

Le volume des échanges pour les quatre premiers mois de 2010 a atteint 6 milliards de $ avec un surplus de 1 milliard de $ pour les Philippines, un accroissement de 51,6 % sur les quatre mois précédents.


Pour ceux qui ne connaîtraient pas très bien cette région du Sud-est asiatique, les Spratly ou Spratlys Islands sont un groupe de plus de 750 récifs, îles, îlots, atolls, rochers et bancs au sud de la Mer de Chine. 

En fait c’est  tout petit en terme de surface de terre, immense en terme de superficie ; moins de 5 kilomètres carrés d’îles pour une surface totale de plus de 425.000 kilomètres carrés.
 
Cet archipel se situe à l’ouest des côtes de Palawan (Philippines) et de la province de Sabah (île de Bornéo, Malaisie), beaucoup plus proche de ces deux pays que du Vietnam (la distance est double), de la Chine ou de Taïwan.



D’anciennes cartes chinoises mentionnent les Ten-Thousand Li of stone Pools, ‘’Wanli Shitang’’, qui sont en fait les Spratly et que la Chine revendique aujourd’hui.


Les ‘’Wanli Shitang’’ ont été explorées par les Chinois durant la dynastie des Yuan (1271-1368) et pourraient avoir été considérées par ces derniers comme faisant partie de leur territoire.


Selon Hanoi, d’anciennes cartes vietnamiennes mentionnent Bai Cá Vàng (Golden Sandbanks) qui font référence aux Paracels (d’autres îles disputées par la Chine et le Vietnam) et aux Spratly. Le gouvernement vietnamien a également effectué des études géographiques sur les îles au cours du 18e siècle.

En 1933, la France confirma ses revendications sur les îles Spratly et Paracels, comme faisant partie intégrante de sa colonie le Vietnam. Elle occupa un certain nombre d’îles des Spratly, y compris Itu Aba, construisit des stations météorologiques et administra ces îles comme partie de l’Indochine Française.


Protestation du gouvernement de la République de Chine, il y avait des pêcheurs chinois sur certaines de ces îles. En 1935 le gouvernement chinois déclare réclamer la souveraineté de cette région. Durant la seconde guerre mondiale le Japon occupe brièvement quelques-unes des îles rebaptisées Shinnan Shoto.

En 1945 la République de Chine envoie des navires de guerre pour prendre le contrôle des îles après la reddition du Japon et installe une base permanente sur l’île de Itu Aba. Suite à la prise du  pouvoir par les communistes, la République de Chine retire ses troupes en 1950, mais les réinstalle en 1956 suite à la tentative d’un aventurier (Thomas Cloma) de créer un nouveau pays, Freedomeland.


Depuis rien n’est réglé. Taiwan occupe toujours militairement Itu Aba, la Chine fortifie et arme de plus en plus d’îlots, envoie des navires de guerre qui n’hésitent pas à tirer (semonces) sur des bateaux de pêche et d’exploration philippins et peut-être vietnamiens ; des avions de chasse ont été aperçus dans l’espace aérien philippin, le Vietnam occupe militairement plusieurs positions, idem pour les Philippines … la tension monte.


En mai dernier, le Président Philippin Benigno Aquino III avertissait le Ministre Chinois de la Défense d’une possible course aux armements dans la région si les tensions devenaient plus fortes dans la Mer de Chine du Sud. Aquino a dit à son visiteur Liang Guanglie qu’une telle course aux armements pourrait advenir si les confrontations allaient croissante dans la zone disputée et riche en pétrole des îles Spratlys.

Fin mai dernier des navires chinois ont ouvert le feu sur des bateaux de pêche vietnamiens qui opéraient au large du ‘’East London Reef’’ (Da Dong Island). Les trois navires de guerre chinois étant numérotés 989, 27 et 28. Un autre bateau vietnamien s’est également fait tirer dessus près de Cross Island (Chu Thap).


En juin 2001 les Philippines ont renommé la Mer de Chine du Sud et le Reed Bank, ceux-ci sont désormais nommés ‘’the West Philippine Sea’’ et le ‘’Recto Bank’’.

L’appellation West Philippine Sea, la mer de l’Ouest des Philippines, a déjà été utilisée par le passé, principalement par la marine Philippine.

 En 2005, une station base de télécommunication a été érigée par la compagnie Philippine Smart sur l’île de Pag Ibig.
Le 18 mai 2011, China Mobile annonçait que sa couverture de téléphonie mobile fonctionnait sur l’ensemble des Spratlys.

Environ 45 positions sont occupées par de relativement faibles forces militaires du Vietnam, de la République populaire de Chine, de la République de Chine (Taiwan), de la Malaisie et des Philippines.

Brunei revendique une EEZ, Exclusive Economic Zone dans la partie sud-est des Spratlys sur le Louisa Reef.


L’attitude de la Chine se fait de plus en plus agressive dans cette partie du monde.

Si vous regardez la carte qui montre les revendications territoriales de la Chine, vous constatez que c’est pratiquement toute la Mer de Chine du Sud qui est réclamée par la République Populaire de Chine.

Ne laissant que d’étroites bandes côtières au Vietnam, aux Philippines, à Brunei et la Malaisie. Pour Pékin Taiwan est une province chinoise.


Pourquoi ?

Qui tient la partie de mer réclamée par la Chine contrôle le détroit de Malacca, entre Singapour et l’Indonésie ; un tiers du trafic maritime mondial transit par ce détroit.

La Chine depuis longtemps cherche à garantir le passage des navires marchands qui lui apportent les matières premières dont elle dépend pour son développement, mais également pour sa survie.

Un blocus maritime serait catastrophique. La théorie du collier de perle mise en application pour assurer son approvisionnement en hydrocarbures en provenance d’Afrique et du Moyen Orient en est une preuve.

Bon moyen que d’interdire ou de fortement restreindre les mouvements de certaines marines de guerre, qui sans être ennemies ne sont pas réellement amies.

C’est également une zone riche en ressources halieutiques, pas négligeable pour le pays le plus peuplé au monde.


Le plus important pour la fin.

Le 24 décembre 1989, la Chine révélait que les Spratlys recèlent au moins 25 milliards de mètres cubes de gaz naturel, 105 milliards de barils de pétrole et 370.000 tonnes de phosphore. Cela peut donner des idées !



Les derniers développements.

Le Président Aquino a fait un petit tour sur le porte-avions nucléaire Carl Vinson, informant par la même la Chine de son choix.

Deux destroyers US et leur escorte ont fait escale à Puerto Princesa (Palawan) avant de participer, pendant une dizaine de jours, à des exercices conjoints avec leurs ‘’homologues’’ Philippins. A proximité des Spratlys, bien entendu.


Les Vietnamiens ont fait des exercices … à tirs réels !
Les Chinois ont envoy
é leur plus gros patrouilleur maritime sur la Zone.

Les Philippines envisagent de louer des navires de guerre US afin de protéger leurs intérêts sur la zone des Spratlys.

Premièrement la ‘’flotte philippine’’ (en majorité des patrouilleurs) date de la seconde guerre mondiale.

Deuxièmement le pays n’a pas les moyens de se payer des navires de guerre modernes.

Troisièmement les navires seront très certainement loués avec les équipages (américains), les Philippins n’ayant ni la formation, ni l’expérience à l’utilisation des techniques et armes les plus modernes au monde.


Confrontation US/Chine par pays interposé ?
Si les propos des uns et des autres (les diplomates et politiques) se veulent rassurants, la situation sur le terrain semble se durcir. Bras de fer ?

Comment cela va-t-il finir, comment cela peut-il finir ?


Lors d’une récente réponse à un lecteur (pour un tout autre sujet), je faisais un peu de ‘’géopolitique fiction’’ et j’écrivais :

Nous pourrions nous réveiller demain avec pour grands titres dans les journaux, « les Américains envoient 150.000 marines et autres troupes aux Philippines menacées par les Chinois ! ». Possible, pas certain, mais possible.

Ou, « l’armée chinoise a débarqué aux Philippines, sans rencontrer de véritable opposition ! ». Peu probable.

Ou encore, « Le NPA, le bras armé du Parti Communiste Philippin, appuyé par des cadres et armements fournis par la Chine, remonte sur Luzon après avoir ‘’libéré’’ Mindanao le mois dernier ! ». Personnellement, j’aime bien ce dernier titre … ce serait bien ‘’Chinois’’.





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